Les médiateurs se précipitent pour parvenir à un accord

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D’après Asharq News, citant des sources proches des discussions, les négociations portent sur un ensemble de propositions comprenant la libération des 50 otages encore détenus et un retrait total des forces israéliennes de la bande de Gaza. Ces propositions incluent également l’exil de certains responsables de l’aile militaire du Hamas et la formation d’un gouvernement technocratique chargé de l’administration du territoire, appuyé par une force de police. Les interlocuteurs des deux camps, comprenant des représentants américains, égyptiens et qataris, auraient déjà entamé un travail de synthèse sur ces points.

Un rôle central pour le Qatar et les États-Unis
Samedi, l’envoyé spécial de la Maison Blanche, Steve Witkoff, devait rencontrer le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed ben Abdel Rahman al-Thani. Selon des sources informées, l’objectif de cette rencontre est d’élaborer un nouveau plan visant à mettre un terme aux hostilités et à organiser la libération des otages restants, dont moins de la moitié seraient toujours en vie après plus de 650 jours de captivité. Les discussions devraient nécessiter au minimum une semaine pour aboutir à une version définitive.

Un responsable israélien a affirmé que son pays ne s’opposerait pas à un nouvel accord, tout en exprimant des doutes quant à la volonté du Hamas d’accepter les conditions proposées. « Notre guerre est contre le Hamas, pas contre les États-Unis », a-t-il déclaré, soulignant l’ampleur du fossé entre les positions respectives des deux camps sur la fin du conflit.

La proposition conjointe Égypte-Qatar
En parallèle, Le Caire et Doha ont mis sur la table un projet prévoyant la libération immédiate de l’ensemble des otages, vivants ou décédés, en contrepartie de la fin des combats et du retrait complet de Tsahal de Gaza. Ce plan se heurte toutefois à une difficulté majeure : la question du désarmement du Hamas.

Pour contourner cet obstacle, une solution intermédiaire est évoquée : geler l’arsenal du Hamas, lui permettant de conserver ses armes sans pouvoir les utiliser. Le projet demande également au mouvement islamiste de renoncer à son autorité sur Gaza. Dans cette configuration, un comité palestino-arabe assurerait la gestion du territoire et piloterait la reconstruction, dans l’attente de la mise en place d’une nouvelle administration palestinienne, appuyée par une force policière.

Réactions du Hamas

Le mouvement islamiste a clairement indiqué qu’il considérerait toute force désignée pour administrer Gaza comme une entité « d’occupation » si elle était perçue comme proche d’Israël. Cette position complique la tâche des médiateurs, qui cherchent à trouver un terrain d’entente acceptable pour toutes les parties.

À ce stade, malgré la multiplicité des initiatives et l’implication de puissances régionales et internationales, aucun accord définitif n’a encore été conclu. Le temps presse toutefois : la perspective d’une offensive israélienne sur la ville de Gaza donne à ces négociations une dimension d’urgence, laissant planer l’incertitude sur l’issue des discussions.

Jforum.fr

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