Au cours de la nuit récente, l’armée israélienne a intensifié ses opérations dans la ville de Gaza, ciblant une cinquantaine de positions stratégiques. Ces frappes, essentiellement aériennes et d’artillerie, visaient des tunnels, des bâtiments liés au Hamas, des cellules militaires et d’autres infrastructures supposées abriter ou soutenir des combattants. En l’espace d’une journée, le nombre de cibles touchées atteint environ 140, selon les communiqués militaires.
L’offensive terrestre se trouve désormais au cœur de la ville de Gaza — dernier bastion du Hamas — avec le soutien accru de frappes aériennes pour affaiblir les défenses ennemies. Parmi les objectifs visés, un atelier de fabrication d’armes a été détruit, un lieu où le Hamas produisait des charges explosives destinées à être utilisées contre les forces de l’armée israélienne. Des explosions secondaires dans ce complexe signalent la présence d’armements importants.
Cette campagne s’accompagne d’un vaste mouvement de population. Près de 400 000 Palestiniens ont été évacués depuis la ville de Gaza, alors que la population y était estimée à environ un million d’habitants avant le lancement de l’offensive. Les autorités militaires ont demandé aux civils restants de se diriger vers une « zone humanitaire » dans le sud de la bande de Gaza, nommée la zone de Mawasi. Des milliers de personnes fuient chaque jour sous la pression du conflit et de la destruction imminente.
Pour faciliter les départs, une seconde voie d’évacuation a été ouverte : l’autoroute Salah al-Din, axe nord-sud de Gaza, est désormais utilisable sur une plage horaire étendue — de midi à midi le vendredi — pour désengorger la ville. Cette route avait déjà servi lors d’offensives précédentes.
Israël accuse le Hamas de diffuser des rumeurs ou de la désinformation pour décourager les civils d’évacuer. L’armée affirme que le groupe terroriste utilise les civils comme boucliers humains, et qualifie ses actions de « mensonge comme arme ». Les autorités exigent que les habitants respectent les consignes de mise à l’abri afin d’éviter des pertes humaines supplémentaires.
Sur le plan plus large, des observateurs notent une montée significative des destructions. Selon des estimations récentes, le bilan des victimes palestiniennes dépassait les 65 000 morts, avec des centaines de milliers de blessés. De plus, près de un million de personnes sont déplacées, fuyant les bombardements et les manœuvres terrestres.
Les dirigeants israéliens affirment que ces opérations sont nécessaires pour affaiblir le Hamas, restaurer la sécurité et sauver les otages. Parmi les personnes enlevées lors des attaques du 7 octobre, une partie reste détenue, et selon les déclarations, environ vingt d’entre elles seraient encore en vie. Le conflit, entamé en octobre 2023, continue de générer un coût humain et matériel très élevé.
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