L’infiltration du régime islamiste des mollahs iraniens dans la gauche française pour se créer des proxies dans la politique française et  combattre Israël

0
42
Depuis plusieurs années, les liens troublants entre l’extrême-gauche française et le régime théocratique iranien suscitent des interrogations légitimes. Une enquête approfondie révèle comment la République islamique d’Iran a méthodiquement infiltré les partis de gauche, les universités et les milieux intellectuels français, transformant d’anciens révolutionnaires en relais complaisants d’une dictature religieuse.
L’opération d’infiltration iranienne en France ne relève pas du hasard. Selon Emmanuel Razavi, grand reporter spécialisé du Moyen-Orient, « la République islamique d’Iran au début des années 80, 1984 exactement, décide de lancer une opération d’influence en Europe mais particulièrement en France parce qu’elle considère que la France est le pays le plus influent de tous les pays européens ». Cette stratégie a été relancée en 2014 par le ministère des Affaires étrangères iranien en collaboration avec les Gardiens de la Révolution.
Adrian Calamel, spécialiste américain du corps des Gardiens de la révolution islamique, confirme que « les disciples de l’ayatollah Khomeini ont toujours considéré la France comme un terrain de recrutement fertile ». Les services secrets iraniens disposent de « milliards pour acheter des chercheurs, des journalistes, des lobbyistes et des élus « .
L’infiltration iranienne s’appuie sur des convergences idéologiques apparentes. Amir Hamidi, ex-agent spécial américano-iranien de la DEA, explique que « la force Al-Qods s’efforce d’établir des relations avec des groupes politiques, des ONG et des personnalités antioccidentales en Europe », ciblant particulièrement « les partis d’extrême gauche, car ils sont hostiles à l’Occident, en particulier aux États-Unis et à Israël ».
Cette stratégie exploite habilement les thèmes chers à l’extrême-gauche : l’antisionisme, l’anticolonialisme et l’anti-impérialisme. Comme le souligne Matthieu Ghadiri, ancien agent du contre-espionnage français ayant infiltré les Gardiens de la révolution, les Iraniens « ont un peu copié sur la politique d’infiltration des Frères musulmans » en créant une « Internationale islamique » qui permet aux mollahs de « profiter des réseaux actifs des Frères musulmans en Europe ».
Les preuves de l’infiltration sont tangibles. Des photos prouvent que « de 2013 à 2018, des émissaires de Téhéran ont à plusieurs reprises utilisé les locaux de la 13e section du Parti communiste français à Paris pour y donner des conférences et faire l’apologie de la branche prétendument ‘réformatrice’ du régime iranien ». Parmi ces émissaires figuraient Seraj Mirdamady, collaborateur du ministère de l’Intérieur iranien et cousin de Khamenei.
La France Insoumise multiplie les signaux de connivence avec l’axe iranien. Ses députés Mathilde Panot, Ersilia Soudais et Sébastien Delogu, ainsi que l’eurodéputée Rima Hassan, « multiplient les conférences avec Salah Hamouri, activiste franco-palestinien soupçonné d’être lié au FPLP ». Or le FPLP, bien que marxiste, est « soutenu par la République islamique d’Iran » et ses troupes sont « formées militairement par l’unité d’élite iranienne Al-Qods ».
L’alignement idéologique est frappant. Quand Jean-Luc Mélenchon écrit que « la haine et la peur de l’Iran est l’argument directement tiré du catéchisme islamophobe », il reprend exactement le narratif de Téhéran. Emmanuel Razavi observe que « La France insoumise est sous influence islamiste » et que ses dirigeants « servent les intérêts des gardiens de la révolution islamique en important leur narratif ».
Cette complaisance se manifeste lors des crises. Lorsque Israël frappe les installations nucléaires iraniennes, « de nombreux manifestants venus pour soutenir Gaza ont aussi brandi des drapeaux de la République islamique d’Iran qui ont été généreusement distribués ». Voir « des militants de gauche agiter l’étendard d’une théocratie qui persécute sa propre population et menace ses voisins en permanence » est pour le moins cocasse.
L’infiltration s’étend aux universités françaises. Matthieu Ghadiri révèle que « la République Islamique, pour qu’elle puisse infiltrer les universités européennes et américaines en général, et en particulier les universités françaises, a un peu copié sur la politique d’infiltration des Frères musulmans ». Cette stratégie vise à « diffuser leurs idées dans les pays non musulmans » en profitant des réseaux académiques.
Cette alliance contre-nature révèle les contradictions profondes de l’extrême-gauche française. Comment des partis qui prétendent défendre les droits des femmes et des minorités peuvent-ils soutenir un régime qui « lapide, torture, et exécute au nom d’Allah » ? Comment des militants qui dénoncent l’autoritarisme peuvent-ils applaudir « un régime qui a écrasé dans le sang les révoltes à Téhéran » ?
Pierre-André Taguieff, qui a théorisé le terme « islamo-gauchisme » dès 2002, explique ces « convergences, voire alliances militantes entre des courants d’extrême gauche et des mouvements islamistes, au nom de la cause palestinienne, érigée en nouvelle grande cause révolutionnaire ».
Une enquête Ifop révèle que 19% des musulmans français expriment de la sympathie pour le Hamas, proportion qui monte à 24% chez les 15-24 ans et 28% chez les plus religieux. Plus inquiétant, 45% des musulmans français voient les actions du 7 octobre comme « des actions de résistance contre la colonisation », soit quatre fois plus que l’ensemble des Français.
Ces chiffres montrent l’efficacité de la propagande iranienne qui, selon Ghadiri, utilise « comme intermédiaires des associations propalestiniennes et des activistes palestiniens gravitant dans l’orbite » du FPLP pour « diffuser des éléments de langage ensuite repris par les politiques ».
L’histoire de la révolution iranienne de 1979 offre un avertissement saisissant. Comme le rappelle Emmanuel Razavi, « L’Iran a été un foyer de ‘l’islamo-gauchisme’ théorisé dès 1929 par un responsable du parti communiste iranien, Sultan Zadeh ». Cette alliance entre islamistes et communistes contre « l’impérialisme et le colonialisme » s’est soldée par un massacre : « Une fois au pouvoir, Khomeini les a fait assassiner par milliers ».
Aujourd’hui, 71% des Iraniens sont hostiles au régime selon leurs propres services secrets, mais l’extrême-gauche française continue de relayer la propagande des mollahs.
Cette complaisance face à une dictature théocratique qui opprime son peuple révèle l’ampleur de l’infiltration iranienne qui manipule l’opinion publique française pour développer des éléments de langage comme par exemple l’accusation de génocidaire pour promouvoir la détestation d’Israël.
Par Prof Michael Ayache

Aucun commentaire

Laisser un commentaire