Herr Dogan fait Führer chez les collabos de l’islamisme

0
173

Représailles pour ouverture des yeux

Depuis fin octobre 2020, c’est-à-dire depuis que le président Emmanuel Macron a changé de stratégie et a cessé de faire semblant que l’islam était RATP (religion d’amour, de paix et de tolérance), nous avons le droit de voir la réalité. Macron a nommé un chat un chat et islamisme le fléau qui accable la France. Depuis lors, le gouvernement a constaté une « Vague de cyberattaques ciblant des sites Internet français » et le groupe TF1 a fait état, lui, de « centaines de commentaires islamistes prônant la décapitation et la guerre ouverte avec la France. »

Ces attaques ne sont plus de celles qui se produisent par hasard, lorsqu’un loup solitaire armé d’un couteau ou d’un véhicule, et nanti d’antécédents psychiatriques, croise le chemin d’un ou plusieurs civil(s) infidèle(s), par exemple dans une église où les « croisés » ont coutume de se réunir.

Les écailles tombées des yeux présidentiels ont permis aux innombrables rapports sur la violence islamique dans notre pays de passer du stade de délire fasciste à celui d’observations objectives.

Le timing est parfait, car c’est précisément le moment qu’a choisi le « laïc modéré » Recep Tayyip Erdogan pour se dévêtir de sa peau de mouton et montrer son noir pelage lupin. Comme seules les Black Lives Matter, des cohortes dévouées d’admirateurs ne demandent pas mieux que de suivre ses directives pour faire taire les blasphémateurs.

Erdogan se fiche de la morale : la force est avec lui

Cette fois-ci, sa condamnation de la répression française contre l’islam radical a pris la forme d’une comparaison désormais classique entre laïcité et Shoah. Il a déclaré que « les délocalisations, les inquisitions et les génocides vers des membres de différentes religions ne sont pas une pratique étrangère à l’Europe. Les crimes contre l’humanité commis contre les Juifs il y a 80 ans, les actes commis contre nos frères et sœurs bosniaques à Srebrenica il y a à peine 25 ans, sont toujours dans la mémoire. »

La sienne de mémoire, est très sélective, car si la paille du fichage des apôtres du terrorisme peut difficilement passer pour un génocide, le calife Erdogan a « oublié » la poutre de l’ethnocide datant de la Première Guerre mondiale : les chrétiens arméniens exterminés par les soldats de l’empire ottoman qu’il cherche à ressusciter (l’empire et les exterminations, pas les chrétiens.)

Jamais à court d’un excès ou d’un délire, Erdogan

Celui qui emprisonne ses opposants politiques a estimé que les timides mesures françaises pour lutter contre les attaques sur son sol démontraient « l’islamophobie croissante en Occident, qui s’est transformée en une attaque massive contre notre livre, notre prophète et tout ce que nous considérons comme saint (la Croix) ».

Erdogan a un seuil de point Godwin très bas : toutes les guerres entreprises au nom de l’islam sont pacifiques et toute déclaration contre icelles est un holocauste. A fortiori quand l’agresseur peut revendiquer quelques dizaines de victimes parmi ses troupes, par exemple les miliciens du Hamas à Gaza qui sont, à ses yeux, l’exact équivalent des six millions de Juifs exterminés par Hitler (Honest Reporting).

« Nous sommes en guerre face à un ennemi qui est un ennemi extérieur et intérieur (Vie Publique, a admis le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. On n’avait pas entendu pareille reconnaissance du réel depuis Manuel Valls et cela donne aux citoyens l’impression qu’ils se réveillent enfin, pour constater que le cauchemar se déroule dans la réalité.

C’est lui et c’est donc aussi ses Frères musulmans

Le bras armé d’Erdogan en Europe de l’Ouest se nommait Frères musulmans, mais d’attentat excusé en attentat retourné, il lui devenait de plus en plus difficile de passer pour une bienveillante association sans but lucratif.

Dans le monde de l’entreprise, quand un nom devient synonyme de faillite ou d’escroquerie, on en change. C’est ainsi que le SNIP (syndicat national de l’industrie pharmaceutique), qui représentait, au début du siècle, une branche particulièrement honnie d’un concept lui-même exécré dans notre pays, est devenue LEEM, « les entreprises du médicament ». En France, on hait l’industrie, mais on a un peu plus de sympathie pour l’entreprise, qu’on fantasme plus petite et moins riche, et on adore les médicaments, que l’on croit gratuits, puisqu’on ne les paie pas à l’achat, mais par le biais de l’impôt. De la même façon, après le scandale politico-financier qui a fait perdre 130 milliards de francs au Crédit lyonnais en 1990, la banque est devenue LCL tout court.

