Cimetières d’Algérie : les «engagements» du Président du Consistoire

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Ce jeudi 8 septembre, Actu J. (texte que l’on peut voir en fin d’article) a fait paraître tout un dossier sur le sujet qui nous préoccupe depuis de longs mois : l’avenir des cimetières algériens. En particulier, Dr Mergui, le président du Consistoire, a été interviewé. Nous voudrions ici réagir à divers éléments qu’il a apportés.

Précisons ici (vendredi 16 septembre) que nous avons demandé à ce journal, en tant que confrère, à ce que notre réaction soit publiée, tant ce sujet concernant le grand public nous semblait important. Nous laissons le soin à nos lecteurs d’aller vérifier si cela a été fait…


 

Disons de suite notre grande surprise devant cette déclaration du Président du Consistoire, car, avec tout le respect qui lui est du, est-il possible de permettre la destruction de cimetières d’une communauté depuis 2000 ans en place, juste parce que les intempéries la menacent ? Et si ce sont des projets immobiliers ou autre, n’est-on pas en mesure de faire respecter nos droits sur ces lieux, droits du reste assurés par la garde que la France assure sur ces sites ?
Puis, peut-on livrer ces restes funéraires à des employés municipaux musulmans ? Et peut-on leur faire confiance pour qu’ils relèvent tous les ossements, comme la Halakha l’exige – un travail de 6 heures par tombe ?
Et a-t-on pensé aux autres corps, qui n’ont pas eu la chance d’avoir encore une pierre tombale indiquant l’emplacement de leur restes funéraires – et ils représentent sans doute un nombre dix fois plus grand que les tombes visibles ?
Et surtout, on imagine quel désastre une telle décision, venant de la part de la plus grande communauté juive d’Europe, va provoquer pour l’ensemble des cimetières du monde entier, de Tunisie à la Pologne : on peut donc, pour rien, exiger que l’on enlève ces sites funéraires juifs de notre horizon, et ils sont souvent, de nos jours, situés en pleine ville, là où les terrains sont très chers ?! Du reste, ainsi que le rappelle le rav Eliakim Schlésinger de Londres, roch Yechiva et dirigeant d’une association préposée à la surveillance des cimetières d’Europe, tous les grands rabbanim européens, anciens et actuels, ont fait savoir qu’il était totalement interdit d’accepter d’enlever des cimetières juifs, sous peine de voir ce phénomène se reproduire partout ! La communauté juive de France peut-elle prendre sur elle de provoquer une telle catastrophe ?
D’ailleurs, l’ancien dayan de Paris, le rav Yirmiahou Kohen, a lui-même publié une mise au point voici trois semaines à cet égard : dans le temps, quand il a signé une autorisation à ce sujet avec le regretté Grand rabbin de Paris, le rav David Messas, c’était pour sauver des tombes juives placées dans des cimetières civils (dans une section indépendante, ou non), mais il est hors de question d’utiliser cette réponse pour permettre de vider des cimetières entiers !
Tout ceci fait que nous sommes plus que gênés des termes de l’interview publiée dans ledit journal, et voudrions faire ici le point de manière précise des éléments discutables.


 

1. « Aucune tombe ne sera déplacée si elle n’est pas en péril »

Définissons la notion de « péril ».
Il peut être soit
– d’origine humaine = vandalisme
Dans ce cas nous sommes rassurés puisque le Président du Consistoire en question précisait dans son communiqué destiné à la communauté juive (site du Consistoire) :
« Il est à préciser qu’aucune tombe juive n’a été profanée. Aucune dégradation volontaire, aucune inscription hostile n’est à signaler sur les tombes juives. »

