Hier soir, vendredi soir, des sirènes d’alerte ont retenti dans de nombreuses localités du centre du pays, de Jérusalem et de la plaine côtière. L’armée de l’air israélienne examine la possibilité que le missile balistique tiré depuis le Yémen par les Houthis ait contenu plusieurs ogives se séparant en vol.
JDN
Missile balistique iranien — Photo : Agence de presse iranienne Tasnim
Baroukh Shapira
Faits principaux :
Hier en soirée, des alertes ont été déclenchées dans un grand nombre de localités de la région centre, de Jérusalem et de la plaine côtière. Tsahal a indiqué dans la nuit : « Suite aux alertes déclenchées dans plusieurs zones du territoire israélien après un tir depuis le Yémen, une première vérification indique que le missile s’est vraisemblablement désintégré en vol. Pendant l’événement, plusieurs tentatives d’interception ont été effectuées par les systèmes de défense aérienne. »
Un éclat de missile a été retrouvé dans la cour d’une maison du mochav Ginatón.
Selon une information de la chaîne ‘Hadashot 12, l’armée de l’air vérifie si le missile balistique lancé depuis le Yémen par les Houthis contenait plusieurs ogives se dispersant. Dans un premier temps, il avait été suspecté que le missile s’était simplement fragmenté en plusieurs morceaux, ce qui compliquait son interception.
Un haut responsable houthi, Nassar al-Din, a publié hier une vidéo affirmant : « On peut distinguer le missile lancé depuis le Yémen, et le moment où il se sépare en plusieurs projectiles au-dessus du ciel israélien. »
Contexte international : utilisation de bombes à sous-munitions
Un rapport de l’organisation Amnesty International corrobore ces affirmations et indique que l’Iran a utilisé des bombes à sous-munitions — un type d’arme considéré comme l’un des moyens de combat les plus dangereux et les plus indiscriminés, en raison de son potentiel de dégâts massifs sur les civils.
Dans un nouveau rapport, Amnesty International affirme que les Gardiens de la Révolution iraniens ont tiré des missiles balistiques transportant des bombes à sous-munitions vers des zones civiles en Israël lors de la guerre qui a opposé les deux pays au mois de juin dernier.
Selon l’organisation, il s’agit d’« une violation flagrante du droit humanitaire international », qui pourrait même être qualifiée de crime de guerre.