Le voyage de Netanyahu avait alimenté des attentes, notamment après que Steve Witkoff, envoyé spécial des États-Unis pour le Moyen-Orient, avait exprimé son optimisme quant à la conclusion rapide d’un accord. Pourtant, le report inattendu de son déplacement prévu à Doha pour participer aux négociations avec les médiateurs qataris et égyptiens a laissé entrevoir des blocages persistants.
Avancées partielles mais insuffisantes
Witkoff a pourtant affirmé que trois des quatre points de blocage avaient été surmontés, parmi lesquels l’engagement des pays médiateurs à garantir le maintien d’un cessez-le-feu, le renforcement de l’aide humanitaire via des canaux onusiens, et un cadre général pour l’échange entre otages israéliens et prisonniers palestiniens. Toutefois, les points les plus sensibles – notamment le redéploiement partiel de l’armée israélienne pendant une trêve de 60 jours – restent non résolus.
Pressions militaires et calculs politiques
Netanyahu a, de son côté, réaffirmé la volonté d’Israël de poursuivre l’opération militaire à Gaza jusqu’à l’élimination complète du Hamas, tant sur le plan militaire que politique. « La guerre prendra fin quand le Hamas ne sera plus une menace », a-t-il martelé lors de sa conférence de presse au Capitole.
Malgré la présentation d’une position ferme, Netanyahu a admis qu’un accord pourrait être trouvé dans les jours à venir, tout en posant des exigences claires : fin de la capacité de nuisance du Hamas, démilitarisation de Gaza et absence de menace future contre Israël.
Une coordination affichée avec Washington
Si la rencontre avec Trump n’a pas débouché sur une annonce officielle, les deux dirigeants ont affiché une entente personnelle. Une photo diffusée sur les réseaux sociaux montre Netanyahu brandissant une casquette rouge frappée du slogan : « Trump avait raison sur toute la ligne ». Cette image symbolise la proximité politique entre les deux hommes, malgré l’absence de résultat concret sur la question de Gaza.
Une paix encore lointaine
Alors que les États-Unis affirment leur engagement en faveur d’une paix durable, les obstacles demeurent. Les désaccords sur les conditions d’un retrait militaire, la méfiance du Hamas face aux promesses américaines et les divisions au sein de l’appareil israélien rendent toute avancée immédiate peu probable.
Les espoirs d’une résolution rapide sont donc minces, malgré les efforts diplomatiques menés à Washington et Doha. Netanyahu, tout en réaffirmant sa ligne dure, laisse la porte entrouverte à une solution, à condition qu’elle garantisse la sécurité d’Israël et la fin du Hamas à Gaza. En attendant, les familles des otages et la population civile continuent de payer le prix d’un conflit sans issue immédiate.