D’un judéocide « blanc » annoncé, à moins que…

0
278

dés Pourim.jpgConseilleurs d’Israël qui n’a rien demandé : une profession qui se porte bien.

On le sait : rien ne signale davantage le véritable ami que la faculté qu’il a de vous dire en face les vérités gênantes que les amis de façade, vils flagorneurs, courtisans de votre ego ne vous diront jamais. À ce compte Israël a la terre entière pour amie… ! À première vue, tout au moins.

On peut et on doit tenter de comprendre pourquoi les Européens, qui n’ont pas su se détourner à temps de leurs penchants criminels génocidaires envers les Juifs, s’empressent de conseiller encore et encore les Israéliens sur la manière dont ils devraient se conduire à l’égard des Palestiniens pour ne pas en devenir les génocideurs – ce que, à en croire divers sondages[1], ils sont d’ores et déjà, nonobstant le fait que la population arabo-palestinienne est passée d’approximativement – cette approximation est due à la difficulté d’avoir des statistiques fiables sous le régime ottoman – 1,3 million d’âmes à 5 millions entre 1948, date de la création de l’État d’Israël et 2019[2], cherchez l’erreur.

Normalement, si les conseilleurs se reconnaissaient eux-mêmes ou leurs parents et grands-parents, comme n’ayant pas su ne pas franchir la ligne rouge, ce qu’ils ressentiraient pour les Israéliens, victimes de la même hubris[3], ce serait de l’empathie et le désir de les aider à s’en sortir tout en proclamant qu’ils ne sont sans doute pas les mieux placés pour donner les recettes appropriées – ce qu’on appelle l’humilité, quoi ! Mais non, bien au contraire ! On les voit fustiger les Israéliens, les mettre moralement au niveau de criminels contre l’humanité conscients et déterminés et ne pas hésiter à se poser face à eux en donneurs de leçons sûrs d’eux-mêmes et dominateurs. Comment cela se peut-il ? Eh bien l’explication est simple et constante dans des cas pareils : ce n’est en rien l’intérêt des Palestiniens qui motive les conseilleurs intraitables, ni même le désir d’aider les Juifs à se réformer : tout cela est totalement hors de propos dans ce cas, au contraire de ce qu’ils proclament ; il faut plutôt aller voir du côté du désir de se défausser de leurs propres turpitudes, de faire comme si elles n’avaient jamais eu lieu : Grand-père n’était pas un nazi[4] ! Opération Blanche colombe ou blanchiment de l’histoire personnelle ; ça s’appelle le négationnisme familial : les « mauvais Juifs » d’aujourd’hui justifient a posteriori le fait d’avoir voulu se débarrasser de cette engeance hier. Tomber à bras raccourcis sur l’État juif permet de relativiser ce que soi ou ses ascendants ont fait subir à ce peuple à la nuque raide. Chaque fois qu’on souligne les défauts d’autrui, non pour le plaindre ou l’aider à s’en débarrasser par une critique constructive, c’est par projection de nos propres défauts qu’on refuse de voir et de corriger, ce pourquoi on se met en quête de boucs émissaires, de surfaces de projection servant à évacuer ce qu’on pressent de nos propres bassesses et qu’on fait tout pour maquiller en vertus dont on se vante, tel le geai qui se pare des plumes du paon.

Des bénéfices cachés de l’Israël bashing – pardon ! Advising.

Ce mécanisme s’offre sur un plateau à ceux qui se croient notablement plus puissants que leurs victimes et à jamais hors de portée d’un châtiment mérité soit du dévoilement de leur infamie qui se nomme dénonciation calomnieuse[5] et qui, dans le domaine politique devrait relever des mêmes sanctions pénales – voire de sanctions pénales très renforcées puisque mettant en péril la sécurité du monde à l’époque atomique qui est la nôtre. Mais on sait combien la Justice pénale internationale souffre de retard par rapport au développement des technologies guerrières et à l’abus de fake news de nos irresponsables politiques, ce qui fait qu’à la longue on finit par se demander si la pulsion de mort des peuples et de leurs représentants n’a pas d’ores et déjà gagné sur leur pulsion de vie.

