De Dreyfus à Sarah Halimi, 125 ans de déni antisémite français

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La marche funèbre pour Sarah

ou requiem pour l’intégrité et la décence en matière de Justice française

Le dimanche 5 janvier, place de la République à Paris, ailleurs à Marseille ( 2500 personnes environ), Montpellier (200 personnes?), quelques milliers de courageux Parisiens et provinciaux, Juifs et non-Juifs, mais plutôt Juifs et très peu d’autres catégories de la Nation vibrante représentées…

Peu importe, ce et ceux qui comptent sont ceux qui ont osé ou senti nécessaire d’être là. Les poumons scandaient “Justice pour Sarah” et le peuple de Paris se penchait aux balcons et fenêtres des rues remontées pour réveiller la capitale, autrefois, dite “des Lumières” et qui n’est plus que la ville de la capitulation et de la haute trahison envers ses aînés de confession juive.

Que se passe t-il dans ce vieux pays de tradition catholique? L’oreille des Juges ne va plus qu’aux réputés “les plus faibles”, à savoir les toutes dernières couches de migrants, lavés de tout soupçon, pouvant trouver compensation et consolation dans la consommation de Coran à très haute overdose, rue Jean-Pierre Timbault, la rue adjacente à celle de Vaucouleurs, à la mosquée radicale Omar, assortie de drogue pour se donner du “courage”, repérer les lieux, les fenêtres entrouvertes, les balcons auxquels accéder, demander l’accès à des voisins et aller tuer une vieille dame Juive, cette seule appartenance incarnant les traits du “Sheitan”. La France tend la joue gauche, mais pas la sienne -car charité bien ordonnée commence par soi-même-, celle de ses ressortissants Juifs. La France se croyant “généreuse”, pardonne aux criminels et massacre avec eux leurs victimes une énième fois…

Un noyau dur suffira t-il à remuer un pays qui s’enlise dans la veûlerie et les intérêts catégoriels aseptisés, le saccage imbécile de vitrines? Faut-il tout casser pour se faire entendre? Être adepte du canabis pour se faire exempter et excuser de tout et surtout du pire? Cette fois, il fallait “faire du bruit”, ne plus se taire…

Une communauté dont les représentants étaient absents de ce rendez-vous, où il ne faisait même pas assez froid pour brandir l’excuse de la mauvaise saison, au mauvais moment, au mauvais endroit…

 

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Sur un peu plus d’un siècle -et la propre famille de cet auteur n’est pas dans ce pays depuis aussi longtemps – si on devait sonder le clair-obscur de l’histoire de cette nation, il se dégage que l’affaire Dreyfus met cinq longues années avant de condamner ce capitaine à Rennes, en révision, à 10 ans pour “trahison avec  circonstances atténuantes” (hips, nouvelle couleuvre, 1999), puis le réhabiliter sur le tard, sans que cette version emporte l’adhésion du consensus national.

Si, durant cinq autres longues années d’enfer, un Maréchal peu recommandable dirige un gouvernement de collaboration avec l’ennemi nazi, c’est, là encore pour mieux sacrifier ses Juifs, en particulier les “étrangers” ou récemment naturalisés, puis trancher dans le vif des nationaux Juifs, jusqu’au total de plus de 76.000 hommes, femmes, enfants, vieillards, auquel il convient d’ajouter 4 000 victimes mortes ou exécutées pendant leur internement en France. A ce chiffre, on oppose généralement les 3/4 des enfants cachés sauvés par des familles modestes du peuple, alors que l’administration collaborationniste et ses différents bras armés, tribunaux aveugles, petites mains délatrices anonymes, etc.  donnaient libre cours à leur haine.

C’eût été presque mis de côté, “entre parenthèses”, s’il n’avait fallu plus de cinquante-cinq (encore un multiple des cinq doigts de la main) ans pour seulement le reconnaître du bout des lèvres, par l’entremise du discours de Jacques Chirac, au Vel d’Hiv en 1995, peut-être pour faire taire de vilaines rumeurs de génocide au Rwanda, l’année précédente…

Ainsi, quelqu’un de la génération de l’auteur n’a t-il connu qu’une brève éclaircie de cinq autres années, jusqu’à l’éclatement de la Seconde Intifada et au déferlement de toute la presse liguée contre l’Etat Juif (2000) pour croire en “La France des Lumières”…!!!

 

 

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Quinze ans de parti-pris pro-terroriste maquillé comme “l’arme du faible” (là encore), entre 12 et 15 meurtres de correligionnaires, depuis le premier déni sur l’affaire Sébastien Sellam, Ilan, le premier Halimi, Toulouse et le massacre des enfants Sandler, Monsenego, après les trois parachutistes de Montauban, à nouveau quelques marques de solidarité, le pays empruntant le même chemin de l’assaut des terroristes, Charlie-Hebdo, Hypercacher, puis le Bataclan, comme dans un même souffle…

Puis retour au silence et au déni, au moment où Sarah (quelques temps avant Madame Knoll) est torturée et défenestrée, en pleine campagne électorale pour un roitelet œdipien, ambivalent, sans convictions bien accrochées, qui n’a jamais su faire preuve de fermeté ni savoir réellement dans quel camp il était…

Les avocats des parties civiles reviendront, comme William Attal, le frère de Sarah, sur les incongruités d’expertises, de toutes façons, contradictoires, entre Zagury et ce pédant de Paul Bensoussan, malheureuse caution juive de ce déni savamment orchestré par Mme La Juge Anne Ihuellou. On se souviendra que celle-ci a refusé toute reconstitution, au motif de la “fragilité psychique” du bourreau Traoré devenu la seule victime de cette affaire, où celle qui meurt disparaît au profit de l’assassin à materner….

 

La Cour de cassation devrait statuer, à condition de valider au moins un des innombrables “vices de forme” de cette affaire, où le mobile antisémite disparaît, puis réapparaît, mais pour mieux confirmer “l’abolition du discernement” de cet adepte de drogues entre deux prières à la mosquée radicale du coin…

Il faudra d’autres rendez-vous populaires comme ceux-ci et maintenir la flamme du souvenir de Sarah Halimi z’l, que la France électrice et complice – car qui ne dit mot consent – avait déjà étouffée, dès le lendemain de la consommation du meurtre par voie de “déséquilibré”, comme nouvel opium du peuple.

 

Par Marc Brzustowski – –www.jforum.fr

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