Depuis le début du conflit à Gaza, les Houthis du Yémen, alliés de l’Iran et acteurs centraux de la crise régionale, ont multiplié les déclarations et les attaques revendiquées contre Israël. Dernière en date, une frappe présumée avec un missile baptisé « Palestine 2 », présenté comme un engin hypersonique. Cette attaque, lancée le 1er juillet, visait selon eux le centre du territoire israélien.
Le média Al-Masirah, proche des Houthis, a affirmé que cette attaque aurait provoqué la panique au sein de la population israélienne, entraîné un exode vers les abris et paralysé les activités aéroportuaires. Ces déclarations ne sont pas confirmées par les autorités israéliennes ni par d’autres sources internationales. En revanche, il est établi que certaines attaques menées par les Houthis ont pu entraîner des perturbations temporaires, notamment à l’aéroport Ben Gourion.
Selon les communiqués publiés par le mouvement, ces opérations visent également à gêner le trafic maritime israélien en mer Rouge. Des actions de harcèlement ou de blocage auraient ainsi été entreprises à proximité du port d’Umm al-Rashrash (nom arabe d’Eilat), dans une tentative d’isoler Israël économiquement sur cette façade stratégique.
Quatre jours avant l’attaque du 1er juillet, les Houthis avaient déjà revendiqué le lancement d’un missile de type Zulfiqar, également dirigé vers Israël. Ce modèle, comme beaucoup d’autres dans l’arsenal du mouvement yéménite, est inspiré ou directement fourni par l’Iran. L’implication de Téhéran dans le soutien logistique et technologique des Houthis ne fait guère de doute aux yeux de nombreux observateurs.
Si les preuves matérielles manquent pour étayer certaines revendications, les Houthis ont néanmoins démontré à plusieurs reprises leur capacité à perturber des axes de communication et à cibler des points sensibles à distance. Leur activité s’ajoute à un contexte régional déjà marqué par de nombreuses tensions, notamment entre l’Iran, Israël et leurs divers alliés respectifs.
Le recours à la terminologie « missile hypersonique » semble davantage relever d’une communication politique et psychologique destinée à intimider Israël et galvaniser les partisans du mouvement au Yémen et au-delà. En l’absence de vérification technique, ce terme semble prématuré pour qualifier les armements réellement utilisés.
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