– ou d’origine naturelle
Et nous citons de nouveau ce communiqué
«…. Etat de ruine de plusieurs cimetières juifs. Les raisons sont l’abandon de ces cimetières par les familles, la forte végétation, les tremblements de terres, les inondations, le temps. »
Mais dans ce dernier cas, nous rappelons les engagements de l’Etat Français en la personne du Président de la République Président et cités par Mr Jack Yves Bohbot – président de la commission des cimetières d’Algérie : « Cette démarche nous renvoie à une journée historique, celle du lundi 3 mars 2003. Ce jour-là, Jacques Chirac est le premier président de la République française, depuis 1962, à honorer la mémoire des Juifs d’Algérie en se rendant au cimetière juif de Saint-Eugène. Devant les tombes béantes et les ossuaires fracassés, le Président rend un engagement solennel : « Nous veillerons scrupuleusement à ce que le plan de rénovation des cimetières que nous mettons en route avec les autorités algériennes soit respecté… Il faut que chacun puisse venir ici pour se recueillir dignement sur les tombes ».

C’est la France qui est responsable de l’entretien de ces cimetières, et elle doit assumer sa responsabilité et ses engagements.
Le Consistoire de France, qui représente les Juifs d’Algérie, ne doit en aucun cas créer un précédent dont les conséquences tragiques seront répercutées à l’échelon mondial, car dans ce cas, tous les cimetières anciens des pays abandonnés par les communautés juives – de la Pologne au Yémen – de la Roumanie à l’Irak sont concernés – Que HaChem nous en préserve.
La question n’est pas à poser en termes de Halakha, car même si nous pouvions exhumer des cimetières en respectant totalement les règles, la décision du Consistoire, qui n’a pas su ou voulu mettre la France face à ses responsabilités, risque de mettre en difficulté l’ensemble des communautés juives de par le monde !

La réponse des spécialistes est claire : surtout ne pas donner le signal…
Rav Eliakim Schlésinger de Londres, Roch Yechivath haRama, président du Comité de Préservation des Cimetières Juifs) est plus qu’incisif à ce sujet :
« Voici une vingtaine d’années, a été émis une décision rabbinique signée par tous les rabbanim d’Europe interdisant l’exhumation de cimetières. S’ajoute à présent une autre cause : innombrables sont les cimetières qui sont à l’abandon, et si l’on accepte, que D’ nous en préserve, de les vider, tous les cimetières d’Europe seront mis en danger !
« Sur cette interdiction figurent les signatures du rav Kreizwirt, Ravad d’Anvers, le rav Padva, Ravad de Londres, le rav Ségal, le rav Moché Soloveitchik, et, qu’ils aient droit à une longue vie, le rabbi de Pshwork, le rav Touvia Weiss, Ravad de Jérusalem et le rav Schnébalg, Ravad de Mancheter. Le rav Wozhner zatsal, auteur du Chéveth haLévy, avait émis une mise en garde particulièrement forte, disant que toute personne qui en craint pour sa personne n’aide en aucune manière à donner son accord à un tel traitement. »

2° « …Seules 1 000 tombes ne seraient concernées »

Ce chiffre est gravement sous estimé et ne reflète en aucun cas la réalité sur le terrain : seules les sépultures pierres tombales visibles ont été recensées !
En effet le total de 1 000 sépultures (1 136 exactement) comptabilise par exemple au cimetière de la communauté juive de Montagnac (act. Remchi) uniquement 5 tombes et à celui de Lamoricière (act. Ouled Mimoun) seulement 8 tombes !…
Ces communautés juives étaient de taille fort respectable – comment donc ignorer et abandonner les ossements de tous les défunts dont les pierres tombales n’ont pas été retrouvées en surface et donc non recensées…
Peut-on imaginer une profanation et un abandon plus graves que ceux-ci ?

3 « Aucune tombe ne sera déplacée si son déplacement ne se fait pas selon les conditions halakhiques »

La Halakha ne permet d’exhumation que dans des cas très précis. Là, il ne fait aucun doute que ces conditions ne sont pas remplies, ainsi que cela est dit clairement de la part du président du Consistoire :
« Les raisons sont l’abandon de ces cimetières par les familles, la forte végétation, les tremblements de terres, les inondations, le temps. » A ce compte, tous les anciens cimetières des communautés de l’étranger devraient être exhumés !