En 2018, la vitrine française des Frères musulmans, l’UOIE, s’est rebaptisée (!) Conseil des musulmans d’Europe. Le gouvernement français a dissout le CCIF, le collectif contre l’islamophobie en France, dont le principal objet était de dépeindre les bourreaux en victimes et les victimes en islamophobes potentiels ou avérés, chaque fois que des terroristes musulmans massacraient d’autres Français.

La stratégie des Frères musulmans était visible depuis des décennies et son « projet » a été dévoilé en novembre 2001, lors d’une perquisition de la police suisse chez Youssef Nada, un banquier égyptien que les autorités américaines accusent d’avoir soutenu le terrorisme. « Le document préconise d’« étudier les centres de pouvoir locaux et mondiaux, et les possibilités de les placer sous influence », d’« entrer en contact avec tout nouveau mouvement engagé dans le djihad où qu’il soit sur la planète », de « créer des cellules du djihad en Palestine » et de « nourrir le sentiment de rancœur à l’égard des juifs ». Tout cela dans le but de « coordonner le travail islamique dans une seule direction pour […] consacrer le pouvoir d’Allah sur terre (le Temps) ».

Après la mort de Samuel Paty, baisse de sympathie pour les meurtriers

Si la presse helvétique a révélé la chose il y a 19 ans, comment se fait-il qu’aucun gouvernement n’ait réagi avant l’assassinat de Samuel Paty, qui est le résultat direct de la mise en œuvre de ce plan ?

Tout simplement, jusqu’alors, les autorités européennes craignaient plus l’accusation d’islamophobie que l’assassinat de leurs citoyens. Le meurtre du professeur d’histoire-géo a changé la donne et il est regrettable qu’aucune mesure n’ait été prise avant.

Mais… mais… Aucune mesure contre les Frères musulmans français, alias Conseil des musulmans d’Europe n’a été prise depuis, non plus ! Il peut donc continuer tranquillou d’œuvrer à consacrer le pouvoir d’Allah partout sur terre et surtout en France, en utilisant la technique éprouvée de l’inversion entre bourreaux et victimes.

Cette fois, le président français est nommément visé, pour avoir défendu la liberté d’expression constitutionnellement garantie dans notre pays : « Plutôt que se répandre en bigoteries gauloises, méprisantes et pseudo-intellectuelles, Macron devrait garantir aux musulmans les mêmes protections qu’aux autres (News24). »

Et pour lutter contre l’islamophobie, il convient de transformer le monde entier en Oumma. Mais cela prend du temps, aussi en attendant, un plan d’action est disponible sur le site du CME. On peut y lire : « Les médias, les institutions, les partis politiques, les entreprises ne jouent pas leur rôle dans la lutte contre l’islamophobie. De fait, le travail indispensable du CCIF ne suffit pas à endiguer la haine anti-musulmans. Vous trouverez ci-dessous… le plan national de lutte contre l’islamophobie, décliné dans les domaines suivants : Institutions, médias, politique, prévention, action et sécurité (les Musulmans). »

Plan de communication de rêve

Le rêve de tout directeur de la communication et du lobbying, avec des moyens illimités. Surtout quand on gonfle les chiffres de l’islamophobie : « Veiller à l’établissement de conventions contractuelles et transparentes décrivant les modalités de coopération entre les ONG antiracistes et l’État sur la base de critères objectifs pour permettre une meilleure prise en compte des réalités de terrain ». Qu’en termes délicats ces fraudes-là sont dites !

Il est également évoqué la création d’un droit au blasphème pour se débarrasser de toute critique de l’islam : « Une définition opérationnelle de l’islamophobie, comme l’ensemble des discriminations et violences contre des personnes et institutions, en raison de leur appartenance réelle ou supposée à la religion musulmane » qui permettra de « Démanteler tout dispositif abusif, criminalisant des pratiques religieuses ou non-conformes au strict respect des libertés fondamentales ».

