Un incendie s’est déclaré dans un dépôt appartenant aux Gardiens de la révolution dans le sud-ouest de l’Iran. Ce nouvel incident survient peu après une explosion meurtrière dans un port majeur la semaine dernière – et les rapports sur d’autres incidents continuent de s’accumuler.
Be’hadré ‘Harédim
Selon le journal londonien Kayhan, affilié à l’opposition iranienne, une partie des munitions était stockée dans des tunnels souterrains creusés dans les flancs des montagnes près de Kazeroon, qui auraient également été endommagés par les flammes.
Il s’agit d’un nouvel épisode dans une série d’incidents inhabituels survenus ces dernières semaines en Iran – certains d’une intensité exceptionnelle, accompagnés de nombreux blessés. Il y a une dizaine de jours, une explosion dévastatrice s’est produite dans le port de Shahid Rajaee à Bandar Abbas – l’un des plus importants du pays – causant la mort de 70 personnes et faisant plus de 1 200 blessés.
Les événements ont continué ces derniers jours : hier, cinq personnes ont été blessées dans une usine pétrochimique du parc industriel de Qom, suivies d’un autre rapport faisant état d’une explosion dans une usine de fabrication de motos à Mashhad.
Dans la nuit de vendredi à samedi, un grand incendie s’est déclaré dans une fabrique de cartons à Karaj, près de Téhéran, et la semaine dernière une explosion s’est produite dans un dépôt à Ispahan, sur un site appartenant à une entreprise spécialisée dans les feux d’artifice et les explosifs, faisant un mort et deux blessés.
Les autorités iraniennes n’ont pas encore réagi officiellement. Cependant, l’opposition affirme qu’il s’agit d’une vague de sabotages systématiques ciblant des installations sensibles de l’État. À ce stade, il n’est pas clair s’il s’agit de pannes accidentelles, d’incidents involontaires ou d’attaques délibérées de la part d’acteurs extérieurs – mais les tensions sécuritaires et sociales en Iran ne cessent de croître.