Tournant dramatique dans l’affaire des otages : Israël pousse vers la fin de la guerre mais pose une condition

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Tournant dramatique dans l’affaire des otages : Israël pousse vers la fin de la guerre mais pose une condition | Première publication

Une délégation égyptienne de niveau professionnel (et non pas de haut rang) a visité hier Israël dans le cadre des pourparlers sur un accord concernant les otages et la fin de la guerre. L’objectif de la visite était de régler les détails techniques des discussions, et en premier lieu la question de leur lieu. Pour l’instant, aucun endroit n’a été fixé, mais il a été précisé que cette fois-ci elles ne se dérouleront ni en Égypte ni au Qatar.

Ma’ariv – Photo : Flash 90

Il apparaît désormais qu’Israël tente d’examiner la possibilité d’arriver à une fin de la guerre. Afin de faire avancer les négociations, les Américains se sont récemment tournés vers des responsables qataris, leur demandant de convaincre le Hamas de transmettre sa liste de conditions pour mettre fin à la guerre à Gaza et libérer tous les otages israéliens. Jusqu’à présent, aucune réponse n’a été reçue.

Parallèlement, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Majed al-Ansari, a déclaré qu’Israël devait répondre à la proposition actuellement sur la table, mais qu’il semblait ne pas en avoir l’intention. Selon lui, « le ballon est dans le camp d’Israël », qui ne paraît pas vouloir parvenir à un accord. Il a ajouté que ce que le Hamas a accepté correspond déjà à des points qu’Israël avait concédés par le passé, et que Doha attend une réponse officielle plutôt que des déclarations médiatiques.

En toile de fond de cette visite, une journée nationale de manifestations a eu lieu aujourd’hui (mardi) dans le cadre de la lutte pour la libération des otages. Des protestations ont éclaté dans la région de Tel-Aviv, les autoroutes Ayalon ont été bloquées par intermittence, et la police a dispersé des manifestants. La rue Begin à Tel-Aviv a aussi été fermée par des protestataires. La police a arrêté une manifestante qui possédait une grenade fumigène et a dressé plusieurs contraventions pour obstruction à la circulation, tout en soulignant qu’elle « défend la liberté d’expression mais n’autorisera pas de désordres ».

Hier, lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche, le président américain Donald Trump a été interrogé sur l’attaque israélienne contre un hôpital de Khan Younès, qui a fait au moins 15 morts dont cinq journalistes. Il a répondu : « Je ne le savais pas. Je ne suis pas content de cela. Je ne veux pas voir ça, mais en même temps, nous devons mettre fin à ce cauchemar. » Il a également laissé entendre qu’une partie des 20 otages encore vivants pourraient déjà ne plus l’être : « Quand on arrivera aux dix ou vingt derniers, il n’est pas certain qu’ils soient encore vingt, certains mourront avant leur libération. » Concernant la fin de la guerre, il a ajouté : « Dans deux à trois semaines, nous verrons une conclusion générale. Il ne faut pas oublier le 7 octobre, mais il faut en finir. »

Un haut responsable israélien a confié il y a quelques jours à la chaîne 12 qu’il n’existait pas de divergences essentielles entre le Hamas et Israël sur les détails de l’accord, et que la question de sa réalisation dépendait uniquement de Netanyahu. Récemment, il a également été rapporté que le Hamas avait accepté la proposition de cessez-le-feu et de libération des otages présentée par les médiateurs, proposition déjà évoquée par Witkof dans le passé avec quelques ajustements. Les médiateurs ont exhorté le Hamas à répondre rapidement. Bassem Naim, haut responsable du Hamas à l’étranger, a confirmé que le mouvement avait accepté l’accord soumis par les médiateurs au cours des dernières 24 heures.

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