« Ne nous dites pas où construire à Jérusalem »

L’ambassadrice d’Israël au Royaume-Uni, Tzipi Hotovely, a rejeté les critiques britanniques concernant les projets de construction d’Israël dans le corridor E1, affirmant que Jérusalem n’accepterait pas les diktats des gouvernements étrangers.

Hotovely a été convoqué au ministère des Affaires étrangères cette semaine par le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, qui a protesté contre le projet israélien de construire 3 400 logements dans la zone reliant Ma’alé Adumim à Jérusalem.

Lammy a averti que le plan « compromettrait gravement » les chances d’une solution à deux États et « diviserait un État palestinien en deux ».

Le projet E1, longtemps retardé en raison de la pression internationale, est considéré par les responsables israéliens comme essentiel pour sécuriser les approches orientales de la capitale et empêcher Ramallah et Bethléem de fusionner en un bloc palestinien continu qui encercle Jérusalem.

Londres s’est jointe à Paris, Washington et d’autres capitales pour s’opposer à ce plan, avertissant qu’il compromettrait les perspectives d’une solution à deux États. Israël, cependant, affirme que le rejet palestinien et le terrorisme persistant – et non la construction – demeurent les véritables obstacles à la paix.

Les remarques de ‘Hotovély reflètent l’insistance croissante de Jérusalem sur le fait qu’à la suite du massacre du Hamas du 7 octobre 2023, Israël doit donner la priorité à la sécurité et à la profondeur stratégique dans et autour de sa capitale, indépendamment de la pression internationale.

Lors d’une conférence de presse à Ma’alé Adumim la semaine dernière, le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré : « Après des décennies de pressions et de gels internationaux, nous rompons les conventions et rattachons Ma’alé Adumim à Jérusalem. C’est le sionisme à son apogée : construire, coloniser et renforcer notre souveraineté en Terre d’Israël. »

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