De plus, il y a une très grave méconnaissance des règles halakhiques dans ce qui a été dit, et, malheureusement, le public n’est pas au courant des problèmes très importants qui se posent dans le cas d’exhumations.
1/ Il est interdit de manière absolue que ce soient des non-Juifs qui s’occupent des ossements des défunts : c’est un affront fait à nos disparus.
2/ Il faut que tous les restes funéraires soient collectés, tous les ossements sans exception.
Or il ne fait aucun doute que des employés funéraires musulmans (car aucune compagnie juive à notre connaissance n’œuvre en Algérie – et ce pays exige que ce soient des compagnies locales qui reçoivent ce travail) n’effectueront ce genre d’exhumations avec de tels soins. Quand ce sont des Juifs bien formés qui le font, cela peut prendre, selon le rav Ruza de Zaka, jusqu’à 6 heures pour une seule sépulture quand elle est ancienne.
Même s’il ne s’agirait que d’un millier de corps, il faudrait donc prévoir 1 000 jours de travail pour terminer cette œuvre (en délaissant les pauvres défunts juifs dont les sépultures sont sans pierre tombales, ce qui est hors de question…).
3/ Les fossoyeurs étrangers se contentent d’extraire les ossements visibles et de grande taille, et sont capables de laisser la majeure partie des ossements du défunt dans la terre, que D’ nous en préserve (ceci est valable également quand on effectue une exhumation en France, il faut le savoir et le faire savoir).
4/ Le rav Schlésinger ajoute : « Des tombes anciennes, vieilles de plusieurs siècles, voire de deux millénaires, datant de la destruction du Temple, ne peuvent pas être exhumées, car les ossements tomberont en miette ». Or c’est parfois de tombes aussi anciennes dont il est question, puisque les Juifs étaient en Algérie depuis lors.

L’expression redondante du « drap-linceul » est utilisée à bon escient pour rassurer le bon peuple, mais ce n’est vraiment pas de cela qu’il s’agit.

4. « Le dayan Yirmiahou Kohen et le rav Messas zl avaient en leur temps précisé les conditions halakhiques qui devaient être respectées ».

Pourtant, le rav Yirmiahou Kohen, l’ancien dayan de Paris, a, voici trois semaines, émis une mise au point des plus claires !
Voici ce qu’il écrit : « Il est vrai que j’avais exprimé mon avis, avec notre ami, le rav de Paris, rav David Messas zal, en une lettre aux autorités algériennes concernant des tombes spécifiques situées dans des cimetières particuliers, que les Algériens voulaient déplacer. » Visiblement, des tombes juives se trouvant isolées dans des cimetières municipaux, que l’Etat voulait déplacer. « Mais de là à apprendre de là une autorisation à prendre des cimetières entiers et à déplacer une trentaine de ce sites funéraires ! On m’a signalé en plus qu’il ne s’agit que de prendre les tombes identifiées par la présence des pierres funéraires, qui prouvent la présence de tombes juives, mais autour d’elles ont été enterrés des centaines de corps juifs, qui n’ont plus de pierres tombales pour diverses raisons – visiblement, comme ailleurs, ces pierres ont été retirées pour servir à d’autres utilisations privées.
Mais il ne fait aucun doute que d’innombrables autres Juifs ont trouvé le repos dans ces cimetières. Cela serait honteux et scandaleux au niveau international si l’on exhumait juste les Juifs qui ont encore des pierres tombales indiquant leurs tombes, et que le reste de ces cimetières soit abandonné à l’utilisation profane. »

Cette position est confirmée par les plus hautes autorités rabbiniques, dont le rav Bamberger de ‘Haifa, gendre du rav Wolbe zatsal, le rav David Kohen, Roch Yechivath ‘Hévron, le rav Baroukh Mordekhaï Ezra’hi, Roch Yechivath Atéreth Israël, le Badats de la ‘Eida ha’harédith de Jérusalem, pour l’heure. Les Grands rabbins d’Israël ont également fait savoir qu’ils étaient d’avis qu’il fallait laisser les cimetières algériens en paix, ainsi que le rav Elazar Elbaz, rav de Guiv’ath Chemouel.

