Soudain, tout le monde flatte Israël…

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Pendant des années, le New York Times a souvent porté un regard critique sur Israël, dénonçant des violations présumées des droits humains et des opérations militaires controversées. Mais depuis un article qui annonce « Israël a gagné la guerre », cette ligne éditoriale semble s’infléchir. Le journal valorise désormais la résistance nationale, la cohésion citoyenne et l’héroïsme militaire. Ce revirement surprend d’autant plus qu’il intervient après un conflit long et meurtrier, qui a marqué le 7 octobre comme une date fondatrice dans l’imaginaire collectif israélien.

L’article analyse avec admiration la réponse israélienne aux attaques du Hamas. Il met en avant que l’agression visait non seulement le territoire, mais la détermination même d’un peuple – et que, selon le journal, Israël a répondu avec force. Il soutient que la société israélienne, bien qu’ébranlée par les divisions internes – religieux contre laïcs, partisans du pouvoir contre opposants –, a su trouver un socle commun face à l’ennemi.

Une lecture erronée du Hamas
Le New York Times reproche aux dirigeants du Hamas, en particulier Yahya Sinwar, d’avoir mal estimé la situation. Le journal soutient que Sinwar et ses alliés pensaient qu’Israël céderait sous la pression : qu’il accepterait de libérer des centaines, voire des milliers de prisonniers, pour quelques otages. Mais cette lecture, affirme l’article, a sous-estimé la résilience israélienne, les capacités militaires et la volonté de l’État hébreu à ne pas renoncer à ses objectifs stratégiques.

Le texte critique également le biais récurrent des médias démocratiques : les commentateurs sont souvent prompts à souligner les erreurs et failles d’Israël, mais peu enclins à saluer ses succès ou à mettre en valeur la ténacité de son peuple. Le tournant éditorial du New York Times, selon ses auteurs, reflète un ajustement de la balance narrative : reconnaître la force plus que dénoncer les fautes, face à une guerre qui a mis Israël à l’épreuve.

 

Gains stratégiques et alliances retrouvées
L’article loue la capacité d’Israël à remodeler les rapports de force dans la région. Il affirme qu’Israël a imposé ses conditions, non seulement à Gaza et au Hezbollah, mais aussi dans ses interactions indirectes avec l’Iran, tout en maintenant le soutien américain comme levier essentiel. Le journal note que malgré les critiques internationales, les pressions, les appels au boycott et les couvertures hostiles, Israël conserve une assise diplomatique et stratégique.

Par ailleurs, le New York Times reconnaît que le coût humanitaire à Gaza est réel, mais l’intègre dans une réflexion plus large : pour le journal, cette tragédie est la conséquence d’une guerre nécessaire. L’article cite la montée de l’antisémitisme mondial et la nécessité, selon lui, pour Israël de défendre son existence avec détermination.

Un média en mutation ou un calcul politique ?

Certains observateurs estiment que ce virage médiatique répond non seulement à une réalité sur le terrain, mais aussi à une pression exercée par l’évolution de l’opinion publique, la diplomatie américaine, ou l’enjeu de maintenir une légitimité morale dans le débat occidental. Dans ce contexte, l’acceptation par un média influent de la « victoire israélienne » pourrait affaiblir les récits unilatéralement critiques.

Des analyses académiques récentes sur les biais médiatiques montrent que les médias occidentaux ont souvent présenté les victimes israéliennes comme des individus identifiables, tandis que les victimes palestiniennes étaient rapportées en masses anonymes. On observe également un phénomène de « faux équilibre » : en donnant des poids similaires aux souffrances des deux camps, certains articles réduisent la singularité du 7 octobre et relativisent la responsabilité du Hamas.

Ce changement de ton n’est pas isolé : d’autres titres, tant en Europe qu’en Asie, montrent aussi une réévaluation de la dynamique régionale et une reconnaissance accrue de la posture défensive d’Israël, marquée par la fierté et le soutien renouvelé de certains États arabes.

Le retournement du New York Times n’est pas seulement un fait journalistique : c’est une reconnaissance symbolique de la force morale et militaire d’Israël. Lorsque la voix d’un média mondial admet que le pays n’a pas simplement survécu, mais qu’il a triomphé d’une agression existentielle, cela renforce la légitimité de sa défense. Israël, dans cette nouvelle lumière, apparaît non plus comme un État critiqué en permanence, mais comme un peuple capable de résister, de se relever et de faire valoir ses droits — une victoire de la vie, non de la violence.

Jforum.fr

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