Autour de la table de Chabbath, n° 512 Vayéra
Ces paroles de Tora seront lues leylouï nechama de mon père Yacov Leib ben Avraham Natté zal – Tihié nichmato tserora bitsror ha’haim (niftar le 21 Mar’hechvan/mercredi prochain Paris-Netanya)
Lorsque Bibi mettra des chars autour des Yechivoth pour qu’ils n’interrompent pas leur étude…
Notre Paracha traite dans ses débuts de l’arrivée des anges qui viennent prévenir Avraham de l’imminence de la destruction de Sodome, puis de la naissance de Yits’ha et enfin du récit de sa ligature (‘Akéda). Le passage de la ‘Akéda (ch 22,1) commence par : « Et ce fut après ces événements Hachem mit Avraham à l’épreuve, etc… » (en demandant à Avraham de prendre son fils pour l’offrir en offrande). Le Targoum Yonathan (sur place) apporte un éclaircissement sur l’expression « après ces événements« . Il explique qu’au départ il existait une controverse entre Yits’hak et Yichma’ël (ce sont les deux fils d’Avraham, l’un a pour mère Sara Iménou tandis que le second c’est Hagar l’égyptienne). Durant ce débat Yichma’ël réclame le droit d’ainesse car c’est le premier de la maison d’Avraham, nous le savons, Sara était stérile et demanda à Hagar de donner une descendance à Avraham. Yits’hak lui répond qu’il n’est pas l’ainé puisqu’il est fils d’une servante, dans le judaïsme si -au grand jamais- l’homme se marie avec une non juive l’enfant perd son affiliation paternelle. Yichma’ël continue et rajoute qu’il est le plus méritant des deux fils car il a été circoncit à l’âge de 13 ans tandis que Yits’hak a été circoncis à 8 jours (il n’avait pas d’autre choix que d’accepter). Yits’hak répond : « J’ai aujourd’hui 37 ans, si Hachem me demandait de lui offrir tous mes membres je ne Lui refuserais pas ! » Le midrach conclut qu’au même moment les Cieux ont reçu les paroles de Yits’hak et Hachem dit alors à Avraham : « Prends ton fils, ton unique, que tu aimes et amène-le vers la montagne sainte, etc. » C’est la raison pour laquelle notre passage de l’Akéda commence par « Après ces événements (la discussion entre Yits’hak et Yichma’ël)… Hachem mis à l’épreuve Avraham ».
Ce passage est intéressant sur plusieurs points.
1- c’est de voir que Yichma’ël revendiquait le droit d’aînesse pour être le seul héritier d’Avraham (aussi bien matériel que spirituel) alors qu’il n’était pas connu pour être un grand religieux…
2- les deux hommes ont débattu à savoir lequel d’entre eux a fait preuve d’un plus grand esprit de sacrifice pour accomplir la Brith Mila. Yichma’ël a revendiqué avoir un très haut niveau spirituel car il avait accepté de faire la Mila à 13 ans alors que la douleur est grande et à pareil âge, il avait les possibilités de refuser l’ordre paternel.
Nous voyons aussi de ce court passage quelque chose qui nous est presque inconnu : l’esprit de sacrifice. De nos jours, la Tora est facile à appliquer. Nous avons des cours sur le net (on peut surfer d’un rav à un autre, prendre les psakim (les décisions de Halakha) d’ici de là… n’est-ce pas?), l’épicerie cacher au coin de la rue, etc. Or il faut savoir que nos saints Patriarches ont fait tout ce qui était dans leurs capacités pour accomplir la Parole de Hachem.
De plus il nous fait réfléchir sur l’essence du Clall Israël. Notre peuple est marqué par son attachement à Hachem car il est prêt à tout pour faire Sa volonté (jusqu’à sa ligature).
D’après ce développement on devrait remettre les pendules à l’heure en Terre sainte où le gouvernement et la Knesset arrêtent et jettent les Ba’houré Yechiva en prison parce qu’ils étudient la Tora à longueur de journée sans servir le drapeau. Or d’après la logique (sus-développée Monsieur Tournesol.) Bibi, le premier ministre, devrait placer des chars autour des Yechivoth pour que les Ba’hourim ne se détournent pas de leur étude car ils sont la force et la raison de la nation. Notre peuple se distingue de tous les autres puisque son Roi c’est Hachem : le Roi du monde, et la Tora nous dicte la voie à suivre. De plus, le public ‘hiloni n’est pas dupe : il sait pertinemment que toute la validité de la présence juive en terre très orientale il la doit à la Bible puisque c’est écrit noir sur blanc que Hachem a donné cette terre au Clall Israël et pas aux palestiniens de Gaza ni de ceux de Cisjordanie. Donc si les pages 76-140 de la Bible avec les pages dorées en or si vous voyez ce que je veux dire qui parlent de l’héritage de la Terre promise… est acceptée par Bibi et par tous les dirigeants qui l’ont précédé depuis David Ben Gourion, et c’est sûr que le Président Trump est entièrement d’accord avec nos écrits, alors toutes les autres pages (de la Bible) sont bonnes et justes (car il n’y a pas deux poids deux mesures) ! Cqfd.
