Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a admis publiquement l’échec d’une tentative d’élimination de dirigeants du Hamas résidant au Qatar. Dans un message posté sur son compte X, il affirme que ces responsables « bloquent les tentatives de cessez-le-feu » et considère qu’en les éliminant, Israël pourrait supprimer « le principal obstacle à la libération des otages ».
Hamas a rapidement répliqué : Khalil al-Hayya, figure influente de l’organisation vivant en exil, n’a pas été tué dans l’opération. Le groupe a toutefois admis que des membres de la famille d’al-Hayya avaient été blessés, et que plusieurs personnes présentes lors de la réunion avaient perdu la vie. Le fils d’al-Hayya, Hussein Hamam, figure parmi les victimes confirmées. Le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a dénoncé l’opération comme une « tentative d’assassinat du processus de négociation ».
Netanyahu n’a pas caché ses motivations : selon lui, la survie des dirigeants du Hamas au Qatar équivaut à la perpétuation de la guerre autour de Gaza, et empêche toute libération complète des otages détenus par l’organisation. Cette argumentation s’accompagne d’une mise en accusation virulente des responsables du Hamas résidant au Qatar, qu’il accuse de se désintéresser totalement du sort des civils de Gaza.
Dans les milieux de renseignement israéliens, deux hypothèses principales circulent pour expliquer l’échec potentiel : un choix d’armement inadapté ou un déplacement opportun des cibles visées au moment critique. Des dissensions internes ont émergé autour du moment choisi pour l’opération, certains analystes soulignant que la timing délicat du raid pourrait nuire à la médiation qatarie.
Les répercussions diplomatiques se propagent
À l’international, l’opération a suscité une réaction vive. Le Qatar a condamné l’attaque comme une violation flagrante de sa souveraineté et un frein sévère aux efforts de négociation. Plusieurs pays, dont des États-unis, ont exprimé leur inquiétude quant à la multiplication des frappes militaires unilatérales au moment où la médiation internationale reste fragile.
Une stratégie « à débattre »
Le choix d’une opération militaire ciblée à l’étranger met en lumière une stratégie claire : frapper des dirigeants adverses même en dehors de la zone de guerre directe. Mais l’échec apparent de l’opération à Doha pose une double question stratégique : d’une part, l’efficacité réelle de ce type d’interventions en termes de résultats tangibles ; d’autre part, le risque de compromettre des avenues diplomatiques précieuses, à commencer par les médiations qataries.
Netanyahu, en prenant la responsabilité publique de l’opération, envoie un signal fort aux partisans d’une stratégie offensive mais amplifie aussi le risque d’une escalade régionale. Si l’opération n’a pas atteint ses cibles principales, elle pourrait néanmoins durcir la position du Hamas à Doha, renforcer son isolement ou inciter à des représailles indirectes.
Jforum.fr
Sauf que ce matin le Qatar annonce que 3 autres cadres du hamas sont morts et que hayyah est quasi mort !