Ari Harrow – honnêteté et amitié…

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Ainsi donc la police israélienne a trouvé ce qu’elle cherchait en la personne d’Ari Harrow, une des personnes longtemps les plus proches de Netaniahou, qui va témoigner contre son ancien patron – qui a littéralement éduqué ce jeune israélien, parti aux Etats Unis avec ses parents et revenu par la suite dans le pays.

Il s’agit de la notion de ‘ed medina, de témoin spécial, œuvrant pour le bien public (littéralement : témoin de l’Etat). On peut trouver un tel genre de témoins dans certains pays, mais en France par exemple, c’est une notion qui n’existe pas. On parlera d’indicateur – Wikipédia propose plutôt des expressions en argot pour définir ce genre de personnages douteux : indic’, balance, bavette, bourrique, cafard, rat, cafteur, casserole, donneur, fileur, mouche, mouton, raille, taupe, baveux, tonton, cousin, aviseur (pour les douanes)…

Il faut reconnaître qu’il s’agit là d’une conduite pour le moins douteuse, et que sur le plan de la morale, elle est plus que déplorable ! Comme le rappelait le Yated Nééman dans son éditorial (15 av), à défaut de témoins réels, la police prend une personne proche de l’individu soupçonné de malversation et espère tirer d’elle des informations qui puissent aider à inculper qui elle entend. A dire vrai, de deux choses l’une : soit l’indicateur a été témoin de faits graves, et la question est de savoir pourquoi elle n’a pas couru à la police pour en parler ; soit il n’y a rien, et alors à quoi sert cette nomination ?

De plus, ce genre d’accords n’est pris que contre pot de vin, quand le « témoin à charge » a contre lui un dossier lourd, et que la justice propose un « échange » : des informations contre un allègement de peine ! C’est une conduite – de la part du tribunal – totalement aberrante.

En tout cas, sur le plan moral, il s’agit purement et simplement d’une trahison…

 

Harrow a déjà déclaré, présentement : « Je ne suis pas comme Choula Zaken » ! Laquelle a transmis d’importantes informations sur Ehud Olmert, au point de faire envoyer son ancien patron en prison (il vient d’en ressortir) !

Et alors, si effectivement Harrow prévient déjà qu’il n’a en fait aucun élément à signaler contre Netaniahou, à quoi joue-t-on ?

Mais il est vrai, et c’est sans doute la réponse, que l’establishment média, juridique et politique ne visent qu’à une seule chose : déstabiliser Netaniahou et le public qui le soutient (toujours encore, sans se laisser impressionner par tout ce jeu). Dès lors, tout nouvel élément, quand bien même fut-il sans base aucune et sans avenir réel sera le bienvenu : il aura permis de jeter le doute, et c’est déjà bien.

Car, comme le dit Netaniahou en une expression déjà admise comme historique : « Il n’y rien, car il n’y a rien dans le dossier »…

Triste tout de même.

Mais en nous rendant sur la côte américaine, cote Trump, nous trouverons le même phénomène. Cela peut nous rassurer : il s’agit d’une maladie qui se déploie un peu partout, quand les média finissent par vaincre le système qu’ils sont juste censés décrire.

 

 

 

 

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