Enfin, plutôt que de travailler, comme tous les autres communicants, en envoyant aux médias des communiqués et des dossiers de presse, il s’agit de mettre la main sur le CSA « en imposant une personnalité musulmane lors des débats… Et en élargissant les compétences du CSA en matière de surveillance, de régulation et de sanction des abus, en matière de discours d’incitation à la haine, aux discriminations et au racisme. » Cerise sur le casque à pointe, des « sanctions financières contre les chaînes ne respectant pas leurs engagements déontologiques. »

Les Frères terroristes, pas fraternels

Les Frères musulmans sont classés terroristes par l’Égypte, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, la Russie, la Syrie et la république de Bahreïn. Leur premier soutien est la Turquie, le second le Qatar. Et la France, Alouette ? Non, rien de rien…

Alexandre del Valle et Emmanuel Razavi, qui ont écrit un livre sur cette organisation (Amazon), expliquent, dans une interview à Paris Match, que « l’un de ses protocoles de communication est : provocation, victimisation, médiatisation. En clair, leur stratégie consiste à se faire passer pour des victimes pour mieux imposer leurs valeurs, par exemple l’organisation de la manifestation contre l’islamophobie le 10 novembre à Paris dont les organisateurs font tous partie de la galaxie frériste (Paris Match). »

Dans le même article, ils racontent que Jafem Soltan, artisan de la stratégie médiatique d’AJ+, l’application web de la chaîne Al Jazeera, leur a expliqué que « pour être efficace, il fallait faire de l’entrisme dans les entreprises, former les membres, les obliger à faire des études supérieures pour pénétrer les entreprises européennes, des associations, des club sportifs, etc. »

Dont acte : en France, les réseaux pro-Erdogan souvent associés aux Frères et au ministère turc des Affaires religieuses, sont très actifs. Les Musulmans de France, branche française du CME, grignote les communautés musulmanes de l’intérieur et la liberté d’expression de l’extérieur.

Yusuf al-Qardawi, prédicateur antisémite et maître à penser pro-terroriste du mouvement, ne cache pas son objectif : « L’islam retournera un jour en Europe comme un conquérant. Ce ne sera pas une conquête par l’épée mais par le prosélytisme et l’idéologie (l’Express). »

Erdogan est un fanatique mais pas un idiot

Il n’insulte pas Macron par rage irrépressible, mais par calcul. Il veut contraindre le président français à rétorquer, ce qui offrira à la Turquie une victimisation bien utile pour inciter les jeunes susceptibles de radicalisation à mener des attentats. Le calife turc souhaite cette escalade, lui qui a déjà envahi ses voisins kurdes, grecs et arméniens, tout comme il a commandité des attentats depuis l’Europe et la Syrie.

Il veut aussi freiner les velléités françaises de mettre de l’ordre dans les organisations occultes qui dépendent des Frères musulmans sur notre territoire.

La preuve, le 7 octobre 2020, une « Lettre ouverte au Président de la république française » était publiée sur le site des Frères : signée par les dirigeants d’une cinquantaine de mosquées et d’associations, elle se plaignait des contrôles effectués dans des lieux de culte musulmans et contenait tous les mots magiques habituels : stigmatisation, époque révolue, harcèlement… « Nous constatons avec stupéfaction une volonté de mise sous contrôle des organisations musulmanes avec des contrôles systématiquement inopinés dans nos mosquées, salles de prières, écoles musulmanes et ceci avec des moyens policiers dignes d’une époque que nous pensions révolue. La stigmatisation et le harcèlement que subissent les femmes musulmanes ayant décidé de porter un foulard pour vivre leur foi librement est devenue insoutenable (Musulmans de France). »

L’attaque est la meilleure défense

Le président turc a lancé sa campagne d’incitation au boycott des produits français et à la haine contre la France par le biais de son parti, AKP, et l’a fait diffuser par son armée médiatique (Daily Sabah, Anadolu Agency et Turkish Radio and Television Corporation).

Comme la réponse n’était pas assez incitatrice, il a monté le niveau d’un cran et s’est diagnostiqué victime d’un Macron érotomane, qui est par lui « obsédé jour et nuit » : « Tout ce qu’on peut dire d’un chef d’État qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c’est : allez d’abord faire des examens de santé mentale (Actu Orange). »

L’Élysée a qualifié ses propos d’outranciers et de grossiers et Macron a été soutenu par la plupart de ses homologues européens ainsi que par les hommes politiques français de tous bords… sauf un.