5. « Les familles ont la possibilité de ramener en France les sépultures de leurs parents »

Rappelons quelques documents exigés par les autorités pour autoriser ce transfert :
– Acte de décès original : Quelle famille conserve des documents aussi anciens ?
– Photocopie du livret de famille mentionnant le degré de parenté qui confirme que le demandeur est le plus proche parent avec acte de naissance prouvant la filiation du demandeur….mais surtout l’attestation de tous les héritiers autorisant le transfert en France accompagné des copies de leur pièces d’identité :
Il s’agit de faire signer tous les petits enfants ou arrières petits enfants ! sans exception.
– Renseignements précis sur le lieu d’inhumation en Algérie (emplacement de la concession, photos…) : Les familles ont quitté l’Algérie il y plus de 50 ans et n’y sont plus retourné – ont-elles pensé à faire ces photos ?
Mais surtout – Procuration mentionnant que la société de pompes funèbres en Algérie est mandatée pour procéder à l’exhumation.
C’est à dire l’obligation de s’adresser à une pompe funèbre locale – donc de faire confiance aux fossoyeurs algériens pour traiter avec respect les ossements familiaux et surtout à ne pas en oublier. Inutile de préciser que ceci est en totale opposition à la Halakha, et risque d’entrainer une terrible profanation de ces tombes et une grave offense aux défunts.

6. En toute démocratie, interrogeons donc les familles d’Algérie !
Un vote électronique est tout à fait possible…
A notre connaissance – sans publicité tapageuse – et spontanément, à ce jour, une pétition circule sur le net, ce sont déjà 1 800 familles qui ont dit « NON » aux « regroupements » du Consistoire et qui demandent aux autorités civiles françaises de respecter leurs engagements de sauvegarde des sépultures et de préservation de la Mémoire des Juifs d’Algérie.

De tout cela nous voyons que la direction prise actuellement en France va à l’encontre du respect de la mémoire de nos défunts, mais, au contraire, va amener à une profanation incontrôlable de très nombreuses tombes en Algérie, dans les « petits cimetières » cités, et peut déborder sur les grands tels que celui d’Oran, dont nous avons déjà parlé. Ceci risque d’entraîner une endémie généralisée dans le monde entier, quand tout pays exigera de la part de la communauté juive, ou en son absence, de libérer des terrains utilisés depuis des siècles pour que nos ancêtres y reposent !
Que D’ nous préserve d’une telle situation, provenant d’une inconscience – impardonnable.

 


 

JOËL MERGUI

L’interview dan Actu J

PRÉSIDENT DU CONSISTOIRE : « Aucune tombe ne sera déplacée si elle n’est pas en péril ! »

Q : Pendant de nombreuses années, le Consistoire central a refusé toute idée de déplacement des tombes juives situées en Algérie. Comment s’explique l’évolution de sa position ?

Joël Mergui : Le Consistoire a toujours veillé au respect de la mémoire juive en Algérie et à la préservation de toutes les tombes juives qui s’y trouvent. Peut-être avions-nous dans un premier temps une mauvaise évaluation du danger que courraient les tombes juives et notamment les plus isolées d’entre elles. Il faut savoir que depuis 2004, trois arrêtés ont permis de regrouper les tombes chrétiennes. Cette autorisation a alors accentué la vulnérabilité de certaines tombes juives qui se trouvaient à proximité des tombes chrétiennes déplacées. Ainsi, si l’on ne fait rien pour ces tombes qui se trouvent en danger, on se retrouve en contradiction avec la loi juive qui demande de les préserver.

Notre position a aussi évolué du fait que nous avons depuis que nous avons obtenu l’assurance que l’exhumation et la réinhumation des tombes se fassent selon les conditions halakhiques. Les autorités françaises et algériennes ont en effet accepté la présence d’un personnel religieux compétent au moment de ces transferts, ainsi que la réinhumation des corps avec linceul et cercueil. En France comme en Algérie, on se montre donc coopératif sur ce dossier. Nul ne sait si cette configuration demeurera sur le long terme. Je précise en outre que les autorités françaises se sont engagées à prendre financièrement en charge les déplacements de ces sépultures.

