Les déclarations des juges de la Cour suprême indiquent qu’ils ne devraient pas rejeter la nomination du général de division Zini à la tête du Shin Bet. Cependant, tout au long de l’audience, de nombreuses protestations ont été enregistrées de la part de ses partisans, notamment de la députée Tali Gottlieb, qui a de nouveau été expulsée par le président Amit.
Ynet – Gilad Cohen – Illustration prise du site ‘Habad
Le président de la Cour suprême, Yitzhak Amit, a affirmé mardi midi que « David Zini est irréprochable », lors d’une audience devant la Haute Cour de justice concernant les requêtes visant à annuler sa nomination à la tête du Shin Bet. Tout au long de l’audience, des citoyens, dont la députée Tali Gottlieb, ont protesté et attaqué la cour et les requérants, avant d’être expulsés. Logo
Tout au long de l’audience, les juges ont fait des déclarations laissant entendre qu’ils ne révoqueraient pas la nomination, un mois après sa mise en œuvre. Entre autres, le vice-président de la Cour suprême, Noam Solberg, a précisé au président du Mouvement pour une gouvernance de qualité, Eliad Shraga : « Votre requête se compose de 20 à 30 coupures de presse, mais pour traiter quelqu’un de menteur, il faut bien plus qu’un article de journal. Ce n’est pas convaincant, il y a là une difficulté majeure. » Solberg a réagi ainsi aux affirmations de Shraga selon lesquelles Zini aurait « menti effrontément » avant d’être nommé à la tête du Shin Bet, puisque la décision de le choisir avait été prise alors qu’il était général de division en service dans Tsahal, et sans en informer le chef d’état-major. Au cours de cette discussion, la députée Gottlieb est intervenue, comme à son habitude, et a interpellé Shraga. Le président Amit l’a sèchement exclue du débat, déclarant : « Il s’agit là d’une nouvelle violation flagrante de l’autorité législative de la Cour. »
Amit a également critiqué les requérants, expliquant : « Nous parlons d’un général de division de Tsahal irréprochable. Votre requête concerne l’intégrité physique d’une personne.» L’avocat Yair Nahorai, représentant l’un des requérants, Kobi Richter, a plaidé que « la question fondamentale est de savoir si les opinions d’une personne doivent être examinées avant sa prise de fonction. Est-il possible de nommer quelqu’un dont la vision du monde s’apparente à celle d’un État régi par la Halakha ? Peut-il être nommé ? » À ce moment-là, des citoyens ont interrompu la discussion, s’écriant : « Zini est un saint ! Le juge qui siège ici est impur ! Impur ! Sodome et Gomorrhe !» Sur ordre des juges, les agents de sécurité les ont fait sortir de la salle d’audience, et la discussion a repris. L’avocat Nahorai a expliqué que le problème posé par la nomination de Zini réside, entre autres, dans des perceptions antidémocratiques, comme celle d’une personne qui considère Israël comme un « État régi par la Halakha ». Le juge David Mintz a réagi : « Je ne comprends pas : lorsqu’on nomme quelqu’un à un poste, doit-on s’enquérir de ses opinions politiques ? D’où cela sort-il ? Un comité doit interroger une personne sur ses opinions politiques ? Quelle horreur !» L’avocat Nahorai prévoyait de présenter des écrits de l’épouse de Zini et affirmait que les opinions et les compétences du chef du Shin Bet étaient problématiques car, selon lui, ce dernier souhaitait un État régi par la Halakha. Après que le collège de juges eut refusé la lecture du contenu de la lettre, le président de la Cour suprême, Amit, déclara : « On n’a jamais demandé l’avis des chefs du Shin Bet. » Le juge Solberg demanda : « Que savez-vous, Votre Honneur, de la vision du monde de Zini ? » L’avocat Nahorai répondit : « C’est une famille religieuse qui partage une seule vision du monde. Il est impossible d’en dissocier les deux, c’est ainsi que ses enfants sont élevés.»



























