Le sens véritable de la Techouva : non pas ne jamais tomber, mais se relever toujours

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"SLICHOT" PRAYER SERVICE DURING THE DAYS OF REPENTANCE PRECEDING YOM KIPPUR, AT THE WESTERN WALL IN JERUSALEM'S OLD CITY äòéø éøåùìéí. áöéìåí, úôéìú "ñìéçåú" ì÷øàú éåí äëéôåøéí, áëåúì äîòøáé áòéø äòúé÷ä.

Réflexion sur la Techouva par Akiva Zyzek

Il y a une erreur fréquente dans la conception de la Techouva. Beaucoup pensent que Techouva signifie être parfait, ne jamais trébucher. Or, ce n’est pas cela. Nos Sages racontent : lorsque rabbi Elazar ben Horkenos tomba malade et que les plus grands maîtres vinrent à son chevet, tous éclatèrent en larmes en voyant son état de souffrance. Mais rabbi Akiva, lui, se mit à rire. Les autres, choqués, lui demandèrent : — Comment peux-tu rire dans un tel moment ? Rabbi Akiva répondit : — C’est justement pour cela que je ris ! Toute sa vie, rabbi Elazar n’a connu que réussite. Son vin ne tournait jamais au vinaigre, son miel ne pourrissait pas, son huile était toujours pure… Tout ce qu’il entreprenait était parfait. Je me suis toujours demandé si, peut-être, on lui donnait sa récompense uniquement dans ce monde-ci. Or, aujourd’hui que je le vois souffrir, je comprends : même s’il a commis, un jour, une petite faute, cette souffrance est là pour la réparer. Cela signifie qu’il entrera dans le Monde futur totalement pur, accueilli en roi. Rabbi Elazar réagit : « Akiva, mon fils, tu te trompes. De toute ma vie, je n’ai jamais fauté ». Un silence. Puis rabbi Akiva répondit doucement : « Maître, vous-même nous avez enseigné ce verset de Kohélet : « Il n’existe pas d’homme juste sur terre qui fasse toujours le bien sans jamais fauter ». La faute est humaine, inévitable, même pour les plus grands. La vraie question n’est pas de savoir si l’on faute, mais comment on fait face à la faute. C’est là le sens de la Techouva. Ce n’est pas dire : « J’ai fauté, donc je suis fichu, je ne vaux plus rien. » Non ! Comme le dit Michlé : « Le juste tombe sept fois et se relève ». Le juste n’est pas celui qui ne tombe jamais, mais celui qui refuse de rester à terre. La faute est extérieure à nous, elle ne nous définit pas. Et dans la sincérité de la Techouva, on proclame : « Je ne veux plus de cette faute. » Et même si, plus tard, on trébuche encore, on refera Techouva. À chaque fois, sincèrement. Car, comme dit le Rambam, la Techouva parfaite, c’est lorsque D’ Lui-même peut témoigner qu’au moment où l’homme regrette sa faute, la sincérité est telle qu’à cet instant précis, il est inconcevable qu’il rechute. Le Talmud dans Berakhoth va encore plus loin : « Si tu vois un véritable Talmid ‘Hakham fauter la nuit, ne t’avise pas d’avoir une mauvaise pensée sur lui. Car dès le matin, il a déjà fait Techouva. »

Voilà la Techouva : non pas l’illusion de la perfection, mais la force de se relever, encore et encore.

Guemar ‘Hatima Tova !

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