« Les cieux ont pris part au combat » (Choftim/Juges 5,20)

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Il est difficile de trouver un verset plus adéquat à ce qui vient de se passer en Israël dans le tourbillon d’affaires et d’accusions lancées contre Netaniahou ! Dans la semaine de Pourim, dans un jeu qui n’est pas loin d’être de toutes manières très pourimesque, c’est le « nahafokh hou » (9,1) de la Meguila que nous voyons a priori se concrétiser à nos yeux, un surprenant renversement de la situation.

Tout cela ne veut pas dire que le fameux dossier 4000 va finir dans les oubliettes, mais tout de même, non seulement il a reçu un très grand coup, mais encore les juges qui sont impliqués ont du démissionner, leur avenir est remis en question, et c’est en fin de compte l’ensemble de l’establishment juridique qui s’est dévoilé sous sa forme la plus odieuse ! Un coup fatal.

Le dossier Bezek – Walla repose sur un reproche d’avoir exigé de la part de Walla d’appuyer Netaniahou, moyennant des avantages divers, politiques et autres.

Mais reprenons l’affaire – l’anecdote en fait – à son départ. La juge qui est sensée traiter du dossier 4000 s’appelle Mme Ronith Poznanski-Catz. D’une manière ou d’une autre, ‘Hadchoth 10, une chaine d’informations radiophoniques, a été informé d’un échange SMS entre la juge, et l’avocat qui est chargé de l’enquête et de l’accusation de la part des services financiers envers divers responsables de la compagnie Bezek. Cet avocat s’appelle Eran Cho’ham-Chavit. L’échange de SMS concerne la demande de laisser en prison diverses personnes inculpées dans le dossier en question, dont Chaoul Alovitz, son épouse et son fils, ainsi que la directrice adjointe de Bezek Stella Hendler ainsi qu’un autre responsable de cette compagnie.

L’avocat écrit à la juge qu’il va demander que deux de ces gens soient libérés – « Ayez l’air surprise ». La juge : « Je commence à me préparer à donner l’impression d’une personne totalement sidérée ». Et les deux poursuivent en décidant déjà de divers éléments qui devaient avoir lieu par la suite, en toute « objectivité », dans le cadre du tribunal.

Evidemment, une telle conduite est totalement inacceptable, et de suite les réactions les plus acerbes ont jailli, en provenance de l’ensemble de la classe politique du pays, allant jusqu’à exiger la démission de ces deux personnages.

Les avocats des inculpés ont exigé leur remise en liberté immédiate – et le nouveau juge, pas moins qu’un arabe du nom de Ala Massarva, né à Taïbé, semble devoir accepter cette demande…

 

Evidemment, cet incident n’est pas fait pour améliorer l’image des juges et des tribunaux en Israël, qui, déjà avant cela, ont perdu énormément de leur éclat ces temps-ci, avec tous les dossiers montés contre Netaniahou : la preuve en est que la majorité des gens dans le pays continue à le soutenir, et donc fait preuve d’un très grand scepticisme quant à l’honnêteté et la qualité du travail judiciaire effectué actuellement. L’ensemble de l’establishment serait donc lié dans un but, celui de provoquer un renversement politique, allant en cela contre la vox populi ! C’est de la police, des tribunaux, des media entre autres qu’il est question, et, évidemment, des partis politiques de l’opposition.

Le monde orthodoxe n’est pas forcément en accord avec tout ce que fait Netaniahou, loin de là, mais dans la présente période, force est de reconnaitre que tout ce qui se passe sur la scène politique du pays est tout à fait inadmissible, et le présent incident vient à point, pour prouver de l’intérieur du système un dysfonctionnement majeur.

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