Qui sont ces 3 femmes djihadistes aspirant à être kamikazes

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Trois jeunes femmes dont une vierzonnaise ont été arrêtés début octobre. Elles préparaient un attentat visant une salle de spectacle ou un bar à Paris. Les auteures présumées sont très jeunes. L’une d’entre elles était même mineure au moment des faits.

On ne l’a appris qu’aujourd’hui, trois jeunes femmes dont une vierzonnnaise ont été mises en examen et écrouées le 10 octobre dernier à Paris. Les deux autres interpellations ont eu lieu à Lyon et Villeurbanne. Elles sont suspectées d’avoir préparé un projet d’attentat jihadiste, a indiqué samedi le Parquet national antiterroriste au service police-justice de Radio France et à l’AFP, confirmant une information du Parisien et de RTL.

Sur ces 3 jeunes femmes : 2 sont âgées d’une vingtaine d’année, la dernière n’avait que 17 ans au moment des faits. Une adolescente fragile en grande difficultés scolaires et familiale qui souffre de phases dépressives, et d’idées suicidaires a expliqué son avocat.

La jeune femme interpellée à Vierzon est la plus âgée, souffre d’un handicap moteur et se déplace en fauteuil selon nos confrères de RTL. Joint par le service Police-Justice de France Info, son avocat, maître Thibault Bailly, s’est déclaré « inquiet tant de la violation du secret de l’instruction que des éléments sortis en dehors de leurs contextes. » L’avocat a notamment contesté les informations selon lesquelles sa cliente « aurait converti sa famille à l’Islam, ceci est parfaitement erroné. Il faut systématiquement se méfier des informations non vérifiées. L’instruction permettra de démontrer que ma cliente n’a pas le profil que certains lui prêtent. J’espère que l’instruction avancera avec célérité. »

Toutes trois sont soupçonnées d’avoir projeté, une attaque kamikaze contre une salle de concert ou un bar parisien.

Il s’agit du 6e attentat déjoué depuis le début de l’année mais c’est la première fois depuis 2021 que des femmes sont impliquées dans un projet d’attentat jihadiste sur le sol français Leur jeune âge, en revanche, correspond aux profils des mis en cause dans les affaires récentes. Sur ces 2 dernières années, 2 tiers des personnes mise en cause pour des projets d’attentat en France avaient moins de 21 ans. Le Pnat a précisé à l’AFP avoir ouvert le 10 octobre une information judiciaire pour association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes d’atteinte aux personnes.

Entre solitude, pulsions de mort et handicap, ce trio féminin présente des profils surprenants. Elles se revendiquent toutes les trois salafistes. Selon les comptes-rendus de surveillance de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), elles ne sortent jamais de leur domicile respectif sans un niqab qui leur couvre intégralement le visage. Pour le reste, ces trois jeunes femmes passent l’essentiel de leur temps enfermées chez elles, à visionner sur Snapchat, TiKTok et Telegram des vidéos et storys de propagande djihadiste.

Un projet d’attentat déjoué. C’est ce qui a été révélé ce samedi, après l’arrestation à Lyon, Villeurbanne et Vierzon, de trois femmes radicalisées, nées entre 2004 et 2007. Parmi elles, une jeune fille de 18 ans. Son avocat, Me Jean-Baptiste Riolacci, s’est exprimé dans le 20H de TF1 et a confirmé les mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes et d’atteinte aux personnes.

« Ma cliente a été interceptée en banlieue lyonnaise, elle a 18 ans actuellement et était mineure sur une partie des faits qui lui sont reprochés », précise-t-il d’emblée dans la vidéo en tête de cet article. Il décrit notamment une adolescente fragile, déscolarisée depuis deux ans et « dont le rêve est de devenir aide-soignante ». « C’est une jeune profondément seule. Les trois jeunes filles se sont rencontrées sur les réseaux (…), avec ce point commun qu’est la solitude », explique l’avocat.

Une radicalisation sur TikTok ?

Selon lui, la dérive de sa cliente s’est construite en ligne :  Elle est tombée dans une trajectoire de radicalisation qui a très largement été inspirée, si on peut dire, par les réseaux sociaux et notamment TikTok . Il faut dire que selon les premiers éléments de l’enquête, les trois jeunes femmes auraient échangé en ligne sur des projets d’attaques, évoquant des armes à feu et des ceintures explosives pour viser un bar ou une salle de spectacle à Paris. Me Riolacci assure toutefois que sa jeune cliente  conteste formellement avoir prêté allégeance à ltat islamique .

Avocat de l’une des trois accusées

L’avocat d’une autre mise en cause, également joint par TF1, a dénoncé lui  une violation du secret de l’instruction » et des « éléments sortis de leur contexte .  Il faut se méfier de certaines conclusions trop hâtives. L’instruction démontrera que ma cliente n’a pas le profil que certains lui prêtent , a-t-il réagi.

Dans une interview accordée à l’AFP, le procureur national antiterroriste Olivier Christen a rappelé que six projets d’attentats avaient été déjoués depuis le début de l’année, tout en alertant sur une menace jihadiste  qui s’accroît .

JForum.fr

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