En effet, de Marine Le Pen : « Évidemment, face à cette attaque directe de M. Erdogan, je défends le président de la République française », à Boris Vallaud (M. Belkacem) : « Le président Erdogan est dans une confusion des valeurs et des sentiments. Ses basses invectives n’impressionnent personne », ils sont venus, ils sont tous là. Euh, presque tous.

Celui qui a un besoin pathologique de se distinguer est Mélenchon, qui du haut de sa supériorité intrinsèque et de son flegme quasi britannique, a estimé (sur France Inter, where else ?) que Macron a « perdu le contrôle de la situation » si bien que par sa faute, « la France est abaissée, humiliée et ridiculisée (le Parisien). »

Les Arabes qui défendent Macron contre Erdogan

À défaut de Mélenchon, de nombreux politiciens moyen-orientaux ont pris le parti de la France dans cette querelle et nombre d’analystes ont montré que ce qui allait sans dire allait encore mieux en le disant : « Les déclarations d’Erdogan et sa défense de l’islam ne portent dans leur essence aucune dimension religieuse, mais plutôt une tentative de gagner l’amitié de la rue en colère et aussi de sauver l’économie de son pays, qui souffre gravement après le succès du boycott arabe de produits turcs (al Ain). » Qui savait, en France, que des Saoudiens boycottent les produits turcs pour protester contre les attaques répétées d’Erdogan contre leurs dirigeants et ceux d’autres pays arabes Twitter) ?

« Il se présente en défenseur de l’islam. Mais de quel islam parle-t-il ? Erdogan a commis des crimes en Libye, en Syrie et dans tous les pays arabes. C’est lui qui offense l’islam.1 »

Khaled Abu Toameh, Arabe israélien, journaliste multi-récompensé, conférencier et réalisateur de documentaires, écrit entre autres pour le Jerusalem Post et le Gatestone Institute de New York. Il a recensé des critiques moyen-orientales contre le dictateur turc : le journaliste syrien Baha al-Awwam a estimé qu’Erdogan cherche à contrôler la Libye, le Qatar, la Syrie et l’Irak : « Le Sultan [Erdogan] attire des partisans en disant soutenir les peuples persécutés par leurs dirigeants… Mais vous ne savez pas que les extrémistes et les marchands de sang sont les plus grands bénéficiaires du soutien d’Erdogan ? Sans oublier que le “Sultan” persécute les Turcs eux-mêmes. chaque fois qu’il est capable de le faire, et la preuve en est l’emprisonnement de dizaines de milliers de ses opposants. » Un journaliste libanais, Joseph Abu Fadel, partage son avis et a ironisé sur l’appel du Turc à protéger les musulmans en France : « Erdogan appelle à la protection des musulmans en France ! Nous interrogeons le rêveur ottoman Erdogan sur les musulmans qui ont été massacrés par ses Frères musulmans et les djihadistes en Syrie, en Irak, en Libye et en Turquie.2 »

Ces opposants à la mainmise turque sur l’islam jugent-ils mal Erdogan ?

Leur opinion découle de ce qu’ils ont entendu de la bouche du cheval : le 26 août, par exemple, le président Recep Tayyip Erdoğan a prononcé un discours lors d’un événement célébrant le 949ᵉ anniversaire d’une bataille qui est l’équivalent turc de ce qu’est, pour nous, la victoire de Charles Martel à Poitiers. La bataille de Manzikert a conduit les Turcs d’Asie centrale à envahir et à capturer une ville arménienne, à l’intérieur des frontières de l’Empire byzantin.

« Dans notre civilisation, la conquête n’est pas une occupation ou un pillage. Elle établit la domination de la justice qu’Allah a commandée dans la région [conquise]. La Turquie prendra ce qui est son droit dans la mer Méditerranée, dans la mer Égée et dans la mer Noire.… Nous ne ferons jamais aucune concession. Nous sommes déterminés à faire tout ce qui est nécessaire politiquement, économiquement ou militairement.… Si nous disons que nous le ferons, alors nous le ferons. Et nous paierons les prix. S’il y a quelqu’un qui veut s’opposer à nous et payer le prix, laissez-le venir. Sinon, laissez-le s’écarter de notre chemin et nous, nous gérerons nos propres affaires (Vidéo Memri). »

Raymond Ibrahim, historien chrétien américain, né en Égypte, auteur d’une bible sur les massacres musulmans contre l’Occident3, décrit cette bataille qui marque le début des massacres : « Les conquêtes… ont été accompagnées de massacres brutaux d’indigènes chrétiens, de captivité de femmes, de filles et de garçons et de destruction d’églises ».

