Djihadistes et idiots utiles : « Pendant l’épidémie les affaires continuent »

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Se tuer est un suicide, sauf quand c’est un meurtre

Plus personne n’ignore que, le 27 avril 2020, deux motards à l’arrêt, en train de vérifier les papiers d’un automobiliste, ont été volontairement percutés par le conducteur d’un véhicule.

Bien qu’ayant souhaité mourir en martyr, Youssef T. avait oublié de déboucler sa ceinture de sécurité, si bien qu’il a été sauvé du paradis et des 72 vierges qui l’y attendaient par l’airbag de sa BMW.

Appréhendé aussitôt, il a précisé que son acte avait été volontaire et motivé par le visionnage de vidéos sur la Palestine et Gaza.

Il n’en a pas fallu plus pour que l’on mette aussitôt en doute sa santé mentale et le caractère terroriste de l’attentat. Le parquet anti-terroriste a donc attendu le résultat de l’expertise psychiatrique pour décider si 1) le modus operandi, qui obéissait point par point aux préconisations de l’État islamique, 2) le testament de shahid trouvé dans le véhicule de l’auteur avec 3) sa lettre d’allégeance à Daech, ainsi que 4) ses déclarations, répondaient à la définition d’un acte terroriste.

C’est un peu comme si on attendait de lire l’alcootest d’un chauffard, pour décider si la personne qu’il a écrasée est bien morte.

Qui est victime ? Les tués ou le tueur ?

Les deux policiers victimes de … cet attentat ? ce coup de folie ? ce banal accident de la circulation ? ont été touchés, l’un à la tête, l’autre au bassin et aux jambes.

Après les interventions chirurgicales qu’ils ont subies, on sait qu’ils survivront. Re-marcheront-ils ? Pourront-ils retrouver une vie normale ? Travailler ? Là n’est pas la question. Ce qui importe, apparemment, est l’état mental de celui qui a voulu les tuer.

C’est le fait que Youssef T. ait mentionné la Palestine qui a conduit à revoir à la baisse la « tentative d’homicide sur personnes dépositaires de l’autorité publique » qui avait justifié son placement en garde à vue et avait motivé l’expertise psychiatrique dont allait dépendre la réalité des faits.

En effet, ce rapport de cause (Palestine) à effet (tuer des représentants de l’ordre français) démontrait bien que l’auteur des faits n’avait pas toute sa raison, puisqu’il aurait dû, s’il avait été vraiment sain d’esprit, s’en prendre à des Juifs. Son expertise psychiatrique aurait conclu à une altération du discernement et il aurait aussitôt été décidé de lui éviter les affres d’un procès.

Preuve de bêtise

La preuve de sa bêtise, c’est que l’examen psychiatrique effectué sur ce jeune homme de 29 ans, « inconnu des services de renseignement pour radicalisation », et ayant déclaré, avant même le début de son audition, qu’il « voulait mourir en tuant des policiers (le Parisien) », a conclu « à l’absence d’abolition ou d’altération du discernement du mis en cause. »

Du coup, le parquet anti-terroriste a « ouvert une enquête des chefs de tentative d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité́ publique en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteur terroriste criminelle (le Figaro) ».

Un fait a aussitôt confirmé sa motivation idéologique et politique : c’est L’Obsporte-parole de l’antisionisme national déguisé en humanisme, qui a, dès la première minute, joué son rôle d’idiot utile en titrant : « Attaque terroriste ou geste d’un déséquilibré ? » et en expliquant que « s’il n’était pas fiché S, l’homme était en revanche connu pour d’anciens troubles psychiatriques. » 

Les troubles en question n’étaient apparemment connus de (inventés par ?) nul autre que de L’Obs, qui a cédé à son réflexe, habituellement conditionné par la religion juive des victimes. Si l’excusisme a été, cette fois, dégainé alors que la religion des policiers était inconnue, c’est parce que l’hebdo-en-deuil-de-Jean-Daniel veut automatiquement sauver des conséquences de leurs actes les militants de la cause palestinienne.

Vidéos compromettantes

Pour avoir motivé le passage à l’acte du jeune Français Youssouf T., les vidéos sur « la situation en Palestine et à Gaza » privilégiaient forcément une approche victimaire très éloignée de la réalité sur le terrain, donc forcément en ligne avec les préjugés racistes des journagandistes de L’Obs, qui sont aussi allergiques aux faits qu’à l’État juif.