La Michna dans les Avoth (ch 5.3) enseigne qu’Avraham a eu dix grandes épreuves dans sa vie. Depuis l’époque reculée de la fournaise ardente lorsque le roi Nimrod jeta Avraham dans le feu jusqu’à la Akédath Yits’hak. Cette dernière épreuve est particulièrement éprouvante pour lui puisque Avraham a développé tout son service sous le biais de la générosité et de l’altruisme. Mais comme c’est Hachem qui l’ordonne (et non le Bagats de Jérusalem) alors Avraham va d’un pas rapide avec son fils pour l’offrir en sacrifice. Or vous savez : Hachem (est un D’ Bon et encore bien plus Miséricordieux que toutes les associations d’aides qui peut exister dans les pages bleues du bottin téléphonique de Bené Brak, et je peux vous assurer qu’il y en a un paquet en tout genre depuis les prêts de landaus jusqu’au GPS en passant par les repas pour les malades…) et au final Il lui dit qu’il a vu qu’il était plein de crainte du Ciel donc qu’il n’a pas besoin de sacrifier son fils.
Le Ramban (ch22.1 « VeHaélokim nissa ») donne une profonde explication sur la raison des épreuves. Nous l’avons appris ces dernières semaines, les tuiles de la vie viennent d’une manière générale laver la personne de toutes ses fautes antérieures. En effet pour arriver (après 120 ans) au Gan Eden il faut élaguer toutes les bévues commises au cours de notre vie trépidante. De cette manière (avec les tuiles… lo ‘alénou), nous aurons la certitude de recevoir un bon et beau morceau de Paradis avec tous les autres Tsadikim de la génération. C’est justement la raison de nos difficultés.
Seulement il existe des hommes d’exception qui ont aussi des problèmes à résoudre dans leur vie à l’image d’Avraham Avinou. Pour comprendre ce mystère il explique que ces épreuves existes car le Tsadik a de grandes forces enfouies en lui (d’altruisme, de bonté, d’endurance, etc.) et Hachem veut les faire apparaitre à l’extérieur de lui afin de lui donner un salaire adéquat pour son travail (lui donner plus de mérites). Si ces forces restaient camouflées jusqu’à 120 ans alors c’est vrai que notre homme a hérité d’une grande âme, mais ce n’est pas ce qu’attend Hachem de nous (de tout garder au fond du cœur).
Le Midrach enseigne sur les premiers jours de la Genèse (ch 2,4) : « Voici les engendrements des cieux et de la terre BeHiBaRaM (lorsqu’ils ont été créés) etc ». Et les Sages (Midrach rapporté dans le Ba’al Hatourim) enseignent que HibaRam peut se dire ABRaHaM. C’est-à-dire que depuis la création du monde il existait la « forme » spirituelle d’Avraham (on va dire son âme). Le rav Guédaliah Sherrer (dans son livre « Or Guedaliahou ») enseigne que toute la vie d’Avraham c’était de surmonter ses épreuves pour qu’il ressemble à son image au début de la création. Et au final son niveau de réalisation d’en bas ressembla à ce qu’il y avait en haut, il avait réussi son challenge : MAGNIFIQUE !
Pareillement pour nous, si c’est possible de dire. Les sefarim hakedochim écrivent qu’avant que notre âme descende dans notre monde on lui montre son Gan Eden et toutes ses épreuves jusqu’à 120 ans. On lui demande est-ce que tu acceptes ta vie ? Et l’âme répond « OUI », parce qu’elle a vu son salaire. Après elle descend faire son grand voyage…
Cette semaine nous avons appris ce qu’apporte les épreuves et surtout de comprendre que ce n’est pas fortuit. Donc il faudra nous armer d’une grande dose d’Emouna en le Boré ‘Olam pour savoir que tout est agencé dans nos vies d’une manière méthodique, pour notre plus grand bien. A bien cogiter…
Le sippour
Quand les guigoulims font la paix dans les ménages.
Comment surmonter les épreuves de la vie de couple et accéder à la paix dans les ménages ?
Notre histoire véritable nous ramènera près de 400 années en arrière dans la ville des Kabbalistes Safed. Il s’agit d’un homme qui avait beaucoup de déboires avec sa femme et qui est venu prendre conseil auprès du grand maître le Ari zal. Le Ari a développé énormément l’étude de la partie ésotérique de la Tora. De plus son niveau de sainteté était tel qu’il connaissait les secrets des âmes et de leur guiguoulim.
