Un diplomate arabe impliqué dans les négociations a déclaré à Israel Hayom que l’accord pourrait être finalisé d’ici quelques jours. Israël a rejeté la demande de cessez-le-feu total du Hamas lors des négociations, mais a déjà commencé à coordonner les recherches des tombes des otages assassinés à Gaza.
par Danny Zaken
Les négociations entre Israël et le Hamas, sous médiation américaine et régionale, concernant l’accord de cessez-le-feu et de prise d’otages du président Donald Trump ont effectivement débuté samedi soir. Le Hamas a formulé plusieurs exigences, la première étant un cessez-le-feu complet pendant toute la durée des négociations – une condition immédiatement rejetée par Israël.
Néanmoins, Israël a déjà entamé une coordination partielle, par l’intermédiaire des médiateurs, pour permettre au Hamas de localiser et d’identifier les tombes des otages tués et enterrés dans différentes parties de la bande de Gaza. Dans certaines zones où des bâtiments ont été entièrement détruits, des débris doivent être déblayés afin de localiser précisément les lieux d’inhumation.
Le Hamas affirme avoir fourni à Israël la liste des otages en sa possession, vivants et décédés, sans préciser leur nombre. Israël n’a pas confirmé avoir reçu ces informations, et un responsable de la sécurité israélienne a déclaré que le Hamas pourrait tenter de rejeter la responsabilité sur d’autres organisations terroristes détenant des otages dans la bande de Gaza.
Chars de Tsahal à la frontière de Gaza. Photo : AFP
Un diplomate arabe impliqué dans les négociations a déclaré que le Hamas avait émis des « signaux quelque peu contradictoires », avec des moments d’accord suivis de nouvelles objections aux clauses déjà réglées. Il s’est néanmoins dit confiant quant à la conclusion des négociations en quelques jours et au début du processus de libération des otages et des prisonniers d’ici la fin de la semaine.
Les discussions prévues en Égypte porteront sur les aspects techniques du retour des otages, le retrait des troupes israéliennes jusqu’à la ligne jaune et l’entrée de fournitures à Gaza. Les Nations Unies et les agences d’aide internationales participent étroitement aux efforts visant à empêcher le pillage des convois humanitaires.
La coordination avec la Croix-Rouge est particulièrement cruciale. Israël s’efforce de fournir une aide médicale immédiate aux otages avant même leur libération et de veiller, si nécessaire, à ce qu’ils soient transportés par ambulances ou autres véhicules équipés de matériel médical.
Véhicule de la Croix-Rouge dans la bande de Gaza
Un autre sujet sensible concerne les milices opposées au Hamas qui opèrent actuellement dans les zones qu’Israël devrait évacuer en vertu du plan. Le Hamas a juré de riposter contre elles. Israël, qui a soutenu certains de ces groupes, cherche des moyens de prévenir les affrontements violents.
Une autre exigence du Hamas susceptible de compromettre l’accord est la libération des terroristes capturés le 7 octobre ou après, notamment ceux qui ont participé au massacre et ceux arrêtés pendant la guerre de Gaza. Aucun d’entre eux n’a encore été jugé. Des responsables israéliens ont déclaré que cette exigence contredit les principes du plan du président Donald Trump.
