Des responsables à Téhéran continuent de faire face à des soupçons de faille grave dans le réseau de caméras de circulation de la capitale.
Mehdi Abbasi, membre du conseil municipal de Téhéran, a confirmé lors d’une interview au site Didban-e Iran que « l’expérience a montré qu’il faut examiner minutieusement tout équipement importé » – une déclaration interprétée dans le pays comme une reconnaissance implicite que des images du réseau municipal sont parvenues à des acteurs extérieurs à l’Iran, et auraient même été utilisées par Israël.
JDN
Renforcer les contrôles
Abbasi a appelé à renforcer les contrôles de sécurité sur les équipements de surveillance importés, à privilégier des solutions de production locale et à s’assurer que tout système connecté à Internet fasse l’objet de tests cybersécuritaires stricts.
Selon lui, l’Iran doit « envisager les scénarios les plus dangereux » concernant ses infrastructures sensibles.
Contexte de guerre vis-à-vis d’Israël
Selon Iran International, ces accusations ressurgissent à la suite de la guerre de 12 jours entre l’Iran et Israël.
Les autorités à Téhéran évitent de préciser publiquement comment les services de renseignement auraient pénétré les systèmes urbains, mais ce type d’allégations circule depuis des mois.
En septembre, Mahmoud Nabavian, député influent du Parlement iranien, avait affirmé qu’Israël était parvenu à localiser une réunion du Conseil suprême de sécurité nationale, tenue le 16 juin, grâce au réseau de surveillance urbain.
Il avait ajouté :
« Toutes les caméras de la ville, à nos carrefours, sont entre les mains d’Israël. »
Une réunion secrète ciblée
Selon les médias iraniens, cette réunion – à laquelle participaient les chefs des trois pouvoirs – a été attaquée par six bombes ou missiles.
Le président Masoud Pezeshkian et d’autres responsables ont été légèrement blessés aux jambes en s’enfuyant vers un site sécurisé.
Silence officiel
Les autorités iraniennes affirment encore examiner toutes les possibilités, mais aucune conclusion officielle n’a été publiée jusqu’ici concernant :
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l’étendue exacte de l’infiltration du système urbain de caméras,
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ou l’identité des responsables.






























