Dernières nouvelles du service corona

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Après un mois de lutte contre le virus corona, le rav Ezra Datsch est décédé (Chabbath). Il n’avait pas encore 60 ans. Il y a trois semaines, son fils Ezekiel a publié un article dans lequel il disait que son père n’avait pas été vacciné après que l’un des rabbins lui ait ordonné de le faire. Il a été infecté par un fidèle qui est venu à la synagogue malgré les symptômes.

Be’hadré ‘Harédim

Le fils a écrit: « Mon père est maintenant couché dans le service corona de Beilinson. Pourquoi à Beilinson? Parce qu’il n’y a pas de lits à Jérusalem, pas même dans la région. Tout est plein. Plein jusqu’à la mort littéralement. On ne permet pas de rentrer dans ce service, uniquement avec des permis spéciaux et pour peu de temps.

Il faut se déshabiller à l’entrée, changer de vêtements, s’armer de deux couches de protection, se laver bien toute la peau exposée et entrer à l’intérieur. Un parking qui sert d’hôpital, un personnel dont les yeux sont à peine visibles, des systèmes respiratoires qui bipsent tout le temps, des dizaines de personnes qui souffrent à chaque respiration.

On nous a fait croire que c’est d’une sorte de grippe qu’il s’agissait, un virus inventé comme ils l’appelaient. La situation dans ces départements doit être diffusée en direct, pour voir ce que c’est que de perdre l’aspect humain à chaque respiration. Qu’est-ce qu’une pneumonie aiguë qui rend difficile l’entrée d’air, une sensation de noyade dans l’eau tous les jours, toute la journée, tout le temps.

Il est allongé là, se tordant, tout son corps souffre. Et je veux crier. Crier face à ma famille élargie qui vendredi n’avait pas honte et s’est rendue avec la famille de dix personnes de chez eux à Kiryat Sefer pour Chabbat d’un jeune marié, crier face à celui qui l’a infecté dans la synagogue et est venu avec des symptômes pour étudier et prier, crier face aux idiots qui n’arrêtent pas de m’appeler pour me vendre un médicament appelé « no corona », grâce auquel, avec quelques gouttes, mon père serait à nouveau sur ses pieds. Crier face à tout un public qui néglige le problème, qui s’est moqué des instructions jour et nuit et a amené mon père à une telle situation. Crier contre son rabbin qui lui a dit de « s’abstenir d’agir » quand il lui a demandé s’il devait se faire vacciner, de crier face aux agents de l’ignorance et de la stupidité qui persuadent les gens là-bas que les vaccins ne sont pas sûrs et que le corona n’existe pas.

Alors qu’on se le dise : cela existe. J’ai vu dans le blanc de mes yeux l’ange de la mort assis dans la salle et se frottant les mains pour les clients suivants. J’y ai vu des équipes médicales, des anges en blanc, des gens qui sauvent des vies tous les jours pendant cette guerre, jusqu’à l’épuisement. J’y ai vu des frères et sœurs, juifs et non juifs, musulmans et chrétiens se donner la main pour sauver mon père, pour lui donner un autre souffle moins douloureux, plus de temps dans la fichue guerre contre ce virus violent. Autant j’ai envie de crier contres les premiers, je veux embrasser ceux-là.

Et maintenant face à vous : prenez un moment, parlez aux personnes qui sont importantes pour vous dans la vie, lisez-leur le présent texte, allez vous faire vacciner, défendez-vous, soyez prudent, gardez chaque instruction du règlement d’urgence de quarantaine, ajoutez-en même, ne faites pas de concessions, ne vous relâchez pas, même un instant.

Cette maladie tue. Cette maladie, si vous n’y faites pas attention, fera dépérir les personnes les plus proches de vous comme une fleur noble, comme les humains qui vieillissent de quelques décennies en quelques jours. »

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