Depuis le 7 octobre 2023, l’enlèvement massif perpétré par le Hamas dans le sud d’Israël a laissé des centaines de victimes, dont des dizaines d’otages transférés dans la bande de Gaza. Aujourd’hui, dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu négocié par Donald Trump, vingt d’entre eux, encore vivants, sont rentrés en Israël dans la phase initiale de l’échange entre les parties.
Leurs histoires sont marquées par l’horreur : Avinatan Or, ingénieur électricien, avait refusé de fuir sans sa compagne ; Alon Ohel, étudiant à Jérusalem, a été filmé dans une vidéo du Hamas ; Tamir Nimrodi a été capturé sans ses chaussures ni ses lunettes ; Bar Kupershtein était retourné aider des blessés avant d’être enlevé ; Rom Braslavski a subi un amaigrissement drastique — près de 30 % du poids — et des conditions sanitaires déplorables dans les tunnels. Certains otages ont été torturés, isolés, privés d’eau ou soumis à des interrogatoires violents.
L’accord en cours prévoit que ces vingt otages seront remis au Comité international de la Croix-Rouge, puis transférés vers des installations médicales en Israël. En échange, Israël doit libérer près de 2 000 prisonniers palestiniens. Le processus, sous surveillance internationale, vise aussi à rapatrier les corps des otages décédés.
Cette initiative s’inscrit dans l’opération dite Shavim Legevoulam, mise en œuvre sous médiation américaine, égyptienne et qatarie. Le nom hébreu signifie « faire revenir les enfants jusqu’à leurs frontières », une référence biblique évoquant le retour des captifs à leur terre. L’opération combine des dimensions humanitaires, diplomatiques et sécuritaires, avec un retrait partiel de l’armée israélienne de certaines zones de Gaza pour permettre la mise en œuvre du cessez-le-feu.
La libération de ces vingt otages est non seulement un acte humanitaire mais aussi un tournant diplomatique : elle valide le rôle moteur des États-Unis dans la médiation et marque une victoire morale pour Israël. Leur retour soulignerait la détermination nationale à ramener chaque citoyen hors de captivité, et à affirmer que l’innocence ne peut être abandonnée.
Israël ne fait pas de compromis sur la sécurité de son peuple. Mais ce geste — ramener chez eux ceux qui ont été arrachés — est une preuve de sa résilience, de son humanité et de sa capacité à imposer la justice. Face à la barbarie, l’État d’Israël persévère : sauver ses enfants est un devoir sacré.
Jforum.fr – Illustration : Guil’ad Shalit à son retour