C’est dans ce cadre que des génocidaires révélés en tant que tels, peuvent, tout en admettant du bout des lèvres un passé peu glorieux fait de lâcheté et même de parricide cf. Pierre Legendre[6] – entreprendre, par ressentiment contre ces (sales) Juifs qui ont été, bien malgré eux, les révélateurs de leur médiocrité morale, de recréer les conditions de possibilité de nouveaux pogroms et persécutions de basse à moyenne puis haute intensité via de nouveaux commanditaires : les musulmans littéralistes et fidéistes. Non seulement, donc, on se dédouane soi-même et ses ascendants – ouf ! On respire ! Du crime contre l’humanité qui, dans le cas de Juifs – allô, j’ai dit de : Juifs ! Non mais allô quoi ! Tu me parles de Juifs, « J »-« U »-« I »-« F »-« S » si j’ai bien compris, et tu relativises même pas le « crime contre l’humanité » ! – mais en plus on offre à nos pourvoyeurs de pétrodollars l’occasion de commettre un nouveau judéocide… blanc (chouette !) car par avance justifié par la diabolicité irrécupérable des susdits, j’ai nommé les – bientôt de nouveau – Innommables.

L’avenir : rideau, sauf si ….

La voie est ouverte pour un avenir radieux – judenrein puisque l’Iran va s’en charger – ce n’est pas Macron qui s’y opposera – et Giletsjaunesenrein – la caste à Castagnette s’y emploie.

À moins d’un retournement de situation de dernière minute comme il est déjà arrivé dans l’histoire … Elle s’appelait… comment déjà ? Esther tu dis ? Une très vieille et très jeune histoire commémorée chaque année… un Pourim des peuples et de leurs hérauts de toujours, les membres du peuple guidé par Moché qui est sorti d’Égypte, de la terre de l’esclavage et qui en a fait sortir les autres peuples avec lui ? Eh … qui sait ! Il en a toujours encore un peu dans la manche l’avenir, surtout si on entretient en toi, en moi et en nous le goût de la vie. Et ça, comme dit l’autre, t’inquiète, nous, on sait faire ! NL♦

Nadia LammMABATIM.INFO

lamn[1] Cet article a été écrit en écho à celui de Manfred Gerstenfeld : « Israël doit-il encore croire l’Allemagne ? » Cet article nous révèle le clivage de conscience qui s’est créé dans la troisième génération des Allemands d’après-guerre : au décours de 7 sondages effectués entre 2004 et 2014, on peut constater que 41% de la jeunesse allemande est d’accord avec les propositions suivantes : « Israël mène une guerre d’extermination contre les Palestiniens »et « Israël agit envers les Palestiniens comme les Nazis agissaient envers les Juifs. ». On peut parler de clivage de conscience car c’est au nom de l’humanisme et du progressisme moral que ces affirmations – en complet déphasage avec les faits et à portée diabolisante pour Israël – sont validées.

[2] Territoire et population, les chiffres-clés 2019 1er avril 2019
Palestine (Territoire palestinien occupé)

  • Population 4 976 684 dont 2,98 millions en Cisjordanie et 1,98 million dans la bande de Gaza.

Les enfants (0 à 14 ans) représentent 38,9% de la population totale tandis que les personnes âgées (plus de 65 ans) représentent 3,2% de la population.

