
Deux jours après le lancement officiel de l’opération militaire « Les Chars de Gédéon » par l’armée israélienne, la situation dans la bande de Gaza a atteint un nouveau pic de tension. Selon des sources locales, les bombardements intensifs de la nuit dernière auraient coûté la vie à au moins 81 personnes, dans plusieurs zones du territoire. Les forces de Tsahal ont également engagé des opérations terrestres dans diverses régions, dont al-Fakhari, accentuant le climat de panique et de déplacement parmi la population.
Parallèlement à ces attaques, les signes de désorganisation interne se multiplient dans la bande de Gaza. Des scènes de pillage, notamment de sacs de farine dans un entrepôt proche de l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa, illustrent le chaos croissant. L’autorité du Hamas semble de plus en plus contestée dans certaines zones, à mesure que les infrastructures s’effondrent.
Un autre sujet fait débat dans l’enclave : une initiative, attribuée au président américain Donald Trump et relayée par NBC, visant à réinstaller jusqu’à un million de Gazaouis en Libye. Si cette proposition n’a pas été confirmée officiellement, elle a suscité des réactions fortes. « Mes documents sont prêts, j’attends qu’on ouvre le passage », a déclaré un habitant. Un autre a résumé le sentiment général : « Nous sommes tous prêts à partir. »
Le nom même de l’opération militaire – Chars de Gédéon – alimente le discours local. Certains habitants affirment que « l’opération a commencé le 7 octobre » et que l’offensive actuelle n’est qu’un prolongement d’une phase ultime visant à « vider Gaza ». Des critiques virulentes sont également formulées à l’encontre de la progression israélienne, notamment à Jabalia et Beit Lahia, où la pression militaire est particulièrement intense.
Selon un haut responsable du mouvement palestinien, la clé réside désormais dans l’obtention de garanties américaines. « Nous n’acceptons pas de renoncer à la carte des otages sans assurance d’un arrêt des hostilités », a-t-il affirmé, précisant que la confiance envers Israël est nulle. Le Hamas exige un engagement ferme des États-Unis garantissant la fin des combats et le retrait israélien de Gaza.
Des sources diplomatiques confirment que les médiateurs arabes ont encouragé le Hamas à adopter une posture plus souple, notamment en raison de la dégradation rapide de la situation humanitaire. Washington aurait offert des garanties verbales, jugées insuffisantes par le mouvement islamiste. Néanmoins, certains signes d’ouverture sont apparus du côté du Hamas, notamment sur des sujets tels que le désarmement partiel, la gouvernance future du territoire et les conditions de sécurité.
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