Le Parquet national anti-terroriste a diffusé, le 28 avril, un communiqué aux termes duquel : « Lors de la fouille de son véhicule, un couteau a été retrouvé ainsi qu’une lettre d’allégeance à l’État islamique, dans lequel l’auteur du texte explique notamment se lancer ‘’à corps perdu dans la bataille pour imposer la charia sur l’ensemble de la terre.’’  (Actu.fr

Une goutte de bon sens…

Le Mouvement pour la Paix et Contre le Terrorisme s’est déclaré soulagé que les écailles soient tombées des yeux des autorités et que la raison ait, finalement, prévalu : « L’auteur s’est revendiqué de l’Etat Islamique, de l’instauration de la charia et, comme Merah, il a invoqué le sort des enfants palestiniens, la propagande la plus en vogue en manière de justification du terrorisme. (…) Les prêcheurs de haine jihadiste sèment les graines d’une terreur, dont les exécutants peuvent être bien-portants ou pas, diabétiques ou malades mentaux. Ce n’est pas leur éventuelle maladie qui entraîne leur passage à l’acte mais l’influence toxique qu’ils subissent, même en l’absence de lien organique. (MPCT) »

On aurait aimé que le soutien de la Maire de Colombes Nicole Goueta (Twitter), les « Pensées fraternelles[1] » de la Préfecture de police et l’hommage du ministre de l’Intérieur (le Parisien) fassent preuve du même bon sens et de la même détermination en appelant un chat un chat…

Mais hélas, malgré les attentats répétés contre des Français innocents (c’est-à-dire ni juifs ni journalistes), les médias conservent des réflexes qui paralysent leur réflexion. Au premier rang de ces réflexes, le signe « égale » inscrit d’office entre « musulman » et « innocent » et en deuxième, son corollaire, la terreur d’être étiqueté islamophobe.

… Dans un océan de préjugés

Cela conduit à voir, dans un terroriste qui explique volontiers le pourquoi et le comment de son geste, « des mobiles troubles » (Le Parisien[2]), « qui restent à éclaircir » (LCI), à le décrire comme un garçon « sans histoires, gentil et serviable », qui « n’avait aucun signe visible d’une pratique religieuse radicale » (L’Obs).

L’important est moins d’innocenter le présumé coupable, qui a revendiqué le crime et justifié sa motivation, que d’exonérer de toute responsabilité la religion au nom de laquelle il a agi.

Pour cela, on rappelle que cet innocent doublement ontologique (parce que musulman et parce que vivant dans une cité), n’avait « pas d’antécédents judiciaires récents ». Puis dans la phrase suivante, « Il était seulement connu pour des faits de droit commun anciens » (Huffington Post).

« Selon une source proche de l’enquête, il a justifié son passage à l’acte par le fait d’avoir visionné juste avant des vidéos de Gaza et de la Palestine. C’est alors qu’il aurait décidé de tuer des policiers dans la foulée. (LCI) » 

Petit exercice de logique

Le fait d’avoir visionné des vidéos de Gaza et de la Palestine est donc suffisant pour justifier la décision de tuer des policiers français. Il n’y a rien qui vous choque ?

Déjà, chaque fois qu’on politicien français gronde l’État juif pour avoir construit un immeuble ou descendu un terroriste, il argue que sa légitime indignation vient de ce que l’attitude d’Israël éloigne un peu plus la solution à deux États : « Les Israéliens posent comme condition préalable à toute discussion la reconnaissance d’Israël comme Etat juif par les Palestiniens et rejettent toute négociation dans un cadre international. Emmanuel Macron a déclaré de son côté que la France soutiendrait toute initiative permettant « l’établissement de deux Etats »… (VOA) »

Au passage, on se demande si, en 1945, Macron aurait mis comme préalable aux discussions de paix avec l’Allemagne que celle-ci reconnaisse la France comme État français et s’il aurait accepté que le sort de notre pays soit réglé par une instance internationale, sans notre participation. On rappelle, d’autre part, à notre brillant président que l’État d’Israël n’attend pas son intervention jupitérienne pour s’établir puisqu’il existe depuis 72 ans.

Un État, ou 2 ou 3, du moment qu’aucun n’est juif

Pour en revenir au consensus sur les Deux-États, que personne ne songerait à remettre en question dans l’Hexagone, aucun des médias français qui a repris l’information sur la motivation du terroriste n’y a rien vu à redire.

Pourtant, ils sont bien mentionnés, les deux États palestiniens auxquels chacun aspire de ce côté-ci de la Ligne Maginot !