  • Superficie 6 020 km2 – 5 655 km2 en Cisjordanie et 365 km2 dans la bande de Gaza
  • Densité 794 hab./km2 – 522 hab./ km2 en Cisjordanie et 5 375 hab./ km2dans la bande de Gaza
  • Villes principales: Gaza City, Hébron, Naplouse, Jénine, Bethléem, Jérusalem-Est et Ramallah. 73,9% des Palestiniens vivent dans les villes.
  • Croissance démographique+2,8% par an
  • Indice de fécondité4,4 enfants par femme
  • Espérance de vie72 ans pour les hommes et 75 ans pour les femmes
  • Taux d’alphabétisation96,7%
  • Indice de développement humain0,684 / 114e rang

– Sources palestiniennes :
https://plateforme-palestine.org/Territoire-et-population-les-chiffres-cles-2018
http://www.pcbs.gov.ps/site/512/default.aspx?lang=en&ItemID=3406
http://www.pcbs.gov.ps/portals/_pcbs/PressRelease/Press_En_IntPopDay2018E.pdf
http://english.pnn.ps/2019/05/13/on-71-st-annual-palestinian-nakba-the-number-of-palestinians-worldwide-has-doubled-about-nine-times-pcbs-report-say/
http://www.pcbs.gov.ps/portals/_pcbs/PressRelease/Press_En_1-10-2017-elder-en.pdf
http://www.pcbs.gov.ps/portals/_pcbs/PressRelease/Press_En_IntPopDy2015E.pdf
– Source Ministère français des Affaires Étrangères :
– Source : ONU

[3] Hubris signifie démesure en grec. Elle caractérise tous les héros tragiques du théâtre antique dont la fin malheureuse vise à édifier et à prémunir les spectateurs contre le fait de se livrer aux mêmes passions.
[4] « Grand-père n’était pas un nazi ». National-socialisme et Shoah dans la mémoire familiale. Harald Welzer, Karoline Tschuggnall, Sabine Moller, traduit de l’allemand par Olivier Mannoni, 2013, Gallimard, coll. NRF Essais. Dans cet essai de trois sociologues allemands, nous voyons l’ampleur du clivage de conscience des jeunes Allemands que l’enseignement historique de la Shoah n’a pas réussi à convaincre, dans leur plus large majorité, de l’implication de leurs grands-parents dans l’adhésion au nazisme. Comme quoi, il ne suffit nullement de recevoir un enseignement sur l’Histoire pour se poser les bonnes questions sur son histoire, ainsi : comment se fait-il que de si bons grands-pères et grand-mères aient pu se laisser séduire par un Schmock [abruti en yiddish] tel que Hitler ? Et comment se fait-il qu’ils n’aient pas eu le courage de nous en parler en sortant du déni pour nous prémunir de pareille… c. (pour le moins !), nous leurs petits-enfants qu’ils disent pourtant aimer plus que tout ?! Et comment se fait-il encore que nous ayons tous très peur de sortir ce cadavre du placard ? Et comment se fait-il encore que certains pensent qu’il serait à tout prendre plus profitable de le faire que ne pas ? Et quelles sont les conséquences actuelles de notre déni collectif ? Etc… etc…
[5] « Calomnie : risques, poursuites et sanctions prévues par la loi »
[…]
La calomnie, définition : de quoi parle-t-on ?
On parle de calomnie lorsqu’une personne profère à l’égard d’une autre personne (ou d’un groupe de personnes) des critiques mensongères et outrancières dans le but de nuire à sa réputation ou à son honneur.
Le terme de « calomnie » ne fait pas partie du vocabulaire du Code pénal. En tant que telle, la calomnie n’est pas assimilable à une infraction.
En revanche, la dénonciation calomnieuse l’est. Il s’agit d’un délit qui consiste à accuser une personne d’un acte répréhensible qu’elle n’a pas commis. Par exemple, le fait d’accuser une personne de vol, de vandalisme, de viol, de pédophilie, etc.
La dénonciation calomnieuse est définie dans l’article 226-10 du Code pénal, qui dispose que :

« La dénonciation, effectuée par tout moyen et dirigée contre une personne déterminée, d’un fait qui est de nature à entraîner des sanctions judiciaires, administratives ou disciplinaires et que l’on sait totalement ou partiellement inexact ».

