Affaire Khan al-Ahmar: l’Union européenne bafoue les accords signés

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 – Le Cape

Khan al-Ahmar n’est pas un village palestinien comme le laissent entendre les chancelleries européennes et la presse française.

Il s’agit d’un ensemble de structures bédouines situées dans le désert de Judée, à l’Est de Jérusalem. 

Ce campement sauvage est situé sur un terrain public proche de la route principale reliant Jérusalem à la vallée du Jourdain. Cette autoroute est stratégique sur plusieurs plans. En cas de crise et de conflit, elle pourra être utilisée par l’armée israélienne pour déplacer des troupes vers les lignes du front Est.

L’ordre de quitter le village fait suite à des années de bataille juridique, après l’échec de longues négociations sur un éventuel déplacement. L’administration civile israélienne a proposé de déplacer les habitants de Khan al-Ahmar sur un site à l’ouest du Jahlin, à seulement 8 km du campement actuel.

Les bédouins ont refusé cette proposition et ont perdu un recours déposé devant la Cour suprême. Les juges ont déclaré : « Personne ne conteste que ce campement soit illégal et ait été construit en violation des lois locales et donc il devrait être démoli. » Malgré ce verdict, le Premier ministre a donné une nouvelle chance aux négociations et aux propositions reçues des différentes parties. Toutefois, la loi devrait être appliquée à la lettre et il n’a pas l’intention de reporter la décision de la Cour Suprême indéfiniment, mais pour une période courte et limitée, soulignant que le campement serait in fine démoli.

Rappelons que la Cour suprême d’Israël avait statué que des familles juives vivant dans des logements construits illégalement devaient être déplacées, comme ce fut le cas de Migron (2012), Amona (2017) et Netiv Ha-Avot (2018).

La démolition de ce hameau bédouin repose sur des droits israéliens garantis par les accords d’Oslo. Soulignons que Khan al-Ahmar est situé en zone C, où Israël a conservé à la fois des autorités civiles et sécuritaires, et notamment le pouvoir de décider des questions relatives aux paramètres du terrain et à la planification.

Depuis la décision de la Cour suprême, le sort de ce campement a suscité étrangement l’intérêt de certains pays, dont huit membres de l’Union européenne qui l’ont appelée Israël « à revoir sa décision ». Ils ont même accusé Israël de vouloir raser Khan al Ahmar pour créer un « arc d’implantations juives qui isolerait de facto Jérusalem-Est de la Cisjordanie, deux territoires capturés par Israël en 1967. »

Les Nations unies, l’Union européenne et des groupes de défense des droits de l’Homme ont exhorté l’État d’Israël à ne pas démolir le campement, pourtant illégal selon la loi, en mentionnant les conséquences négatives d’une telle opération tant sur le plan humanitaire que politique.

Ces affirmations sont assez troublantes de la part d’organisations internationales et de pays censés connaître le cadre juridique de cette affaire. De plus, les accords d’Oslo II de 1995 ont été signés et certifiés par l’Union européenne et l’ONU ainsi que par d’autres pays en tant que témoins.

Comment les institutions de l’UE peuvent-elles tolérer des constructions illégales qui violent un accord international dont l’UE est signataire ?

Ces actions sapent la crédibilité même de l’Union européenne et de ses institutions, ainsi que leur statut d’intermédiaire honnête dans tout futur processus de paix au Moyen-Orient.

Voir la vidéo de Dore Gold (en anglais) :

 

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