«Les Juifs sont des fils de chiens» : un journaliste palestinien accueilli en France accusé à son tour d’antisémitisme

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Après l’affaire Nour A., une jeune Palestinienne accusée de propos antisémites, un nouveau cas embarrasse le Quai d’Orsay. Fady H., journaliste palestinien évacué de Gaza avec l’aide de la diplomatie française, est lui aussi soupçonné d’avoir tenu des propos à la gloire du nazisme.

Une enquête interne a été ouverte au quai d’Orsay après l’accueil de Nour A., accusée d’avoir tenu des propos antisémites, en France. SIPA / © SOPA Images
Comment les 292 Gazaouis exfiltrés de Gaza avec l’aide du Quai d’Orsay depuis le début de l’année ont-ils été sélectionnés ? La question demeure sans réponse alors qu’un nouveau profil suspect a été découvert ce jeudi dans la liste des Palestiniens accueillis sur notre territoire… Après Nour A., une réfugiée de 25 ans accusée d’avoir tenu des propos antisémites à la gloire du Hamas et de Hitler, c’est le journaliste Fady H. qui jette l’opprobre sur le ministère des Affaires étrangères.

Collaborateur régulier de France 24 depuis neuf ans, média auquel il a accordé une interview cette semaine, il a été évacué de l’enclave palestinienne vers la France ce vendredi 25 juillet. Après l’attaque du 7-Octobre, cet homme de 37 ans est resté sur place pour couvrir les événements, envoyant régulièrement des vidéos à la chaîne et à d’autres médias français – le Figaro et LCI, selon Reporters sans frontières. « Nous sommes très heureux de voir ces deux journalistes gazaouis sains et saufs dans les locaux de RSF », écrivait hier l’ONG à propos de Fady et son frère Tarek sur LinkedIn.

Mais cet après-midi, les lanceurs d’alerte qui ont déniché les diatribes de Nour A. ont fait de nouvelles trouvailles qui risquent d’embêter Jean-Noël Barrot. Contraint de reconnaître que les « criblages » opérés par les services de l’État n’avaient « manifestement pas fonctionné » dans le cas de la jeune femme, le ministre pourrait bien faire un second mea culpa au vu des positions défendues par Fady H…

« Je suis pour les tuer et les brûler comme Hitler l’a fait »

En août 2022, le New York Times a fait savoir au journaliste qu’il se passerait désormais de ses services en tant que fixeur après avoir découvert une publication Facebook en arabe dans laquelle il aurait déclaré : « En fin de compte, les Juifs sont des fils de chiens et je suis pour les tuer et les brûler comme Hitler l’a fait. Cela me rendrait extrêmement heureux », accompagnant son message de deux émojis souriants.

« Je n’accepte pas un Juif, un Israélien ou un sioniste, ni quiconque parlant hébreu. Je suis pour les tuer où qu’ils soient — enfants, personnes âgées et soldats », aurait-il écrit selon le groupe israélien Honest Reporting, relayé par Fox News. À l’époque, une source au Times avait expliqué à nos confrères américains que « Fady ne travaillait pour eux que depuis quelques semaines » et que cela était « désormais terminé ». 

Comme Nour, le passé de Fady – s’il s’avère qu’il a bel et bien proféré ces paroles – pourrait le rattraper et menacer son séjour en France. Visée par une enquête judiciaire pour « apologie du terrorisme et apologie de crime contre l’humanité », la jeune Palestinienne « a vocation à quitter le territoire national », a déclaré ce jeudi à l’AFP une source diplomatique française.

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