Le scandale des SMS continue

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Ainsi donc il s’est avéré que la juge censée traiter du dossier 4000 ne s’est pas conduit de la meilleure des façons, au point que l’establishment exige sa démission ou son limogeage (voir notre précédent article : http://www.kountrass.com/cieux-ont-pris-part-combat-choftimjuges-520/)… Elle devait traiter des relations entre Netaniahou, Bézek, Walla et leur propriétaire, Aliovitch, et donc des accords d’influence entre le pouvoir et les média (comme si cela n’existait pas avec les autres partis, mais il est vrai que quand toute cette mouvance vibre sur un même son de cloche, il n’y a pas besoin de payer…). La juge était en contact étroit avec l’avocat préposé à traiter de cette affaire au nom des responsables de la surveillance des compagnies. L’un et l’autre allaient jusqu’à échanger des SMS quant aux événements qui allaient survenir, allant jusqu’à gérer l’expression d’étonnement que la juge devait montrer dans l’arène juridique !

Pire encore : l’avocat en question a fait part de son étonnement, du fait que ce genre de conduite est tout à fait habituel dans ce genre d’affaires, selon ce qu’il a déclaré ! Cet aveu ne fait que précipiter encore la chute de la confiance du public face aux tribunaux, qui, en la présente occurrence, ont énormément perdu de leur respectabilité.

Comme l’a dit le rav Dérhy, à micro ouvert (alors qu’il ne s’en rendait pas compte) au ministre Catz, « Bibi a une chance inouïe ! » Ce qui n’est pas faux (notons que ce dernier a su ne pas parler de ce scandale, faisant preuve de sa part d’une haute intelligence).

On pourra faire confiance toutefois à des media enfoncés jusqu’au cou dans la campagne illégitime qu’ils mènent en la matière, afin de provoquer la chute de Netaniahou : « Voyez comment il exploite cette affaire pour justifier son adhérence au pouvoir ! » Oui, oh journalistes « objectifs » de Haaretz, peut-être, mais l’initiative d’une telle aberration ne vient pas de sa part, mais de celle de personnes censées le juger. Et si c’est ainsi qu’elles se conduisent, comment peut-on leur faire effectivement confiance ?

De plus, les accusés se plaignent des conditions terribles dans lesquelles ils sont retenus en prison, le tout, selon leur sentiment, pour les amener à un certain niveau de pression, et finalement les amener à avouer tout, et même plus que ce qu’ils ont fait, voire finissent par devenir des témoins à charge. D’autres parlent d’incarcérations dans des conditions terribles, d’interrogations longues, à des heures indues, et le reste à l’avenant… Serait-on revenu au moyen-âge ? Surprenant.

En tout cas, ce petit scandale semble devoir avoir des incidents pour le moins surprenants, dépassant de loin le présent dossier. Ceci dit, il n’est pas prouvé que ce mauvais pas va changer quelque chose sur le fond de l’affaire, tout au plus approfondir la méfiance du public face à un establishment qui ne rejette aucun moyen pour arriver à son but suprême et ultime : sauver l’Etat d’Israël des mains du sieur Netaniahou.

La question finale est juste de savoir si, alors, cela ne sera pas la fin de cette structure nationale, mais, comme l’a dit déjà dit un de nos ancêtres, « que meure ma personne avec les Philistins » (Choftim/Juges 16,30)…

 

 

 

 

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