Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en session d’urgence à la demande de l’Iran, à la suite de l’opération « Am KeLavi » menée par Israël contre le programme nucléaire et les missiles balistiques iraniens.
Lors de la séance, l’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Dany Danon, a vivement pris à partie le représentant iranien, dénonçant l’attitude de la République islamique sur la scène internationale : « Tu n’es pas une victime. Tu n’es pas un diplomate. Tu es un loup déguisé en diplomate, et nous avons fini de faire semblant. »
Ma’ariv
Danon a souligné que le tir direct d’un missile balistique iranien sur l’hôpital Soroka de Be’er Sheva constituait un crime de guerre flagrant et une tentative de massacre : « Ce n’était pas une erreur, mais un acte délibéré. Le message est clair : aujourd’hui Be’er Sheva – demain Bruxelles, Boston, et enfin New York. »
Il a insisté sur le fait qu’Israël n’a lancé l’opération qu’après avoir épuisé toutes les voies diplomatiques, en distinguant clairement les cibles militaires des infrastructures civiles : « Quand nous frappons un site de lancement, le monde crie.
Quand l’Iran frappe un service de chirurgie, le monde se tait.
C’est un effondrement moral. »
L’AIEA a rapporté que les frappes israéliennes ont causé des dommages significatifs aux installations nucléaires de Natanz, Ispahan et Arak.
À Natanz, des fuites internes de gaz d’uranium ont été observées. À Ispahan, des infrastructures chimiques et nucléaires ont été endommagées.
En revanche, aucune anomalie radiologique externe n’a été détectée, et à Fordow (qui traite de l’uranium enrichi à 60%), aucun dégât visible n’a été confirmé pour l’instant.
Danon a également accusé l’Iran d’armer le Hezbollah, le Hamas, les Houthis et des milices chiites dans tout le Moyen-Orient, affirmant que l’opération israélienne vise à prévenir une catastrophe mondiale et à contenir une menace nucléaire et terroriste existentielle.
Le ministre des Affaires étrangères français a déclaré à l’agence Reuters que toutes les parties étaient convenues de poursuivre les négociations.
L’Iran a néanmoins précisé qu’aucune négociation n’aurait lieu tant que les attaques israéliennes se poursuivent, tout en se disant prêt à reprendre les pourparlers à Genève dans un avenir proche.
Un responsable iranien cité par CNN a affirmé que Téhéran n’a jamais accepté de suspendre l’enrichissement de l’uranium, une ligne rouge claire pour la République islamique.
La Russie a condamné Israël pour l’escalade : « Le programme nucléaire iranien est sous supervision de l’AIEA. Israël agit à la fois comme juge et bourreau, ignorant le droit international. Le monde a déjà connu une invasion sur la base d’allégations de possession d’armes nucléaires – en Irak, en 2003 – avec des conséquences dévastatrices. »
La Chine a proposé une initiative en quatre points, comprenant :
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un cessez-le-feu immédiat,
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la protection des civils,
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la reprise des négociations,
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un effort international pour rétablir la stabilité.
Le Royaume-Uni, de son côté, a réaffirmé le droit d’Israël à se défendre, tout en précisant que « la crise nucléaire n’a pas de solution militaire – la seule voie est diplomatique. »
La France a pris la parole avec fermeté : « Les attaques israéliennes contre l’Iran se poursuivent depuis une semaine. Les victimes augmentent des deux côtés. Hier, un missile iranien a frappé un des plus grands hôpitaux d’Israël.
Israël a également attaqué des infrastructures civiles non liées au nucléaire. »
« L’Iran ne doit en aucun cas obtenir l’arme nucléaire. Un Iran nucléaire menacerait directement Israël, la région, la France et l’Union européenne.
Téhéran détient des otages français et fournit des drones et missiles à la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine.
Nous exigeons la libération immédiate des deux ressortissants français détenus dans des conditions inhumaines. »
« L’acquisition d’armes nucléaires violerait le TNP, affaiblirait le régime de non-prolifération et déclencherait une course aux armements.
L’Iran a accumulé de l’uranium enrichi au-delà des limites autorisées, installé des centrifugeuses avancées dans des sites interdits et refuse toute coopération.
Le rapport de mai 2025 du directeur général de l’AIEA indique qu’il n’est plus en mesure de garantir la nature civile du programme.
Le Conseil des gouverneurs a conclu qu’l’Iran viole ses engagements. »
Le président Emmanuel Macron, via un communiqué, a réaffirmé : « Il n’y a pas de solution militaire à la crise nucléaire.
La France, avec l’Allemagne et le Royaume-Uni (E3), continue de défendre l’accord nucléaire (JCPOA) malgré le retrait américain.
Nous sommes prêts à négocier un nouvel accord plus strict et vérifiable, pour garantir que le programme iranien reste exclusivement civil.
Les pourparlers reprennent aujourd’hui à Genève avec les ministres des Affaires étrangères du E3, l’Iran et l’Union européenne. »
La représentante des États-Unis à l’ONU a soutenu Israël et attaqué fermement l’Iran : « Assez ! L’Iran est la source du terrorisme, de la souffrance et du chaos dans la région. Il a provoqué cette escalade. »
Elle a précisé que les États-Unis n’ont pas pris part aux frappes, mais qu’ils soutiendront Israël face à toute menace nucléaire.
Enfin, le président Trump, dans une déclaration enregistrée, a exigé que l’Iran renonce entièrement à toute capacité d’enrichissement nucléaire, affirmant : « L’Iran dispose de tout ce qu’il faut pour produire une arme nucléaire – il ne manque que la décision du Guide suprême.
C’est une situation inacceptable. »