Q : Quelle est l’action du Consistoire central sur le dossier des cimetières juifs en Algérie ?

J.M. : Sachant qu’il n’y a plus de présence juive ni de Consistoire en Algérie, j’ai mis en place, en 2008, une commission des cimetières juifs d’Algérie visant à coordonner l’action des différentes associations d’originaires qui faisaient déjà un certain travail et pour s’assurer de la préservation de l’ensemble des cimetières juifs. Avec Jacques-Yves Bohbot et Serge Benhaïm, dont je salue le dévouement, nous avons ainsi rencontré à de nombreuses reprises des responsables du ministère des Affaires étrangères, afin de nous assurer que les quelque 50.000 tombes juives parmi les 200.000 tombes françaises seraient protégées et préservées, dans le respect de la Halakha. En 2014, Serge Benhaïm a effectué une mission dans la quasi-totalité des cimetières juifs d’Algérie, en coordination avec les autorités françaises et concertation permanente avec le grand rabbin Gugenheim, qui est dayan et qui assurait l’interim du grand rabbin de France. Ainsi, nous avons obtenu un état des lieux précis de tous les cimetières juifs d’Algérie, indiquant pour chacun d’entre eux l’état des tombes juives et assorti de recommandations. Pour certains de ces cimetières, des opérations de rénovations et d’élagages sont indiquées et seront réalisées par la France. Pour d’autres, qui totalisent un millier de tombes juives parmi les 50.000, il existe un risque de péril, en raison de leur localisation géographique, de leur exposition aux intempéries ou au développement des infrastructures locales. Face au risque de leur disparition, la recommandation est donc de les transférer vers des cimetières juifs mieux protégés. C’est ce que permet l’arrêté pris le 26 mai dernier. Il donne en effet la possibilité de procéder à ces exhumations et réinhumations de tombes juives. Il ne s’agit pas d’une obligation à agir, mais d’une option qu’il était fondamental d’obtenir. Sans cet arrêté, nous nous serions retrouvés dans l’impossibilité de déplacer ces tombes, même si elles risquaient d’être détruites. Par ailleurs, nous rappelons que les familles ont la possibilité de ramener en France les sépultures de leurs parents concernés par l’arrêté. Le Consistoire les accompagnera et les conseillera dans leurs démarches au cas par cas.

Q: Ce projet d’exhumation des tombes juives algériennes provoque une levée de boucliers parmi certains milieux orthodoxes. Comment expliquez-vous cette réaction ?

J.M.: Il y a sans doute une mauvaise compréhension du sujet. Il n’est absolument pas question de détruire les tombes ou de ne pas faire les choses dans les conditions de la Halakha. Soyons donc clairs : aucune tombe ne sera déplacée si elle n’est pas en péril et si son déplacement ne se fait pas selon les conditions halakhiques. Le dayan Yirmiyahou Cohen et le rav Messas, zl, avaient en leur temps précisé les conditions halakhiques qui devaient être respectées. Il n’y a pas non plus de risque de placement dans un ossuaire ou d’incinération, comme on a pu l’entendre par ailleurs. Quant aux exhumations qui pourraient être décidées, elles ne si feront qu’après analyse, tombe après tombe, des risque de péril qu’elles encourent, et en accord avec le grand rabbin de France, et tous les rabbins et dayanim français, et les personnes investies du sujet.

Q : Accepter d’exhumer des tombes juives en Algérie ne risque-t-il pas de créer de précédent préjudiciable pour les autres tombes juives situées ailleurs à travers le monde ?

J.M. : Si précédent il y a, il sera positif puisque tout devra se faire en conformité avec la Halakha. En accord avec les autorités françaises et algériennes, il s’agit d’accepter de déplacer des tombes juives pour s’assurer avant tout de leur pérennité et donc pour éviter qu’elles ne disparaissent. •

PROPOS RECUEILLIS PAR LAITITIA ENRIQUEZ, Actu J

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