Contre-exemple : un ambassadeur français a pris le parti des terroristes

Il s’appelle Étienne de Gonneville et il représente la France en Suède. Il n’est donc pas surprenant qu’il souffre du syndrome de Stockholm, avec encore plus d’acuité que nombre de Suédois, échaudés par les attentats et les menaces, qui craignent même l’eau froide sur laquelle voguent les migrants.

Pour lui, la guerre est déjà perdue, d’où son choix de la collaboration : « La France est un pays musulman, l’islam est la seconde religion en France, nous avons entre 4 et 8 millions de musulmans en France (Valeurs Actuelles). » Il estime que sa première mission est d’écouter les musulmans. Hélas, il n’a pas la plus petite idée de ce qu’ils ont à dire. En revanche, il a son opinion sur ce qui les rend sensibles à la radicalisation : « C’est la propagande d’Al Qaida. » Et comme l’ambassadeur est multitâche, il est aussi capable de donner des leçons de journalisme : « Les médias devraient savoir comment s’attaquer au problème du terrorisme islamique et ne pas tomber dans le piège de l’idée qu’il offenserait soi-disant l’islam ». L’ambassadeur, lui, offense à la fois les victimes françaises, les musulmans français laïques et feu Michel Audiard…

Des rapports de cause à effet

L’islamiste tunisien qui a tué les trois catholiques, à Nice, le 29 octobre 2020, tout comme l’homme arrêté à Lyon le même jour, parce qu’il brandissait un long poignard, avait certainement regardé sur Facebook, dix jours auparavant, la vidéo du prêche de l’imam tunisien Béchir Ben Hassen appelant au meurtre contre les Français (Valeurs Actuelles). Peut-être avaient-ils tous les deux eu le temps de lire les Tweets de l’ancien premier ministre de Malaisie avant qu’ils soient retirés, le lendemain, à la demande de Cedric O, le secrétaire d’État au numérique. L’un de ces pépiements disait que « Les musulmans ont le droit d’être en colère et de tuer des millions de Français pour venger les massacres du passé (France Bleu). »

Ce n’était pas beaucoup plus grave que celui du Pakistanais, chef de parti et Grand imam Khadim Hussain Rizvi : « Le Pakistan devrait larguer des bombes nucléaires [sur les pays occidentaux] qui font des caricatures blasphématoires. Si le gouvernement pakistanais est trop effrayé pour agir, il devrait me donner la bombe nucléaire. J’emmènerai la bombe nucléaire [en Occident] avec mon fauteuil roulant.4  »

Apaiser le crocodile avec des raisonnements ?

Ayaan Hirsi Ali, que l’on peut décrire comme « femme politique et écrivain néerlando-américaine née en Somalie », ou plus simplement comme « militante lucide et courageuse de la démocratie », a été interviewée par Le Point au sujet de l’historique de nos réactions (ou absence de) aux attentats.

Démonstration des termes « lucide » et « courageuse » : « Ces sociétés parallèles, ce que votre président appelle le ‘séparatisme islamiste’, ont été autorisées à se répandre progressivement pendant des décennies. Lorsque, au début des années 1990, le rêve des islamistes algériens s’est brisé, c’est la France qui en a été tenue responsable. D’où les attentats qui ont suivi. … Souvent, les leaders politiques font de grandes annonces sur le terrorisme qui sont peu suivies d’effets.… dès que l’on nomme le problème, comme Emmanuel Macron l’a fait, on est immédiatement diabolisé ou considéré comme démagogue par la plupart des médias et des intellectuels.… On a entendu pendant longtemps que les attentats étaient le fait de personnes extrêmes et dérangées. Cela fait des décennies que cela dure. Mais si votre président, assisté de son gouvernement et de la société civile, prend vraiment le danger islamiste au sérieux, il pourra changer les choses (le Point). »

Hélas… Démonstration du contraire

Emmanuel Macron a accordé une interview à Al-Jazeera, pour tenter de désactiver la haine anti-française qui agite les pays arabo-musulmans.