C’est le caractère infondé des paroles prononcées qui constitue une dénonciation calomnieuse.
La dénonciation calomnieuse n’a pas besoin, pour être caractérisée, d’avoir été proférée dans un cadre public. Il est possible de poursuivre une personne pour dénonciation calomnieuse même si celle-ci a été émise dans un cadre privé, par courrier, par SMS ou sur internet.
Calomnie, injure, diffamation : quelles sont les différences ?
On confond souvent la calomnie, l’injure et la diffamation. Ce sont des notions juridiques très proches mais néanmoins différentes.

L’injure est un délit qui consiste à proférer des paroles blessantes contre une personne ou un groupe de personnes et qui ne reposent pas sur un fait ou un acte objectif. Par exemple, le fait de se moquer du nom de famille d’une personne.

L’injure à caractère raciste est la plus sévèrement punie. Pour en savoir plus sur l’injure, lire la fiche « Injure ».

La diffamation est une parole blessante qui porte sur un individu précis et sur un fait objectif précis. La diffamation est une accusation personnelle qui peut être fondée ou infondée. Pour en savoir plus, lire la fiche « Diffamation ».

La dénonciation calomnieuse se rapproche de la diffamation, mais s’en distingue sur un point : son caractère partiellement ou totalement infondé (mensonger).

Calomnie : quelles sont les sanctions en cas de dénonciation calomnieuse ?

La dénonciation calomnieuse publique est sanctionnée d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 5 ans et d’une amende pouvant atteindre 45 000 euros d’amende. Le niveau des sanctions dépend de la gravité de la fausse accusation.

La dénonciation calomnieuse est punie plus sévèrement que l’injure ou la diffamation, dans la mesure où elle témoigne d’une volonté affichée et forte de nuire à la victime.

La victime d’une dénonciation calomnieuse est en droit de demander des dommages et intérêts, en se portant partie civile au procès. Pour en savoir plus, lire la fiche « Porter plainte avec constitution de partie civile ».

La dénonciation calomnieuse d’un salarié peut justifier un licenciement pour faute grave.

Les procès pour calomnie se tiennent auprès du tribunal correctionnel.
[…]
https://www.jurifiable.com/conseil-juridique/droit-penal/calomnie

[6] « À l’échelle de la culture européenne, dite judéo-chrétienne, le racisme anti-juif a produit le crime typiquement généalogique. Aussi reprendrai-je l’une de mes formulations passées : en battant les Juifs, les tortionnaires nazis battaient leurs parents. Et c’est ce qui donne à la criminalité antisémite du système normatif hitlérien sa note structurale particulière, sa portée dans la culture : la Shoah demeure un passage à l’acte institutionnel, dirigé contre la figure de l’Ancêtre à l’échelle de la civilisation du droit civil, c’est-à-dire comme geste d’État instituant le parricide.C’est pourquoi notre démarche d’interprètes passe inévitablement par ce point : par la reconnaissance du fait qu’en s’attaquant aux Juifs, l’hitlérisme s’attaquait au principe de filiation […] Nous sommes les descendants du parricide tel que le décrit la loi Si quis parentis (Code de Justinien, 9, 17). L’interprétation de ce qui a eu lieu ne concerne plus seulement la recherche historico-sociologique, car elle touche au principe institué de la Raison pour l’ensemble des États ameutés par cette folie. Autrement dit le destin de la civilisation du droit civil est en cause. »
Pierre Legendre, Sur la question dogmatique en Occident, 1999, éd. Fayard, p. 340 – 341. Rappelons que, dans le Code de Justinien le parricide, crime contre-nature et homicide le plus horrible qui soit, est puni non seulement de mort mais d’une mort prodiguée de manière à déshonorer à jamais le coupable dans l’esprit de ses contemporains, de sorte à signifier qu’il aurait mieux valu qu’il ne soit pas né. En réalité il s’agit de faire en sorte que la sanction pénale soit davantage un rite de purification de la communauté toute entière qu’une sanction au sens strictement juridique.
Lire le passionnant article de Gilles Trimaille : La sanction des parricides du droit romain au Code pénal napoléonien

Aucun commentaire

Laisser un commentaire