Vives critiques contre Baharav-Miara à cause de la catastrophe de Méron : « Elle traîne les pieds »

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« Le temps qui passe exige une accélération réelle » : le commissaire chargé des plaintes du public contre les représentants de l’État devant les tribunaux met en garde contre la prescription imminente, alors qu’aucune décision n’a encore été prise quant à l’ouverture d’une procédure pénale contre les responsables de la catastrophe qui a causé la mort de 45 personnes.

Kol réga’

Le commissaire aux plaintes du public concernant les représentants de l’État devant les instances judiciaires, le juge (ret.) Prof. Menahem Finkelstein, a averti aujourd’hui (mardi) que la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav-Miara, retarde sa décision concernant la reprise de l’enquête pénale dans l’affaire de la catastrophe de Méron – où 45 hommes, adolescents et enfants ont trouvé la mort.
C’est ce que rapporte Ynet.

Selon lui, ce retard prolongé nuit non seulement aux familles des victimes – qui attendent la mise en œuvre de la justice – mais compromet également la possibilité même de mener une procédure pénale correcte : « Malheureusement, à ce stade, on peut dire que même une décision quant à l’ouverture d’une procédure pénale ne se profile pas à l’horizon. Une telle situation est inacceptable. »

L’enquête pénale avait été arrêtée dans le passé après la décision de l’ancien conseiller juridique Avichaï Mandelblit de suspendre les investigations lors de la création de la commission d’enquête d’État.
En mars 2024, la commission a rendu son rapport final, recommandant à la conseillère juridique d’examiner la reprise de l’enquête.
Jusqu’à présent, cette recommandation n’a donné lieu à aucune décision.

Dans sa réponse au commissaire, la conseillère juridique a précisé que, suite à un recours devant la Cour suprême — finalement rejeté — le parquet continue d’examiner les conclusions de la commission au sein d’une équipe élargie.
Le commissaire a toutefois estimé que : « Le temps écoulé depuis le jugement exige, à mon avis, une accélération substantielle des actions à entreprendre. »

Il a également révélé un élément préoccupant : certains documents transmis à la commission n’ont jamais été remis à la police ni au parquet, alors qu’ils sont essentiels à toute enquête.
Il a averti que de nouveaux retards risqueraient d’entraîner un grave dépassement des délais — pouvant même constituer un motif futur pour classer le dossier.

« L’expérience montre qu’un tel retard peut devenir plus tard un élément décisif dans la décision de ne pas ouvrir d’enquête ou de ne pas engager de poursuites », a-t-il averti.
« Il faut l’éviter et agir avant la prescription. »

Dans son rapport final, la commission d’enquête écrivait notamment : « Nous avons constaté une culture défaillante au sein même de nos institutions. Cette culture a conduit à la catastrophe terrible du mont Méron… Cette tragédie était évitable, et il était du devoir des autorités de l’empêcher. »

Elle ajoutait que : « La commission a identifié une pensée figée : la police considérait qu’il était impossible de limiter le nombre de participants, mais aucun travail préparatoire n’a jamais été effectué. »

Le rapport imputait notamment une responsabilité personnelle au Premier ministre Benyamin Netanyahou, au président de la Knesset Amir Ohana (ancien ministre de la Sécurité intérieure) et à l’ancien chef de la police Kobi Shabtai.

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