Sud-Liban: la nouvelle « ligne 2024 » donne un avantage à Israël

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Par David Israël-

Le porte-parole de Tsahal en arabe, le lieutenant-colonel Avichai Adraee, a lancé jeudi matin un avertissement aux habitants du sud du Liban, en particulier à ceux qui souhaitent retourner dans les villages proches de la barrière frontalière avec Israël, déclarant qu’il est interdit aux civils de se déplacer au-delà des villages situés au deuxième niveau dans le sud du pays :

« Jusqu’à nouvel ordre, il vous est interdit de vous déplacer vers le sud jusqu’à la ligne des villages suivants et leurs environs, ainsi qu’à l’intérieur des villages eux-mêmes : Shebaa, al-Habriya, Marja’youn, Arnon, Yahmar, al-Qantara, Shakra, Bereshit, Yater et Al-Mansouri. »

#عاجل 🔴بيان عاجل إلى سكان لبنان
⭕️حتى إشعار آخر يحظر عليكم الانتقال جنوبًا إلى خط القرى التالية ومحيطها وأيضا داخل القرى نفسها: شبعا، الهبارية، مرجعيون، أرنون، يحمر، القنطرة، شقرا، برعشيت، ياطر، المنصوري
⭕️جيش الدفاع لا ينوي استهدافكم ولذلك يحظر عليكم في هذه المرحلة العودة إلى… pic.twitter.com/Ykcp0EoB2u

— افيخاي ادرعي (@AvichayAdraee) November 28, 2024

Le porte-parole de Tsahal a ajouté en arabe que quiconque se déplace au sud de la ligne des villages spécifiés dans l’annonce ou entre dans les villages spécifiés s’expose à un danger. Le cessez-le-feu est entré en vigueur mercredi à 4 heures du matin, heure locale, mais au cours des 24 heures qui ont suivi, les unités de Tsahal ont éliminé 6 terroristes qui ont déjoué l’avertissement dans le sud du Liban.

Le gouvernement libanais a publié mercredi le texte intégral de l’accord réglementant le cessez-le-feu, qui comprend 13 articles et traite des obligations du Liban de déployer ses forces dans le sud du pays et d’empêcher le Hezbollah de revenir à la frontière avec Israël, ainsi que du mécanisme de surveillance américano-français censé faire respecter l’accord, espère-t-on.

 

L’annexe à l’accord présente de nouvelles informations sous la forme d’une carte qui trace une nouvelle ligne, baptisée « Ligne 2024 », qui redéfinit la zone où les forces du Hezbollah sont interdites de présence, et où l’armée libanaise devra agir pour démanteler les infrastructures terroristes restantes.

La zone sans Hezbollah entre le fleuve Litani et la frontière israélienne. / Capture d’écran

Le principal changement concerne la vallée du Litani. Dans cette zone, le fleuve tourne vers l’ouest et se trouve à seulement 3 kilomètres de la frontière israélienne, sur le doigt de Galilée, où se trouve la colonie israélienne de Metula. La nouvelle ligne s’écarte du lit du fleuve pour inclure des zones supplémentaires sur le territoire libanais, empêchant ainsi le Hezbollah de menacer les colonies israéliennes à partir de ces zones.

 

Il s’agit de zones élevées en altitude et dominantes, comme la célèbre forteresse de Beaufort, et il est donc essentiel que les terroristes du Hezbollah n’y soient pas autorisés.

Un autre aspect de l’accord est la forte implication américaine dans la supervision de sa mise en œuvre. Jusqu’à présent, l’engagement militaire international au Liban relevait de la FINUL et des pays européens, mais avec le nouvel accord, les États-Unis prennent une série d’engagements pour s’assurer qu’il soit respecté. Bien que des soldats américains ne soient pas stationnés dans le pays (le président Biden a promis qu’aucune botte américaine ne toucherait le sol libanais dans sa déclaration d’autosatisfaction – rappelant évidemment le massacre de Marines par le Hezbollah il y a 40 ans), un général américain sera stationné dans la région et des centres de surveillance du cessez-le-feu seront établis à Beyrouth et à Tsfat.

En outre, l’accord réitère l’engagement du Liban à « démanteler tous les groupes armés » dans le pays, même s’il apparaît déjà que cet objectif est pour l’essentiel une ambition avec très peu de suivi.

 

JForum.fr avec  www.jewishpress.com

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