Les dirigeants du monde sont-ils stupides ?

Les dirigeants du monde sont-ils stupides ? La réponse est sans équivoque : oui ! À moins que l’on ne veuille leur trouver une « circonstance atténuante » en disant que la haine d’Israël leur fait perdre la raison, et que leur aveuglement commence et se termine ici, dans ce petit point du Moyen-Orient. Sinon, il n’existe aucune explication logique au fait qu’une partie des pays occidentaux — et peut-être bientôt tous — aient annoncé leur intention de reconnaître un État palestinien. On peut même douter que les Palestiniens eux-mêmes souhaitent réellement la création d’un tel État. Déjà aujourd’hui, alors qu’il ne s’agit que d’une autorité administrative et non d’un État, la corruption, la décomposition et l’absence totale de gouvernance sont sans limites. Abou Mazen et sa bande d’assassins seraient incapables de diriger une simple copropriété, et encore moins un État.

Editorial du Yated Nééman, mardi 12 août 2025

Les opérations de l’armée israélienne en Judée-Samarie révèlent à quel point la direction locale a échoué, en laissant se former sous son nez des milices armées dont l’objectif n’est pas seulement de s’en prendre aux Juifs, mais aussi de renverser le pouvoir actuel de l’Autorité palestinienne. Tout le monde a vu ce qui s’est passé à Gaza, le jour où Israël s’en est retiré et a laissé les Gazaouis gérer seuls leur vie. L’administration américaine de l’époque, aveugle et insensée, exigea d’Israël qu’elle permette aux Gazaouis d’élire librement leurs dirigeants. Les États-Unis rejetèrent les avertissements israéliens contre ces élections libres et exigèrent qu’elles soient organisées sans interférence. Comme prévu, le Hamas prit le pouvoir, s’empara de la bande, élimina sauvagement tous ses opposants « démocrates » et transforma Gaza en entité terroriste. Il est difficile d’oublier les membres du Fatah, opposants au Hamas, projetés du haut des toits par les tueurs du Hamas, qui s’étaient « formés » à ces crimes atroces sur leurs propres frères du Fatah. Tout l’argent versé par le monde à la bande de Gaza pour aider les « pauvres » réfugiés fut détourné par le pouvoir en place pour préparer la guerre contre Israël, guerre qui dure depuis vingt-deux mois sans qu’on en voie la fin.

Il n’existe aucune raison de penser que si un État palestinien voyait le jour en Judée-Samarie, la situation serait différente. Tant qu’Israël exerce un contrôle sécuritaire et intervient quotidiennement dans ces zones pour y maintenir un semblant d’ordre, le Hamas peine à relever la tête. Mais le jour où un tel État serait créé, il ne faudrait pas longtemps pour qu’il devienne un « Hamastan » à la manière de Gaza. Pourquoi imaginer qu’en Judée-Samarie les choses se passeraient autrement qu’à Gaza ? Déjà aujourd’hui, le négationniste de la Shoah de Ramallah soutient les assassins de Juifs et leur verse un salaire mensuel fixe, calculé en fonction de « leurs performances » : plus on tue de Juifs, plus la rémunération est élevée.

Ce sont des terroristes dont l’unique objectif est la destruction d’Israël. Dans cette idéologie, la différence entre le Hamas et l’OLP ne réside pas dans le but, mais dans la méthode. Alors que le Hamas estime que la seule voie est une guerre continue sans compromis, l’OLP, sous la direction de l’archi-assassin Arafat, pensait pouvoir détruire Israël par étapes, en lui grignotant progressivement des territoires.

Le monde ignore-t-il ces faits ? N’est-il pas clair pour tous qu’un État palestinien serait une base supplémentaire de l’Iran jihadiste au Moyen-Orient ? Quelqu’un croit-il vraiment que les Palestiniens renonceront à une partie de la « grande Palestine » et abandonneront leur rêve de longue date de détruire Israël ? C’est pourtant ce qu’a écrit le Hamas, il y a quelques années, dans un document officiel : « Le Hamas estime qu’il ne faut renoncer à aucune partie de la Palestine, quelles que soient les circonstances, conditions ou pressions, et peu importe la durée de l’occupation. Le Hamas rejette toute alternative à la libération complète de la Palestine, du Jourdain à la mer. Néanmoins, sans renoncer à la négation de l’existence de l’entité sioniste ni aux droits palestiniens, le Hamas considère la création d’un État indépendant et pleinement souverain dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem pour capitale, et le retour des réfugiés et déplacés, comme une formule de consensus national. »

Des paroles claires. Le Hamas est prêt à accepter un État palestinien, mais refuse de renoncer à la libération totale de la Palestine « du Jourdain à la mer ». C’est d’ailleurs la source d’inspiration des partisans du terrorisme à travers le monde, qui proclament dans leurs manifestations et portent des pancartes exigeant de « libérer la Palestine du Jourdain à la mer ». Autrement dit : détruire Israël. Le président antisémite de la France, qui a annoncé son intention de reconnaître un État palestinien terroriste, a ouvert la voie à d’autres dirigeants, depuis l’Australie lointaine — dont on ne comprend pas bien le lien avec ce conflit — jusqu’à une liste croissante de pays rejoignant cette initiative douteuse. Un tel État deviendrait inévitablement une nouvelle base terroriste iranienne dans notre région, et diffuserait le terrorisme dans le monde entier. Le monde occidental ignore-t-il cela ? Les pays occidentaux, déjà lourdement affectés par l’immigration arabe sur leur sol, ont-ils du mal à comprendre une logique aussi simple et élémentaire ?

L’hypocrisie morale et la soumission aux courants d’opinion locaux, initiés par des universitaires manipulés et financés par le Qatar, combinées à la présence massive d’Arabes dans ces pays, sont à l’origine de ces déclarations dangereuses. Ceux qui pensent pouvoir ignorer ces voix vivent dans l’illusion. Car reconnaître un tel État virtuel signifie délégitimer toute implantation juive dans ces régions, et toute opération militaire y serait considérée comme illégitime par le monde. Au Hamas, on fête déjà ces annonces, y voyant le grand succès de la guerre contre Israël. Comme l’a écrit l’un de ses hauts responsables :
« D’après mon observation de la scène internationale, ce qui se passe actuellement n’est pas seulement une campagne de solidarité : c’est une véritable révolution mondiale en faveur des droits du peuple palestinien, pour sa liberté et son droit à l’autodétermination. Elle dépasse les limites de la grande ville de Gaza et jette les bases de la gloire future – Gaza. Je ne pense pas qu’il y ait eu, dans l’histoire humaine, une ville ou une cause qui ait bénéficié d’un soutien mondial aussi vaste et intransigeant pour sa victoire — malgré toutes les différences de religion, de race et de langue — comme c’est le cas pour Gaza et la Palestine… »

Voilà donc le monde éclairé, cultivé et humaniste, qui offre un immense prix aux assassins de Juifs : la reconnaissance d’un État terroriste assassin, dont aucun membre ne s’est jusqu’à ce jour démarqué, même vaguement, des massacres atroces perpétrés lors de ce funeste 7 octobre. En Israël, on préfère se livrer à une chasse obsessionnelle aux orthodoxes, mûrie par la haine, sans comprendre les conséquences d’une telle persécution. Celui qui persécute des Juifs en Terre d’Israël pour leur foi et leur vision du monde ne devrait pas s’étonner que les nations le persécutent, elles aussi, pour sa foi et sa vision du monde !