Le New York Times rapporte ce matin avec désinvolture le véritable objectif du projet de proposition contre Israël qui a été soumis au Conseil de sécurité de l’ONU | Les États-Unis sont toujours en négociations avec les membres du Conseil de sécurité concernant le projet.
Kikar haChabbath – Israël Gradvahl
Le New York Times rapporte ce matin (jeudi) les négociations difficiles qui se poursuivent avec les États-Unis au Conseil de sécurité de l’ONU, dans l’espoir de les amener à accepter une proposition contre Israël, ou à tout le moins à s’abstenir de mettre son veto.
Le vote, qui devait avoir lieu dès lundi et a été reporté à hier soir (mercredi), a été de nouveau reporté à jeudi matin suite à l’échec des partis à parvenir à un accord avec les Etats-Unis. Cela indique que les négociations sont toujours en cours, estime le Times.
Les diplomates impliqués dans les négociations se disent frustrés par le comportement des États-Unis et ne croient pas qu’ils parviendront finalement à des accords mais qu’un veto sera probablement imposé.
Cependant, ces diplomates révèlent également au Times le véritable objectif pour lequel la proposition a été présentée au Conseil de sécurité en premier lieu par les Émirats arabes unis. Selon eux, si la décision est adoptée par le Conseil de sécurité, cela empêchera les soldats de Tsahal de procéder à une inspection des expéditions d’aide entrant dans la bande de Gaza, étant donné que les camions sont amenés à la suite d’une décision contraignante par les Nations Unies.
« Les partisans de la résolution affirment qu’elle donnera aux agences de l’ONU le mandat de contourner les inspections israéliennes qui ont souvent ralenti les convois d’aide », écrit le Times. Les mêmes sources affirment également que si la résolution est adoptée, Israël ne sera pas en mesure d’avoir le « dernier mot » sur l’aide. « Dans ce contexte, celle résolution est similaire à celle du Conseil de sécurité de 2014 qui autorisait les convois d’aide turcs à entrer en Syrie pendant la guerre sans la participation du gouvernement syrien ».
Dans le projet de proposition, les membres demandent d’augmenter les camions d’aide afin qu’ils arrivent également par voie aérienne et maritime. Il n’est pas clair si cela signifie que les navires pourront accoster à Gaza ou s’ils arriveront via les ports israéliens.
Un haut responsable américain a déclaré que de toute façon, si Israël n’adhère pas à la décision si elle est adoptée, il sera difficile de la faire appliquer sur le terrain et que Washington n’empêchera pas Israël de continuer à inspecter les camions.
