Conseils judicieux pour activer son chidoukh…

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AUTOUR DE LA TABLE DE CHABBAT, n°304 Hayé Sarah

Le mérite de cette étude sera pour la réfoua cheléma de Ray ben Eliane (famille Chelly d’Enghien) et de tous les malades du clal Israël. 

Cette semaine notre feuillet s’attardera sur le chidoukh (la présentation) de notre saint Patriarche Yits’hak. En effet, les versets décrivent d’une manière très précise la manière dont Yits’hak a rencontré sa femme. Au début, il est écrit qu’Avraham Avinou a demandé à son fidèle serviteur Eliézer de se rendre à la maison de ses proches afin de trouver un parti pour son fils, Yits’hak. Eliézer accepta la mission et prit la route vers Haran. Il voyagea avec dix chameaux remplis de victuailles et de richesses afin de séduire le futur beau-père. Le serviteur fit paître à côté d’un puits ses animaux en dehors de l’agglomération. Eliézer fit alors une sincère prière à D’ afin qu’il réussisse dans son entreprise. A ce moment, la jeune Rivka (fille de Bethouel, neveu d’Avraham) arriva près du puits pour abreuver son petit bétail. Le serviteur remarqua sa beauté. Rivka propose de lui offrir un peu d’eau. De suite elle s’exécute et lui donne de l’eau à profusion et ainsi les dix chameaux sont abreuvés ! Eliézer est impressionné de son bon cœur et de son empressement pour la Mitsva. Il lui demande de quelle famille elle fait partie ? Elle lui répondit qu’elle est la fille de Bethouel et que son grand-père est ‘Haran, le frère d’Avraham Avinou. Eliézer fut alors persuadé que sa mission était sur le point de réussir et il demanda à rencontrer son père et fut conduit à la maison paternelle. Il raconte alors par le menu le but de sa visite et le fait qu’il vient de trouver une jeune fille qui convient parfaitement au fils de son maître. Bethouel en écoutant ses paroles et en voyant aussi toute sa richesse sera du même avis et s’exclamera (Béréchit 24/50) : » Ce chidoukh provient de D’… Je ne peux rien ajouter… » Puis la question fut posée à la jeune Rivka qui accepta de suivre Eliézer vers la maison d’Avraham. Ils partirent en direction de la Terre sainte et Rivka se maria avec Yits’hak et elle deviendra notre sainte Matriarche.

 Avant de continuer mon développement, je dois expliquer à mes lecteurs, la manière dont les choses se passent dans le milieu religieux. D’une manière générale, toute rencontre est soigneusement cadrée par les parents. Les familles contactent un chadkhan (intermédiaire) qui, dans le meilleur des cas connaît le garçon et la fille, et suivant son « feeling » propose telle personne. Après avoir reçu cette information, les familles examinent soigneusement les différents paramètres du prétendant : sa santé, le niveau de religiosité (en fonction des attentes de leur fille/fils), etc. Dès que tout convient, les deux jeunes peuvent se rencontrer une première fois. Si les deux jeunes gens se conviennent, après quelques rencontres, ils devront eux-mêmes faire le choix de leur vie à savoir se fiancer ou non. (Bien évidement il n’existe pas des formules du genre : »Je veux faire un essai de vie commune avant de me décider… » ‘Halila..).

La Guemara, dans Mo’éd-Katan (18), enseigne un grand principe dans la recherche de son zivoug (ou de la naissance de ses enfants) : ce choix dans la vie d’un homme provient de D’ ! Le Talmud rapporte ainsi trois versets de la Tora, des Prophètes et des Hagiographes qui viennent démontrer la même chose. Dans la Tora il est écrit : « Cela provient de D’ ! » (L’exclamation de Bethouel). Dans les prophètes il est mentionné au sujet de Samson (Chimchon Haguibor/les Juges 14.3/4), que lorsqu’il choisira de prendre sa femme pour épouse il dira : « Cette femme est droite à mes yeux, et cela provient de D’… » Enfin dans Michlé (les proverbes de Chelomo Hamélekh 19/14) il est dit : « la maison les richesses proviennent d’un héritage familiale, mais la femme intelligente est un cadeau de D' ».

