Le sultanat d’Oman a récemment joué un rôle central dans la médiation d’un accord de cessez-le-feu entre les rebelles Houthis du Yémen et les États-Unis, mettant un terme à une série de tensions maritimes dans la région de la mer Rouge. Cet engagement réciproque, confirmé par les autorités omanaises, stipule qu’aucune des deux parties ne prendra pour cible l’autre, y compris en ce qui concerne les navires américains circulant dans les eaux stratégiques de la mer Rouge et du détroit de Bab al-Mandeb.
Une médiation régionale cruciale
Le ministre des Affaires étrangères d’Oman, Badr Albusaidi, a déclaré que l’accord garantirait la sécurité de la navigation commerciale internationale, un enjeu stratégique pour l’économie mondiale. Cette médiation vient réaffirmer le rôle d’Oman comme acteur discret mais influent dans la diplomatie régionale, souvent perçu comme un canal de dialogue fiable entre puissances rivales.
Retrait militaire des États-Unis
Le président Trump a salué cette avancée diplomatique, déclarant que les États-Unis allaient cesser leurs frappes contre les Houthis. Ce revirement intervient quelques mois après que Washington a lancé, en mars, une vaste opération militaire au Yémen, la plus importante de l’administration Trump contre ce groupe. Cette offensive avait fait plusieurs centaines de morts parmi les combattants Houthis, selon des estimations officieuses.
L’arrêt des frappes américaines représente une tentative de désescalade dans une région survoltée par les conflits interconnectés du Moyen-Orient, de Gaza au golfe d’Aden. Washington espère ainsi restaurer une forme de stabilité dans une zone cruciale pour le commerce international, notamment le transit de pétrole et de marchandises via le canal de Suez.
Un élément notable de l’accord réside dans l’exclusion explicite d’Israël du cessez-le-feu. Les Houthis ont précisé que leur hostilité envers l’État hébreu demeurait intacte, en lien direct avec la guerre en cours à Gaza. Cette précision souligne la complexité de la dynamique régionale, où les trêves bilatérales ne suffisent pas à désamorcer les tensions globales.
Malgré cet accord avec les États-Unis, les Houthis maintiennent donc une posture offensive vis-à-vis d’Israël, et pourraient poursuivre des actions symboliques ou militaires en lien avec le conflit israélo-palestinien, renforçant ainsi leur image de soutien actif à la cause palestinienne.
Jforum.fr