Que signifie « Du fleuve à la mer » scandé sur le campus ?

12 décembre 2023

181

De nombreux étudiants qui chantent « De la rivière à la mer » ne savent pas quelle rivière, quelle mer il est question…

Environ 10 % des étudiants interrogés pensaient également que le leader de l’OLP, Yasser Arafat, était le premier Premier ministre d’Israël.

Certains se demanderont peut-être ce que comprennent les étudiants lorsqu’ils scandent le slogan antisémite « Du fleuve à la mer ». Ron Hassner, professeur de sciences politiques et titulaire de la chaire d’études israéliennes à l’Université de Californie à Berkeley, a décidé de le découvrir.

Hassner, également rédacteur en chef de la revue Security Studies , a engagé une société de sondage pour interroger 250 étudiants américains « issus de divers horizons », a-t-il écrit dans le Wall Street Journal . « La plupart ont déclaré soutenir le chant, certains avec enthousiasme (32,8%) et d’autres dans une moindre mesure (53,2%). »

Il s’est avéré que seulement 47 % de ceux qui soutenaient le slogan savaient à quel fleuve et à quelle mer il faisait référence. Certains pensaient qu’il s’agissait du Nil ou de l’Euphrate, qui sont tous deux des fleuves, ou de la Mer Morte, de l’Atlantique et des Caraïbes, qui ne sont pas des fleuves.

Les étudiants soutenant le slogan ont montré une plus grande ignorance des autres faits concernant la région et son histoire. Moins de 25 % des sondés savaient qui était le leader de l’OLP, Yasser Arafat, et 10 % d’entre eux affirmaient qu’il était le premier Premier ministre d’Israël. Un quart des sondés pensaient que les accords de paix d’Oslo n’étaient pas signés.

« Il n’y a aucune honte à être ignorant, mais crier à l’extermination de millions de personnes… », a écrit Hassner.

Après que les étudiants aient été confrontés à leurs incompréhensions, 67,8 % d’entre eux ont changé d’avis et ont rejeté « Du fleuve à la mer », a ajouté Hassner.

« Ces étudiants n’avaient jamais vu de carte du Moyen-Orient et connaissaient peu de choses sur la géographie, l’histoire ou la démographie de la région », a-t-il ajouté. « Ceux qui espèrent encourager l’extrémisme dépendent de l’ignorance politique de leur public. Il est temps que les bons enseignants se joignent à la mêlée et combattent les préjugés dans le domaine de l’éducation. »