Le Hidouché Harim (Admour, Rav, de la ‘Hassidout « Gour »), qui a vécu il y a près de 150 ans enseigne que ces trois versets indiquent trois différentes manières d’envisager la recherche de son partenaire. D’une manière générale un père de famille considère qu’il existe trois facteurs essentiels dans le choix du conjoint de ses enfants. Le premier facteur qui joue beaucoup, c’est la famille du prétendant(e). Par exemple le style de la famille, son origine, le niveau de religiosité etc. Le deuxième facteur c’est l’apparence physique du prétendant(e). Et enfin l’aspect financier, à savoir comment les parties s’entendent pour conclure le chidoukh. Il convient de préciser que ce dernier point peut ne pas être audible pour une partie de mes lecteurs mais il convient de le situer dans le cadre d’une population de Ba’houré Yechivoth qui se destinent à l’étude de la Tora à plein temps… Et avoir la chance que son fils ou son gendre s’adonne à l’étude de la Tora nécessite une aide parentale. De plus, au cours de l’histoire, pas si ancienne, il a toujours était question de la dote du mariage. A savoir combien les familles sont prêtes à aider les jeunes tourtereaux à mettre le pied à l’étrier. Continue le rav, la Tora vient nous apprendre que ces trois facteurs (rapportés plus haut) ne sont que superficiels, mais que toute union consacrée sous le dais nuptial est voulue par Hakadoch Baroukh Hou. L’argent, l’aspect physique et la famille sont des moyens au travers desquels Hachem agit dans son monde afin que deux âmes sœurs se rencontrent. Au final, c’est la Providence divine qui s’exercera dans toute sa splendeur. Lorsque Bethouel dit : »Cela provient de D’… » c’est un enseignement que même les facteurs comme la famille, sont dans les saintes Mains de Hachem (car Eliézer s’est rendu précisément dans la famille de son maître). Lorsque Samson choisit sa femme par rapport à son aspect physique, même chose. Il s’agit de la Providence divine puisqu’il dit : « Cela vient de D’… ». Et Chelomo qui rapporte que la richesse résulte de la famille mais que la femme intelligente et vertueuse provient de D’.

Donc on apprendra de notre passage que le chidoukh provient du Ciel. Il est juste que les parents doivent faire un minimum d’efforts, mais le résultat est entièrement dans les mains de D’. Finalement, après avoir fait toutes les recherches possibles, les parents devront garder la tête froide et sereine… Car le parti de sa fille/fils est déjà prévu dans les cieux.

Je finirais par des conseils qui ont été donné par le prince de la Tora rabbi ‘Haïm Kanievski pour activer, un tant soit peu, le chidoukh: une fois, deux jeunes filles qui commençaient à se sentir âgées (en Erets cela commence très tôt, vers les 25 ans…) se sont rendues chez le rav afin de prendre son conseil. Il répondit (à l’aide d’un intermédiaire) qu’elles prient les trois prières journalières, mais on lui dira que ces jeunes filles le font déjà. « Alors qu’elles lisent dix Chapitres de Tehilim par jour ». Et si elles le font aussi ? « Qu’elles se renforcent dans l’honneur dû aux parents« . Pour un autre cas le rav dira qu’elles doivent faire du ‘Hessed (de la générosité). Car si elles font du ‘Hessed avec leur prochain, alors Hakadoch Baroukh Hou fera du Hessed avec elles, mesure pour mesure.

Une autre fois il dira de faire dix Tehilims par jour et de donner de la tsedaka tous les jours (un demi-chéquel). Behatsla’ha/grandes réussites…