Gaza, gouverné par le Hamas et la Cisjordanie ex-jordanienne sont effectivement deux Palestine aussi ennemies l’une de l’autre qu’antisionistes. L’une est dirigée depuis 2005 par un Président élu pour quatre ans, l’autre est soumise depuis 2007 à la dictature d’un mouvement islamiste, qui a pris le pouvoir par un coup d’État contre l’Autorité palestinienne, dans un territoire 100% Judenrein, deux ans après le retrait unilatéral des Israéliens.

Qu’importe. S’il est « normal » que Youssef T. ressente une irrépressible envie de tuer après avoir vu des images de Gaza libérée et de la Palestine palestinienne, il n’y a pas de raison de trouver illogique son choix de policiers français comme victimes expiatoires.

Oser regarder la haine en face

Regardons, nous aussi, les choses en face : ce n’est pas par peur de l’ennemi islamiste que nos médias et nos autorités se conduisent avec une telle lâcheté, c’est par peur de l’image qu’ils se renverraient dans la glace s’ils cédaient au bon sens. Ils préfèrent avoir tort avec Sartre, même ceux qui ne votent pas à gauche, plutôt que d’avoir raison avec Aron, eh, petit pas Papon !

Plus les ennemis de l’Occident et de la démocratie crachent ouvertement leur haine et plus le déni est difficile à proroger, mais les droitdelhommistes multiculs ne sont pas à une contorsion près.

Et on ne peut pas dire que les anti-Français leur rendent la vie facile : la tentative de meurtre contre les policiers de Colombes a été saluée par les faucons des cités avec champagne et flonflons, sur les réseaux résolument asociaux.

Nonobstant la revendication de l’auteur, des spectateurs enthousiastes y voient une vengeance contre la jambe que s’est cassé un multirécidiviste, en se cognant dans la portière d’une voiture de police à laquelle il essayait d’échapper sur une moto volée.

« Œil pour œil …  (Twitter note un ignorant en maths et en anatomie, qui confond 3 jambes, un bassin et un crâne d’un côté et une jambe cassée de l’autre avec un œil partout.

« On ouvre une bouteille de champagne (Twitter) » propose un troisième pour qui deux blessés graves justifient qu’on consomme une boisson haram.

Cultivons l’excuse et récoltons la tempête

Malgré toutes les incitations au meurtre (qui ne tombent sous le coup de la loi que si leur auteur respecte les Tables de la Loi), ce n’est pas notre ministre de l’Intérieur qui mettrait de l’huile sur le feu : Christophe Castaner a estimé que les émeutes qui avaient suivi la jambe cassée étaient des « tensions, pas d’un niveau de gravité exceptionnel  (Ouest France)».

Il a trouvé mieux que l’huile : l’essence ! « Les causes sont nombreuses mais il y a notamment l’effet du confinement, la dureté du confinement pour ces jeunes gens. Ce sont des petits groupes qui pensent que ce serait ludique d’attaquer les forces de l’ordre et de brûler des poubelles. Ce n’est pas ludique, c’est dangereux à commencer pour eux-mêmes. Mais je pense aussi à cette galère dans laquelle ils sont, à cette pauvreté qu’ils vivent auprès de leurs proches et qui peut provoquer une colère. La bonne réponse à la colère, ce n’est pas de casser, ce n’est pas de brûler la voiture de son voisin, qui lui aussi vit dans cette colère-là. Nous devons accompagner ces jeunes. »

Chef, chef !

Chef, chef, j’ai une question : pourquoi tous les gens qui sont en galère ne cassent-ils pas des voitures, ne brûlent-ils pas des poubelles et n’écrasent-ils pas des policiers et des pompiers ?

Chef, chef, j’en ai une autre : pourquoi la répression contre les Gilets Jaunes a-t-elle été impitoyable alors qu’ils sont dans une galère bien pire que les incendiaires et qu’ils n’ont pas la ressource du marché de la drogue pour en sortir ?

Chef chef, si les Gilets jaunes défilent pendant le confinement en criant Allah Hou Akhbar !, est-ce qu’on donnera satisfaction à leurs revendications ?

Chef, chef ! Aie ! Pas sur la tête ! CA♦

Cécile Attal, MABATIM.INFO

[1] #Colombes ⁦@prefpolice
[2] « Policiers ciblés à Colombes: le mobile trouble de l’assaillant au cœur de l’enquête » article cité plus haut.

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