Le plan secret du gouvernement pour évincer de facto Baharav-Miara : boycott total

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Bien que le gouvernement comprenne que le limogeage de la conseillère juridique Gali Baharav-Miara risque fortement d’être annulé par la Cour suprême, la droite prévoit de le faire adopter d’ici une semaine et de procéder ensuite à un boycott total de la conseillère – sans nommer de remplaçant.

Be’hadré ‘Harédim – Yits’hak Weiss

Selon une publication diffusée ce dimanche soir sur la chaîne i24NEWS, l’objectif est de ne plus inviter Baharav-Miara aux réunions du gouvernement ni aux conseils de cabinet, tout en évitat un affrontement direct avec la Cour suprême – et sans nommer un nouveau conseiller juridique à sa place.

En parallèle, le comité ministériel présidé par le ministre Ami’haï Chikli a approuvé à l’unanimité sa recommandation de limoger Baharav-Miara. Cette recommandation sera discutée au sein du gouvernement dans les prochains jours, avec l’intention de faire adopter la décision dans la semaine.
Bien que les responsables admettent que la Cour suprême annulera probablement cette décision, ils insistent pour aller jusqu’au bout.

Déclarations des ministres lors de la réunion du comité :

  • Le ministre des Finances Bezalel Smotrich a affirmé : « Dès qu’elle est devenue populaire auprès d’un camp et rejetée par l’autre, son comportement est devenu rigide et politique. »

  • La ministre Gila Gamliel a déclaré : « Elle est restée fidèle au gouvernement précédent qui l’a nommée, et cela se ressent dans sa conduite. »

  • Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a accusé : « Je suis venu aux réunions avec un esprit ouvert, mais le fait qu’elle ait refusé d’y participer montre bien à quel point elle méprise ce processus ! »

Plus tôt dans la journée, Baharav-Miara a déposé une nouvelle requête à la Cour suprême, sollicitant une injonction provisoire pour stopper la procédure de son éviction. La requête a été transmise au juge Noam Solberg, qui avait statué la semaine dernière que même si un limogeage était décidé, il ne prendrait pas effet immédiatement, afin de permettre un examen judiciaire.

Dans son appel, Baharav-Miara dénonce un « processus manifestement illégal », qui nuit gravement à la fonction publique : « Depuis cinq semaines, le gouvernement fait progresser, étape par étape, une procédure illégale visant à mettre fin au mandat d’une conseillère juridique. Cela entraîne des dommages institutionnels croissants. »

Elle conclut que cette démarche donne une légitimité dangereuse à un changement des règles du jeu en cours de route, et qu’il est impératif de la stopper immédiatement en attendant la décision de la Cour suprême.

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