Les USA mettent en garde contre l’effondrement du régime en Syrie

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L’administration américaine redoute un basculement majeur en Syrie. Selon le secrétaire d’État Marco Rubio, le régime de Bachar al-Julani, actuellement au pouvoir à Damas, pourrait s’effondrer dans un délai de quelques semaines seulement. Cette évaluation intervient alors que le pays traverse une période de grande instabilité, exacerbée par des pressions internes et des choix diplomatiques incertains.

Un avertissement explicite sur un régime en sursis

Rubio a exprimé ses inquiétudes lors d’une déclaration officielle mardi. Il estime que les fondations du gouvernement syrien sont fragiles, menacées par des tensions politiques, sociales et économiques profondes. « La situation pourrait dégénérer rapidement en conflit civil généralisé », a-t-il prévenu.

L’administration américaine, selon lui, suit de près l’évolution de la situation et craint que la Syrie n’entre dans une nouvelle phase de violence interne, mettant fin aux fragiles équilibres maintenus jusqu’à présent.

Trump et al-Julani : une rencontre inattendue

Une semaine auparavant, une rencontre au sommet avait pourtant laissé entrevoir un autre scénario. Lors de son passage à Riyad, l’ex-président Donald Trump a eu un entretien formel avec al-Julani – une première entre dirigeants américains et syriens depuis un quart de siècle. Ce tête-à-tête, d’une durée inférieure à une heure, s’est déroulé dans un contexte de tentative de normalisation des relations.

Trump, enthousiaste, a décrit al-Julani comme un « jeune leader charismatique, un vrai combattant », et a exprimé l’espoir d’une coopération future, notamment autour des accords d’Abraham visant à rapprocher Israël de ses voisins arabes. Il aurait même proposé à al-Julani de s’y joindre, sous réserve d’une stabilisation politique en Syrie.

Des projets économiques en toile de fond
D’après le Times de Londres, les discussions ont porté bien au-delà des questions diplomatiques. Le président syrien aurait mis sur la table plusieurs propositions concrètes à vocation économique, cherchant à séduire son interlocuteur américain.

Parmi celles-ci, une adaptation locale d’un accord minier signé récemment entre Washington et Kiev. Ce partenariat viserait à exploiter de manière plus stratégique les ressources naturelles de la Syrie, un atout important dans la reconstruction du pays. Al-Julani aurait aussi suggéré la construction d’une « Trump Tower » à Damas, un projet symbolique autant qu’économique destiné à marquer le rapprochement entre les deux pays.

Vers un rapprochement avec Israël ?
Un autre point crucial de la rencontre concernait la position syrienne vis-à-vis d’Israël. Selon les déclarations de Trump, le président syrien se serait dit disposé à envisager une reconnaissance officielle de l’État hébreu une fois que la situation intérieure syrienne serait stabilisée.

Une telle déclaration, si elle se concrétise, constituerait un tournant majeur dans la diplomatie régionale, la Syrie n’ayant jamais entretenu de relations officielles avec Israël depuis sa création.

Une transition incertaine dans un contexte explosif

Malgré ces signaux d’ouverture, les perspectives à court terme semblent de plus en plus sombres. Les fragilités structurelles du régime, les divisions internes et les tensions sociales nourries par une économie en crise rendent l’avenir d’al-Julani incertain.

Si certains observateurs voyaient dans l’entretien avec Trump une chance de repositionnement stratégique de la Syrie, les derniers avertissements de Washington soulignent que cette fenêtre pourrait se refermer brutalement.

En l’état, la menace d’un effondrement du pouvoir central syrien n’est plus seulement théorique : elle est, selon les termes du secrétaire d’État Rubio, « imminente ».

Jforum.fr

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