Un garçon Bar-Mitsva monte à la Tora avec un accent arabe

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Une Bar-Mitsva émouvante a eu lieu lorsque le jeune garçon, né musulman d’une mère juive convertie à l’islam puis revenue au judaïsme, a célébré cet événement spécial.
La mère de l’enfant a confié : « Il y a sept ans, j’ai ressenti qu’on était sur le point de me l’enlever, alors j’ai compris que je devais renforcer mon judaïsme et lui offrir une éducation juive. »

Une boucle bouclée après sept ans
Sept ans après son retour au judaïsme et sa séparation de son mari musulman, D. a célébré la Bar-Mitsva de son fils lors d’une cérémonie émouvante dans la synagogue locale de sa nouvelle communauté où elle vit avec lui.

Son fils, Yaron, a lu les bénédictions de la Tora, accompagné par le rabbin de la synagogue et des membres de l’organisation Yad LeA’him. Il a prononcé les bénédictions avec un accent arabe qu’il conserve depuis son enfance. À l’issue de l’événement, D. a déclaré qu’il s’agissait d’un moment très émouvant et qu’elle était heureuse que son fils ait finalement reçu une éducation juive axée sur la Tora et les commandements.

Retour sur une histoire complexe
Cette célébration marque la fin d’un cycle commencé il y a deux décennies à Jaffa. D., qui avait grandi dans un quartier défavorisé de la ville, avait rencontré un jeune Arabe au lycée local. Après plusieurs années de relation, elle avait décidé de se convertir à l’islam et de l’épouser devant un tribunal religieux musulman. Sa famille, qui s’était opposée à cette relation, avait boycotté le mariage et coupé tout contact avec elle.

Trois ans après leur mariage, leur fils Hassan est né. Mais les relations entre les époux ont commencé à se détériorer lorsque Hassan a atteint l’âge de six ans, moment où il fallait l’inscrire à l’école. Le mari de D. souhaitait quitter Jaffa pour s’installer dans un village où leur fils recevrait une éducation musulmane, mais D., avec beaucoup de courage, a refusé de partir et voulait qu’il fréquente une école où il pourrait également recevoir une éducation juive. Ses efforts pour rappeler à son mari qu’ils s’étaient eux-mêmes rencontrés dans une école mixte furent vains et provoquèrent des violences physiques graves à son encontre.

Après des mois de violences, D., dans un sursaut intérieur, décida de quitter son mari et de revenir au judaïsme. Elle se tourna vers l’organisation Yad LeA’him et, quelques semaines plus tard, elle fut exfiltrée en pleine nuit avec son fils et emmenée dans un logement sécurisé. Peu de temps après, elle renoua avec sa famille grâce à l’aide de professionnelles de l’organisation. Une circoncision symbolique fut réalisée pour son fils, et son nom fut changé de Hassan à Yaron.

Aujourd’hui, la famille vit dans une petite communauté du nord d’Israël. Depuis lors, Yaron est scolarisé dans une école religieuse, où seul son accent arabe rappelle son passé.

Un événement marquant
Lors de la Bar-Mitsva, sept ans après leur retour au judaïsme, D. a raconté avec émotion : « Cette Bar-Mitsva est une boucle qui se ferme. Il y a sept ans, j’ai ressenti qu’on allait me l’arracher. J’ai alors compris que je devais renforcer mon judaïsme et lui offrir une éducation juive. Maintenant qu’il devient Bar-Mitsva et responsable de ses propres actions, je sais qu’il appartient au peuple juif et que personne ne pourra l’en éloigner. »

Le rabbin de la synagogue a ajouté avec émotion : « Lorsque Yaron a monté à la Tora et a récité la bénédiction « qui nous a choisis parmi tous les peuples », ces mots ont pris une signification bien plus profonde que lorsqu’ils sont prononcés par un autre garçon juif. Seuls ceux qui connaissent son histoire peuvent vraiment comprendre la portée particulière de cette bénédiction. »

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