En résumé, il a dit que c’était pas lui le méchant : « Les caricatures ne sont pas un projet gouvernemental, mais plutôt émané de journaux libres et indépendants qui ne sont pas affiliés au gouvernement. Je pense que les réactions étaient dues aux mensonges et aux fausses déclarations, et parce que les gens ont compris que je suis en faveur de ces caricatures. » Pourquoi ? Il est contre les caricatures ? Ce n’est pas ce qu’on a cru comprendre de ce côté-ci du Bosphore.

Un proche du président remarque avec effroi : « Depuis que nous avons twitté en arabe notre soutien aux valeurs de liberté d’expression, nous recevons des milliers et des milliers de menaces de mort (le Point). »

Ben oui : l’islam et, par conséquent, tous les pays où il est la source du droit, sont contre la liberté d’opinion. Refuser de le voir ne change rien au fait ! Bienvenue dans le monde de Robert Redecker, Zineb el-Rhazoui, Zohra Bitan, Mila et… et… et…

Le chantage c’est quand on paie pour avoir la paix

Avec la Turquie, l’Occident en général et l’Europe largement en tête, font exactement le contraire. Enfin, ils paient pour avoir la paix et ils récoltent des déclarations de guerre.

Nous versons des milliards à Erdogan, au titre de l’IAP, l’instrument d’aide de pré-adhésion à l’Europe, qui doit aider l’impétrant à se rapprocher des critères démocratiques européens : entre 2002 et 2006 il a reçu 1,249 milliard d’euros. Puis, pour 2007-2013, 4,9 milliards, soit quatre fois plus que la période précédente. De 2014 à 2020, 3,8 milliards d’euros ont été versés, pour lesquels l’UE ne demande quasiment aucune explication sur la façon dont ils sont dépensés.

« Les fonds dépensés au titre des objectifs de l’IAPI n’ont guère permis de répondre à certains besoins fondamentaux dans des domaines tels que l’indépendance et l’impartialité de la justice, la lutte contre la grande corruption et contre la criminalité organisée, la liberté de la presse, la prévention des conflits d’intérêts et le renforcement de l’audit externe et de la société civile. Selon l’analyse réalisée par la Commission elle-même, des progrès insatisfaisants sont enregistrés dans ces domaines depuis plusieurs années, en raison d’un manque de volonté politique de la part des autorités turques (Cour des Comptes Européenne). »

Il est vraisemblable qu’une bonne part de ces sommes a servi au sulfureux sultan à financer ses agressions contre ses voisins. Mais le constat ne suffit pas à modifier l’attribution des subventions.

Nous lui avons aussi versé trois milliards jusqu’en 2018 et rebelote depuis (Ouest France), pour lui sous-traiter l’arrêt des migrants aux frontières de Schengen, lui fournissant ainsi un instrument de chantage invincible pour continuer à nous battre à notre propre jeu.

Un père de famille qui se conduirait de cette manière aurait été, depuis longtemps, mis sous tutelle. Mais le secrétaire d’État aux Affaires européennes, Clément Beaune, vient seulement de prendre conscience de tout ce que le public français avait déjà compris depuis des années :« Pendant 10 ou 15 ans, on a pensé que la Turquie était une sympathique démocratie chrétienne à l’orientale avec une modernisation qui se ferait progressivement. Ça n’est pas cela. C’est un islamisme agressif culturellement, géopolitiquement, dans tous les domaines. On l’a vu encore dans le Haut Karabakh ces derniers jours et donc il ne faut avoir aucune naïvetéNon la France n’est pas seule face à la Turquie […] Aujourd’hui aucun pays européen n’a plus d’illusions sur ce que sont M. Erdogan et son régime (le Figaro). »

Faudra-t-il encore attendre deux générations pour que l’on passe aux actes ?

Les élections présidentielles sont dans deux ans. Il n’est pas interdit de choisir, cette fois, un président qui préside !

Liliane MessikaMABATIM.INFO

1 Mustafa Bakri, journaliste égyptien, Al-Dostor Studio, 30 octobre 2020.
2 Cités par Khaled Abu Toameh, Gatestone Institute
3 Sword and Scimitar : Fourteen Centuries of Wa

Aucun commentaire

Laisser un commentaire