Le ministre Meir Poroush a vivement critiqué la décision de la conseillère juridique du gouvernement d’empêcher l’admission d’enfants ‘harédim (orthodoxes) dans les crèches publiques. Il a affirmé que « la conseillère juridique agit activement pour nuire aux enfants ‘harédim à chaque occasion ».
JDN – Israël Zeev Leventhal
Une première réaction forte est venue ce matin d’un ministre ‘harédi, à la suite de la publication de Liel Kaiser concernant la décision de la conseillère juridique du gouvernement de reléguer les enfants ‘harédim en bas de la liste d’attente pour les crèches subventionnées. Cette décision signifie que les enfants de parents ‘harédim ne pourront pas être admis dans ces structures uniquement en raison d’une décision arbitraire de la conseillère juridique.
Depuis la tribune de la Knesset, le ministre Meir Poroush a déclaré : « La conseillère juridique a décidé que les enfants de avrékhim [étudiants mariés en Yechiva] astreints à la conscription seraient placés tout en bas de la liste pour l’admission aux crèches publiques. En pratique, cela signifie qu’ils ne seront probablement pas acceptés du tout. C’est une nouvelle mesure, cela n’existait pas jusqu’à présent. »
Il a poursuivi : « Que voyons-nous ici ? Que la conseillère juridique, de manière active, dès qu’elle peut nuire aux ‘harédim, elle le fait. »
Poroush est allé plus loin, s’inspirant des propos de Yair Golan prononcés la veille, et a lancé à Gali Baharav-Miara, la conseillère juridique du gouvernement : « Je vais le dire ainsi, comme on le dit aujourd’hui : une conseillère juridique saine d’esprit ne priverait pas les enfants ‘harédim de nourriture par hobby. »
Les députés de l’opposition ont immédiatement réagi avec indignation : « Quelle honte ! », « Comment pouvez-vous parler ainsi ! »
Ce matin, lors d’une séance de la commission des ressources humaines de Tsahal à la Knesset, il a été révélé que la majorité des insoumis au service militaire ne sont pas des ‘harédim. Et pourtant, la persécution incessante contre les ‘harédim ne s’arrête jamais. La conseillère juridique du gouvernement, soutenue par des éléments de gauche et dirigée par la Cour suprême, continue à poursuivre le public ‘harédi pour sa fidélité à la Tora, pour son obéissance aux Sages, pour être un secteur dont la croissance démographique menace l’identité laïque de l’État, un État qui s’est engagé dans sa déclaration fondatrice à être « comme toutes les nations, la maison d’Israël ».
Dans la société israélienne, certains appellent à renforcer les sanctions contre les ‘harédim. Certains, comme Avigdor Lieberman et ses alliés, pourtant considérés comme membres de la droite politique, réclament même de leur retirer le droit de vote à la Knesset.
Il semble que la dernière décision de la conseillère juridique soit une étape de trop : il ne s’agit plus ici d’imposer des frais supplémentaires aux parents ‘harédim, mais d’une privation directe de service pour les enfants eux-mêmes – des enfants qui, même selon leurs critères, n’ont commis aucun crime et ne sont pas concernés par l’obligation de service militaire.