Photo : Agence de presse iranienne Tasnim
JDN – Israël Zeev Leventhal
L’Iran est en état de traumatisme : des officiers iraniens changent de cachette chaque nuit et évitent d’utiliser leur téléphone portable, de peur d’être localisés et éliminés par le Mossad. Le régime de Téhéran mène des arrestations massives pour semer la peur et empêcher toute collaboration avec les services de renseignement israéliens.
Les opérations du Mossad et de l’armée de l’air israélienne en Iran lors de l’opération « Am KeLavi » (Un peuple avec la vaillance d’un lion) ont révélé à l’Iran et au monde entier l’ampleur de la pénétration du renseignement israélien au cœur du régime des ayatollahs. Dans une tentative d’intimider la population et d’empêcher tout contact avec Israël, les forces de sécurité iraniennes arrêtent massivement des civils pour des durées variables.
Selon le Telegraph britannique, qui cite des sources iraniennes, le but de ces arrestations est de « renforcer l’autorité sécuritaire du régime ». Cela inclut des arrestations arbitraires sans preuves ni soupçons concrets d’espionnage, dans le seul but de « semer la terreur » et de dissuader les Iraniens de coopérer avec des agents israéliens.
Toujours selon le Telegraph, de hauts généraux iraniens vivent dans la peur d’un assassinat ciblé par le Mossad : ils changent de cache presque chaque nuit et s’abstiennent strictement d’utiliser des téléphones portables, de peur de laisser des traces permettant de les localiser et de les éliminer.
L’agence de presse iranienne Tasnim a rapporté hier (lundi) l’arrestation de « deux agents du Mossad » dans la province de Khorasan. Selon le rapport, les deux individus sont interrogés par les services de sécurité, et d’autres détails devraient être publiés prochainement concernant les accusations portées contre eux.
L’agence a également indiqué que durant la guerre de 12 jours, un total de 15 personnes ont été arrêtées pour avoir diffusé de fausses informations, semé la confusion dans l’opinion publique et publié du contenu hostile au régime. Des poursuites pénales ont été ouvertes contre tous les accusés.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré hier que, face aux craintes liées aux opérations militaires israéliennes, plusieurs ambassades étrangères à Téhéran ont temporairement fermé ou réduit leur personnel. Selon lui, trois puissances européennes — l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France — ont depuis rappelé leurs représentants à Téhéran, et les activités de leurs ambassades ont repris.
