Frappez Doha et Istanbul ! Le plan choc d’un ancien terroriste pour sauver les otages israéliens.
D’anciens terroristes révèlent leur méthode : « Voici comment obtenir la libération des otages du Hamas »
Sombre et directe, cette proposition illustre selon lui l’une des failles les plus sérieuses du Hamas : son leadership externe perçu comme peu vulnérable. À la question de savoir si l’idéologie ou la quête du martyre pourraient résister à une telle pression, il répond : « Ils ont fait subir un lavage de cerveau à de nombreuses personnes. Mais ils ont fini par s’imposer. C’est un bain de sang. Ce sont les mercenaires de l’Iran. »
La faille dans ce raisonnement simple, tient au fait que des centaines de millions de dollars et de shékalim en billet de banque sont détenus dans les tunnels de Gaza. Que le Hamas, vit avec cette réserve et ponctionne la population par la taxation, et la revente des denrées alimentaire provenant de l’aide humanitaire détournée.
Le levier financier du Hamas dans le débat
La stratégie de Massad s’appuie sur un constat : les dirigeants du Hamas basés au Qatar ou en Turquie dépendent en grande partie d’un système de salaires extérieurs. En effet, depuis 2007, le Qatar verse chaque année des centaines de millions de dollars, estimés à 1,8 milliard de dollars jusqu’en 2023, notamment pour rémunérer les fonctionnaires du Hamas et financer les infrastructures de Gaza. Certaines sources évaluent à près de 500 millions de dollars le portefeuille d’investissements et de blanchiment coordonné par des acteurs comme Zaher Jabarin depuis la Turquie .
Critique sévère de la stratégie israélienne.
Massad critique frontalement la posture des décideurs israéliens : « Le principal problème du paradigme israélien, c’est que les décideurs ont peur de la victoire. Cette guerre n’était pas censée durer plus de deux jours, pas plus. » De fait, les opérations israéliennes ont été émaillées de retards graves : à Nir Oz, les renforts sont arrivés plus d’une heure après le départ des terroristes, laissant des survivants dans l’angoisse et exposant de graves dysfonctionnements stratégiques. Par ailleurs, les services de renseignement israéliens n’ont pas décrypté à temps les signaux annonciateurs du raid du 7 octobre 2023, une défaillance reconnue au plus haut niveau .
Un récit d’une haine inculquée dès l’enfance
Massad raconte : « Quand j’étais en CM1, on nous a dit de bombarder Tel‑Aviv jusqu’à ce que nous libérions toute la Palestine. » Cette haine, ancrée dès l’école, l’a conduit à rejoindre l’OLP et à envisager l’enlèvement d’un soldat israélien.
Et pourtant, un simple geste humain a changé le cours de sa vie : une soldate israéliene lui offre un chocolat pendant un couvre-feu. « Je l’ai vue, et elle ne différait en rien de ma mère. Le Créateur m’a envoyé un signe : ne continue pas. »
La conversion : d’actes terroristes empêchés à une adhésion à Israël.
Massad poursuit un temps ses actions, mais se retrouve systématiquement bloqué : « Je me suis retrouvé à pointer mon arme contre mes frères, contre les habitants de mon village. À chaque attaque, quelque chose m’en empêchait. J’étais incapable de la mener à bien. Allah m’en a empêché. »
Aujourd’hui, il parle hébreu couramment, vit à Ramat Gan, se considère citoyen israélien et défend l’État qu’il combattait. Cependant, il avertit que certaines politiques, notamment la « punition collective », renforcent plutôt que dissuadent : « Israël encourage et paie les terroristes avec sa politique de punition. »
Contextualisation : lever sur les failles des négociations d’otages. Une diplomatie sous tension entre Qatar, Turquie et Hamas.
Depuis des années, le Qatar accueille les dirigeants externes du Hamas. En 2025, sous pression américaine, Doha a demandé à plusieurs hauts responsables de quitter le pays, ce qui pourrait affaiblir la structure de commandement externe du groupe et modifier la dynamique des négociations. La Turquie reste quant à elle un refuge pour des leaders puissants comme Jabarin, dirigeant financier du Hamas, avec un réseau évalué à plusieurs centaines de millions de dollars, dont il gérerait l’essentiel depuis Istanbul .
Les limites passées des accords israéliens
Le précédent le plus connu reste l’échange de 2011, qui a permis la libération du soldat Gilad Shalit contre 1 027 prisonniers palestiniens, dont près de 280 condamnés à perpétuité. Bien que spectaculaire, ce dispositif est aujourd’hui jugé comme une fenêtre de vulnérabilité exploitée par le Hamas.
Crise humanitaire et blocage actuel des négociations
Les vidéos récentes montrant des otages israéliens dans des conditions extrêmes ont provoqué une réaction mondiale. Israël accuse le Hamas de starvation (sous-alimentation) délibérée. Le Hamas, lui, refuse toute offre partielle et réclame des conditions inacceptables pour Israël, freinant toute issue négociée.
Dans ce contexte, l’idée de viser les dirigeants à l’étranger est présentée par Massad comme une option pour couper les flux financiers et briser le statu quo. Une stratégie brutale, mais qu’il estime capable d’accélérer la libération des captifs.
Le parcours de Muhammad Massad offre un éclairage rare sur les vulnérabilités du Hamas et les erreurs stratégiques d’Israël. Son diagnostic : un leadership externe protégé, des financements solidement encastrés à l’étranger et une diplomatie israélienne hésitante. Selon lui, frapper où ça fait mal – couper les salaires et s’attaquer aux centres de pouvoir à Doha et Istanbul – est le chemin le plus direct pour sauver ceux qui restent captifs.
La faille, dans ce raisonnement simple, tient au fait que des centaines de millions de dollars et de shékalim en billets de banque sont déjà détenus dans les tunnels de Gaza. Les dirigeants morts du Hamas (Sinwar Muhamed Def et compagnie), avaient mis en réserve des sommes colossales, dont une partie a été récupérée par Tsahal lors des opérations militaires. Des vidéos ont montré des coffres pleins et des valises pleines de billets. Le Hamas, vit avec cette réserve et ponctionne la population par la taxation, et la revente des denrées alimentaires provenant de l’aide humanitaire détournée.
Éliminer ce qui reste du Hamas, avant la récupération des otages, condamne Israël à l’incapacité de retrouver les otages ou les corps des otages déjà morts. Le problème de fond est l’allégeance au Hamas de toute la population de Gaza. Malgré les récompenses annoncées pour tout renseignement susceptible de permettre la libération des otages, aucune information importante n’est venue d’une population paralysée par la crainte du Hamas. Seule une petite bande aidée et armée, voire protégée par Israël, a pu se révolter contre le Hamas. Tous ceux qui ont manifesté face aux caméras contre le Hamas ont été éliminés. Cette solution, dite radicale, simple, est plutôt simpliste.
Il est vrai que l’argent est le nerf de la guerre, mais face à des ennemis très fortunés comme le Qatar, les sommes que ce pays verse aux frères musulmans sont pour lui une dime religieuse, et une forme de bénédiction qui serait la récompense de leurs bienfaits à cette cause divine.
Tant que les Occidentaux, grands donneurs de leçons, alors qu’ils sont en pleine décadence, ne comprennent pas qu’ils arment leurs propres ennemis, en déroulant devant eux le tapis rouge pour la prise en main de leur économie, mais aussi et surtout le contrôle mental d’une partie non négligeable de leur population, comme le font la France et d’autres, ils vont courir à la mort, et le pire en chantant.
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