Un responsable de bataillon du nord raconte : « Un officier supérieur, qui s’est déclaré incroyant, et n’a pas accepté de venir prier. Nous l’avons supplié : sans vous nous n’aurons pas la lecture de la Tora. Après beaucoup de persuasion, l’officier a accepté de nous rendre service. Vous lirez la fin de l’histoire dans l’article…
Be’hadré ‘Harédim – Moché Weisberg
Dans l’un des avant-postes du nord, samedi dernier, se trouvaient 22 militaires religieux, dont la tâche consistait à assurer la sécurité du secteur. Ils ont organisé une synagogue et un Séfer Tora, le soir de Chabbath et le matin il y avait deux minyanim, ils ont prié ensemble et chanté des chants de Chabbath.
C’est ainsi que raconte le responsable du bataillon : « Au milieu du repas de Chabbath matin, certains soldats ont été appelés en raison d’une nécessité opérationnelle, et nous nous sommes donc retrouvés avec seulement 6 soldats religieux au poste. Nous étions inquiets : comment pourrions-nous prier min’ha de Chabbath sans lire la Tora, et sans minyan ? Nous sommes allés en chercher 4 autres pour compléter notre minyan, nous avons cherché. Et nous avons cherché longtemps… Finalement, 3 autres soldats observant le Chabbath sont arrivés, nous étions très contents de leur arrivée, mais il nous manquait encore une personne !
« Il y avait là un officier supérieur qui s’est déclaré non croyant et n’a pas accepté de venir prier. Nous l’avons supplié : sans vous, nous n’aurons pas la lecture de la Tora. Après beaucoup de persuasion, l’officier a accepté de nous faire une faveur, après avoir déclaré à haute voix : « Je fais cela uniquement pour vous – non pour la religion, juste pour vous ». Avec enthousiasme. Nous lui avons donné à monter à la Tora en 3e, et il a dit les bénédictions dans le livre de prière. Après la prière, l’officier m’a saisi la main et s’est mis à me dire avec force : ‘Je ne suis pas monté à la Tora depuis 15 ans… Je n’ai pas visité de synagogue depuis 15 ans…’
« Il s’est assis avec nous pour le troisième repas, nous avons chanté « Yedid Néfech » et des chants sacrés, des chants mélancoliques qui éveillent le cœur au repentir. J’ai ouvert le Zohar. Nous avons appris avec les soldats le contenu du sens des paroles du saint Zohar, l’importance du temps de « Raava Deraavin » (moment de grâce) et le moment particulier du Chabbath de Min’ha, où la lumière de la sainteté du Chabbath brille à son maximum. «
« L’officier s’est assis et n’a pas fini de poser des questions et de tenter de comprendre ce que signifient ces deux mots : « Raava Deraavin », qu’est-ce que « Atiqa Kadisha », et qu’est-ce que « Tosséfet Chabbath »… A Ma’ariv à l’issue du Chabbath, nous avons eu un minyan, en compagnie de l’officier qui est venu de son propre chef et sans autre instance… Le samedi soir, il y a eu des activités de sécurité toute la nuit, les combattants ne se sont pas couchés jusqu’au petit matin. Et le dimanche matin, j’ai eu beaucoup de difficulté pour trouver comment me lever à l’heure… mais un homme nous a précédés, s’est levé le matin et nous a surpris lorsqu’il est venu à la prière et a demandé à mettre les tefilinnes il est venu à l’office du matin, puis à Min’ha, et aussi à Ma’ariv, le lendemain matin, lundi, il a reçu à nouveau la 3e Alia et a béni le « Hagomel »… et la kipa qu’il portait pour la première fois le Chabbath lors de l’office n’a pas quitté sa tête même un instant…Il conclut : « Regardez le pouvoir du Chabbath à Min’ha, Raava Deraavin… et seule la voix du chantre joue encore la mélodie de Min’ha de Chabbath : ‘Tu es un et Ton Nom est un, et qui est comme Ton peuple Israël une seule nation sur terre… »