(Et pour ceux qui ont encore certaines réticences sur le sujet, il faut savoir que rabbi Akiva Eiguer dans un de ses commentaires sur le Choul’han Arou’h (125) a écrit qu’on ne peut pas aller contre les enseignements du Ari car il a le niveau de prophète). Donc notre homme vient voir le maître pour savoir s’il pouvait donner le guet à son épouse. Le saint homme écouta les doléances de notre pauvre mari et lui dit : « Je vais te dévoiler quelque chose que tu n’as jamais entendu ! C’est que dans ton guilgoul précédent (l’âme d’une même personne peut revenir plusieurs fois sur terre afin de parfaire son travail qui n’a pas été fini dans les vies précédentes) ta position était l’inverse d’aujourd’hui. A l’époque tu étais marié et tu faisais du mal à ton épouse à longueur de journée.
Lorsque tu es monté au ciel le Beth Din n’a pas pu t’octroyer de récompenses pour tout le bien fait par ailleurs dans ta vie. Le résultat du jugement fut que tu devais redescendre sur terre pour réparer le mal fait. Mais cette fois sous forme contraire. Dans ton passage tu devais épouser une femme qui te ferait beaucoup de misères et subir tous les maux en réparation de tout ce que tu as fait dans ton passé. Donc un conseil, pour réussir ton nouveau passage, cette fois accepte toutes tes épreuves par AMOUR, C’est TON SALUT». Les paroles du rav firent GRAND effet sur notre homme de Safed. Il rentra à la maison et sa vision de son mariage changea du tout au tout. Au lieu de se chamailler tout le long de la journée, de crier, de se mettre en colère, rouspéter etc… D’un seul coup notre homme eu un visage paisible et avenant devant toutes les sautes d’humeur de sa femme.
A chaque invective c’était une réponse du genre « Oui ma chérie, bien-sûr, et comment que tu as raison !» (des paroles qui font fondre les plus grands iceberg de l’Antarctique. On vous propose de les utiliser sans modération au sein du foyer).
La raison de ce changement comportemental (à 180°) était dû au fait qu’il savait que les cris de sa femme contribuaient à ce qu’il gagne son ‘Olam haba/monde futur. Sa femme qui n’était pas bête demanda la signification de ce retournement de situation. L’homme lui expliqua sa visite au Ari zal et le fait qu’elle était sa réparation pour ses fautes antérieures. Son épouse lui dit : «Tu crois vraiment que je vais t’aider à avoir son Olam haba ?!» (En version originale «Hichtagata»/es-tu devenu fou ?). Tu te trompes bien ! Dorénavant je serai une vraie perle pour toi et je ferai toutes tes volontés. Le principal c’est que tu n’aies pas accès au monde à venir… Cette fois notre homme était bien désarçonné, il ne s’attendait pas à une pareille réponse de son épouse. Il partit reprendre conseil auprès du Ari zal. Cette fois il exprimera ses craintes de perdre son monde à venir du fait que sa femme soit soudainement bonne avec lui : du jamais vu ! Le rav répondit : « Tu n’as rien à craindre des cieux on a déjà vu toute ta peine et surtout la manière dont tu as reçu ta punition (ton épreuve avec ta femme) avec AMOUR. Et dorénavant tu as fini ton épreuve : ton « Kenegdo »/ta femme qui est contre toi ! A partir de maintenant s’ouvre une nouvelle ère pour toi c’est le « Ezer »/ ta femme deviendra ton aide. Finies les invectives, car tes fautes ont été expiées à partir du moment où tu as reçu toute ton épreuve par AMOUR du ciel. » Fin de l’anecdote véritable. Ce sera pour nous une clef de compréhension des choses de la vie qui nous paraissent obscures. Les guilguoulim existent et SURTOUT : recevoir les épreuves par amour, c’est une ouverture formidable pour surmonter les petits tracas de la vie… !
Chabbath Chalom et à la semaine prochaine, si D’ le veut.
David Gold
Tél : 00972 55 677 87 47
Email : dbgo36@gmail.com
Une grande berakha à Daniel Albala et à son épouse (Villeurbanne) à l’occasion du mariage de leur fils Gabriel néro yaïr avec la petite fille du rav Yé’hezkiel Landau chlita de Bné Brak, Mazal Tov, Mazal Tov !
Une bénédiction à Eliahou (Guy) Maarek et à son épouse (Elad) pour la parnassa et les zivouguim des enfants.
Une berakha à Yacov Melki et son épouse (Elad) pour la parnassa et le na’hath des enfants.


























