Israël publie des documents sur l’enlèvement des enfants yéménites

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Israël a publié mercredi une série de documents qui pourraient faire la lumière sur l’un des plus grands scandales de l’État juif : le possible kidnapping et adoption illégale de milliers d’enfants issus de familles d’immigrants, principalement d’origine juive yéménite au cours des années 50.

Cependant, d’après les premiers rapports des médias israéliens, ces documents déclassifiés ne fourniraient pas d’informations supplémentaires sur ces événements, ni ne donneraient des explications sur le sort de ces enfants enlevés dont les parents biologiques réclament aujourd’hui des réponses.

Selon le quotidien Haaretz, le rapport ne contient aucune « preuve tangible » d’un enlèvement institutionnalisé à grande échelle.

Des militants et membres des familles de disparus estiment que plusieurs milliers de bébés ont été enlevés dans les années qui ont suivi la création de l’État d’Israël en 1948.

Ces nouveaux nés auraient été volés et donnés à des familles juives d’origine occidentale vivant en Israël et à l’étranger, principalement à des couples qui ne pouvaient pas avoir d’enfants seuls.

D’après des témoignages, des responsables hospitaliers auraient informé de la mort de leurs nourrissons à des familles d’immigrés, mais ne leurs auraient jamais remis les corps pour les funérailles.

Des enquêtes officielles ont révélé dans le passé que la plupart des enfants dont les cas ont été examinés sont effectivement décédés, notant les mauvaises conditions de santé et d’autres complications dans les camps d’immigrants à l’époque.

Les doutes ont toutefois persisté et les militants qualifient ces enquêtes d’insuffisantes.

Ces allégations ont mis en lumière le racisme intra-juif entre les Juifs d’origine européenne, traditionnellement considéré comme l’élite d’Israël, et ceux d’ailleurs accusant les institutions de discrimination.

Après la fondation d’Israël, le pays a établi des camps pour accueillir l’afflux d’immigrants de pays principalement arabes.

Selon la professeure à l’université Ben Gurion spécialisée dans l’immigration yéménite en Israël, Esther Meir-Glitzenstein, environ 30 000 Juifs sont arrivés du Yémen dans les années 50.

Outre les barrières linguistiques, ces familles étaient également confrontées au « paternalisme » d’Israéliens d’origine européenne, qui auraient peut-être estimé que certains des enfants des juifs arabophones seraient mieux lotis au sein de familles différentes.

I24 NEWS

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