La grande nouvelle : c’est bien Israël qui a détruit le réacteur nucléaire syrien en 2007 !

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This undated image released during a briefing by senior US officials on April 24, 2008 in Washington, DC shows what US intelligence officials said was a Syrian nuclear reactor built with North Korean help after it was destroyed in early September 2007 by an Israeli strike. US intelligence officials said the facility had been close to becoming operational when it was destroyed. AFP PHOTO/US GOVERNMENT == GETTY OUT == / AFP PHOTO / US GOVERNMENT

Chose fort rare : Israël a reconnu publiquement avoir détruit, voici onze ans, le réacteur nucléaire d’Al-Kibar, en Syrie. A l’époque, cette opération faisait l’objet d’une censure militaire absolue, quand le gouvernement placé sous la direction d’Ehud Olmert avait préféré garder le silence, mais avait joui d’un accord tacite de la part des USA. Cette opération a reçu le nom de « Hors de la boîte » (‘houtz lakoufsa).

Les services américains ont cherché alors à recouper les informations fournies par leurs homologues israéliens : le réacteur visé était « du même type que celui construit par la Corée du Nord » à Yongbyon et « il n’était pas configuré à des fins pacifiques ». Le site devait permettre la production de plutonium. Le réacteur « aurait pu se trouver à quelques semaines » d’un état opérationnel. Israël a pris seul la décision de frapper.

Quatre avions de chasse F-16 décollèrent à 22 h 30, dans la soirée du 5 septembre 2007, des bases de Ramon et de Hatzerim. Peu après minuit, le premier ministre Ehoud Olmert, le ministre de la défense Ehoud Barak et l’état-major au complet se sont retrouvé pour suivre l’opération dans le quartier général de l’armée à Tel-Aviv.

Les avions firent demi-tour à 2 h 30 du matin, après avoir réussi leur mission sans subir de dommages. Le réacteur d’Al-Kibar avait été totalement détruit.

Le régime syrien assurera que la cible était un site militaire sans grande valeur…

 

Quel est l’intérêt d’en parler, plus de dix ans plus tard ? Sans doute d’envoyer un message à la communauté internationale : confronté à l’implantation iranienne en Syrie et au développement d’un arsenal sans précédent entre les mains du Hezbollah libanais, Israël n’hésitera pas à agir militairement, seul si nécessaire, pour assurer sa sécurité.

Il se peut que la publication des mémoires de l’ancien premier ministre, Ehud Olmert, qui était à la tête du gouvernement au moment des faits, y soit pour quelque chose, bien que la censure militaire ait vérifié de manière très sérieuse les éléments dont Olmert s’est fait l’écho à présent.

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