Le ministre de la Justice, Yariv Levin, a réagi aux propos du président de l’État, Yits’hak Herzog, qui avait appelé à respecter les décisions de la Cour suprême.
« Je suppose que votre avertissement s’adresse aux juges Amit et Barak-Erez, qui rendent sans cesse des décisions contraires à la loi », a lancé Levin.
Ma’ariv – Me Abraham Bloch
Le ministre de la Justice, Yariv Levin, a répondu avec sarcasme à la déclaration du président de l’État, Yits’hak Herzog, formulée lors d’un cercle d’étude biblique tenu à l’occasion de Yom Yeruchalayim (la Journée de Jérusalem). Herzog y avait mis en garde :
« Que nul n’ose penser qu’il est permis d’ignorer les décisions de justice ni les lois. »
Levin a répliqué : « Monsieur le Président, je suppose que votre mise en garde vise les juges Amit et Barak-Erez, qui statuent à répétition en violation des dispositions explicites de la loi. Si tel est le cas, je me joins à votre avertissement. »
Un peu plus tôt, Herzog avait déclaré : « Dans la Michna, traité Avoth, il est dit : ‘Le monde tient sur trois choses : la justice, la vérité et la paix.’ Et selon le Ba’al HaTourim : ‘Par les juges qui tranchent entre les hommes – le monde tient. Car sans justice, c’est la loi du plus fort qui règne.’ »
Il a poursuivi : « Dans cet esprit, je préviens : que personne n’en vienne à penser qu’il est acceptable de ne pas respecter la loi ni les décisions de justice. Les prophètes d’Israël nous ont appris qu’il n’y a pas de souveraineté sans éthique, et pas d’éthique sans justice. »
Et de conclure : « Dans l’État d’Israël, à la fois juif et démocratique, la primauté du droit n’est pas une recommandation – c’est un principe fondamental de notre existence. Quiconque envisage de violer la loi ou les décisions de justice porte atteinte non seulement à notre unité nationale et à notre démocratie, mais aussi à notre souveraineté et à l’État lui-même. »