FRANCE-ISRAËL : L’AN PROCHAIN À JÉRUSALEM

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Illustration : le capitaine De Gaulle en 1939

Par Alain PIERRET – Ancien Ambassadeur de France

Comme le disait en 1929 le capitaine Charles de Gaulle nommé à Damas, «je m’envole vers l’Orient compliqué avec des idées simples». L’histoire lui a donné raison sur deux points majeurs concernant la défunte Palestine mandataire :

– Le 17 novembre 1948, six mois après la déclaration d’indépendance de l’État d’Israël et la conquête de la Galilée et du Néguev (où s’était distingué un ancien officier français, Compagnon de la Libération) par les Israéliens, il se disait «fort étonné qu’en définitive Jérusalem ne fît pas partie de leur État».

– Le 27 novembre 1967, après une nouvelle défaite arabe, il voyait «un État d’Israël guerrier et résolu à s’agrandir […] porté à utiliser toute occasion qui se présenterait».

Un demi-siècle plus tard, les événements confirment plus que jamais. Jérusalem appartient aux Israéliens, leurs colonies se développent. Les Palestiniens veulent un État ayant pour capitale politique un lieu saint de l’islam qu’ils n’auront pas, tout en subissant une occupation qui va se renforçant.

La donne régionale a aussi changé. Crise syrienne, intervention de l’Iran font que les Palestiniens n’ont plus le soutien que les pays arabes leur accordaient. L’Arabie saoudite préfère aujourd’hui suivre Israël contre l’Iran, musulman certes mais chiite, qui soutient le Hezbollah libanais comme aussi le Hamas sunnite.

Que pourra faire le président Macron s’il entend maintenir la position de ses prédécesseurs ? Nous considérons toujours que la capitale de l’État juif est Tel Aviv, ce qui est une absurdité. C’est à Jérusalem qu’il rencontrera les dirigeants israéliens, à Ramallah ceux des territoires arabes.

Les fourches hiérosolymitaines doivent disparaître.

 

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