Chalom et chidoukh

Comme j’ai évoqué le « chidoukh », je continuerai sur le même sujet, et au détour de cette histoire véritable on verra qu’il faut bien faire attention dans son rapport avec son prochain. Il s’agit du rav ‘Haïm Zaïde connu pour donner des conférences en Terre sainte. Cette fois-là, il donna un cours dans le Nord du pays au sujet des avantages qu’un homme a d’accorder son pardon à celui qui s’est mal comporté avec lui. Il est difficile de baisser la tête devant son prochain. Toutefois, si cela s’inscrit dans cette démarche de pardon, de grandes portes s’ouvriront devant lui, précédemment fermées à double tour ! Dans la salle au premier rang il y a avait une jeune dame qui pleurait abondamment tout le long du cours. A la fin, celle-ci s’approcha du rav et lui dit : « J’ai déjà 29 ans et je ne suis toujours pas mariée ! Tous les chidoukhim que j’ai pu faire sont tombés à l’eau ! Et voilà que j’apprends du rav que c’est parce que dans le passé j’ai dû faire du mal à quelqu’un ! C’est alors que je me suis rappelée que lors de mes années de lycée, j’étais dans une classe où il y avait une « reine » de la classe ! C’était une toute petite fille qui avait la langue et la parole très puissante, et grâce à cela, elle régnait littéralement sur tout le groupe. Or, un jour je suis arrivée en classe très énervée, et au moment de la pause entre deux cours je me suis approchée du groupe où était la « reine » de la classe. Je lui ai dit à voix forte devant tout le monde: » Peut-être que tu veux bien pour une fois te taire ! Voilà que ton intelligence est aussi grande que ta taille ! » Tout le monde s’est tu devant ces paroles vexantes car c’était la première fois qu’on osait lui dire de tels mots. La fille n’a pas digéré mes mots, et est partie en pleurs ! Depuis ce jour, elle n’est plus revenue en classe et changea même de lycée ! Comme je savais que c’était à cause de moi, je lui ai envoyé par l’intermédiaire d’une amie ma demande de pardon, mais ce n’était pas sérieux… Et voilà que j’entends dans votre cours que les vexations que l’on a pu faire à son prochain entraînent de graves préjudices et c’est peut-être à cause de cela que je n’ai pas de conjoint ! » Le Rav répondit : « Chère élève, je ne suis pas prophète… Mais je suis sûr que tes déboires dans les présentations sont dus à ton comportement d’il y a plus de 12 ans ! Et je suis persuadé que si tu lui demandes pardon, tu auras de suite la délivrance ! » Elle éclata en sanglot et demanda de l’aider à reprendre contact avec cette ancienne amie qui habitait à Re’hassim à côté de ‘Haïfa. J’acceptai la mission, et je pris contact avec cette dernière. A peine j’annonçais au téléphone que je venais de la part de cette dernière, que l’ancienne « reine de la classe » me dit qu’elle ne voulait pas entendre parler d’elle pour tout le mal qu’elle lui avait fait… J’ai essayé alors de l’amadouer, et pendant un quart d’heure au téléphone je lui dis que de la même manière qu’on demande le pardon de Hachem à Yom Kippour bien qu’on lui a fait du tort toute l’année, de la même manière on doit pardonner à son amie. Et Hachem nous pardonnera pour nos nombreuses fautes. Les paroles l’ont atteintes et elle accepta de rencontrer son ancienne amie mais uniquement pour cinq minutes ! Vite, je rappelais la seconde en lui disant qu’il fallait qu’elle se présente chez elle avec des friandises et autres douceurs afin d’obtenir son pardon. Elle accepta de plein cœur, et le jour convenu, elle frappa à la porte de l’ancienne « reine » avec un superbe cadeau de grande valeur ! Son amie ouvrit la porte, et notre fille tomba dans ses bras et fit une grande accolade en signe d’amitié et dans de grands pleurs elle lui demanda pardon pour tout le passé ! Le cœur de cette dernière s’attendrit et à son tour elle l’enlaça en lui disant que c’était d’un cœur entier qu’elle lui pardonnait ! Elles s’asseyaient alors toutes les deux autours de friandises et commencèrent à parler du passé et des anciennes amies communes. Le lendemain, le téléphone sonne chez rav Zaïde à Bené Brak. Au bout du fil l’élève, cette fois avec une voix toute heureuse : « Allo… Rav… je demande votre aide au plus vite ! Comme vous me l’avez dit, j’ai fait le Chalom avec mon ancienne amie. Or durant cette rencontre un garçon un peu âgé est entré dans la pièce pour apporter un sac à mon amie (l’ancienne « reine »). Est-ce que le rav pourrait éclaircir le statut de ce garçon s’il est célibataire ou non ? » Au départ je refusais, car ce n’était pas de mon habitude d’entrer dans la vie privée de mes élèves, mais comme elle insista je pris à nouveau le téléphone et appela l’ancienne « reine » de la classe : « Excusez-moi, c’est encore rav Zaïde, ce n’est pas de mon habitude mais mon élève me demande qui était ce garçon qui est entré durant votre rencontre ? » Elle répondit que c’était son frère qu’il avait 30 ans et qu’il était célibataire ! Nou…Nou…et qu’en pensez-vous s’il rencontre votre ancienne amie? » De l’autre côté du fil c’était le grand silence. Puis elle dit: « POURQUOI PAS ? » La suite ira très vite, les deux se rencontrèrent et 3 mois après ils cassèrent le verre sous la ‘Houpa ! Aujourd’hui ce jeune couple est marié depuis 2 années et vit dans le nord de Bené Braq et ils ont eu la joie d’avoir des jumeaux à la maison ! FORMIDABLE ! Fin de cette superbe anecdote véritable… Qui d’entre nos lecteurs souhaite à son tour ouvrir les portes du Ciel?!

 Coin Hala’ha : Lorsque l’on verse de l’eau pour les ablutions (Netilath yadaim), on aura l’intention de le faire afin d’avoir des mains pures pour manger le pain.

Lorsque l’on est en déplacement à la campagne par exemple, on pourra faire la Netilath yadaim en se trempant (immergeant) les mains (jusqu’au poignet) dans un cours d’eau ou une source. On ne prendra pas de l’eau dans le creux d’une main pour le verser dans l’autre, car dans ce cas il n’y pas d’ablutions (car il manque l’ustensile) et non plus immersion des mains. Tous les cours d’eaux ne sont pas aptes pour faire cette immersion des mains. S’il s’agit d’un cours d’eau qui ruisselle constitué d’eaux de pluies, ce ne sera pas cacher (l’eau de pluie est cacher, pour l’immersion des mains, dans le cas où l’eau est stagnante). Même si on trempe ses mains dans un cours d’eau on continuera à faire la bénédiction « Al Netilat Yadaïm ». (Dans le cas où l’eau n’est pas potable, on fera « Al Tevilath Yadaïm », d’après le Michna Beroura).

 Shabbat Chalom et à la semaine prochaine, si D’ le veut  

David Gold

Je vous propose de belles Mezouzoth (15 cm) écriture Beth Yossef

Prendre contact au 00 972 55 677 87 47 ou à l’adresse mail 9094412g@gmail.com

Une bénédiction de réussite pour Daniel Alabala et son épouse (Villeurbanne) dans tous ceux qu’ils entreprennent et en particulier dans le Zivoug de leurs enfants.

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