Le guide complet de Pourim hamechoulach

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Cette année, Pourim tombe vendredi – le 14 adar. A Jérusalem, il devrait avoir lieu le Chabbath, mais nos Sages ont différé quelque peu la manière de fêter ce jour en cette ville, ou dans celles qui ont la même définition (existantes depuis l’entrée de Yehochoua’ dans le pays, et entourées de murailles alors).

Voyons les incidences de tout cela, en année de corona de surcroit.

Adapté de Ynet

Une brève explication de « Pourim hamechoulach » (sur trois jours). Pourim est la seule fête qui a deux jours différents de fête, et cela est déjà indiqué dans la Meguila: les habitants des villes normales célébrent Pourim le 4 Adar et les habitants de Chouchan HaBira le célèbrent le 15. Pendant des générations, il a été déterminé que toutes les villes qui étaient « entourées par un mur du temps de Yehochoua’, fils de Nun » – suivront la conduite de la ville de Suse, le quinzième jour, afin de rendre hommage à Jérusalem et les anciennes villes d’Eretz Israel.

Dans un certain nombre de villes à travers le pays, on pratique deux jours de Pourim, car il se peut que leur ville était l’une des villes «entourées d’un mur du temps de Yehochoua’, fils de Nun». Certains le font à Hébron et à Tibériade, d’autres à Acre, Lod et plus encore. Cependant, la coutume dominante est de fêter Pourim le quatrième jour également dans ces villes.

Cette année, le 14 Adar – Pourim – aura lieu le vendredi, Chouchan Pourim (célébré principalement à Jérusalem et dans les villes fortifiées) – le Chabbath. Un tel timing n’arrive qu’une fois tous les quelques années, et entraîne des lois spéciales et s’appelle « Pourim hamechoulach ».

Et c’est ainsi que les habitants de Jérusalem célèbrent Pourim: la lecture de la Meguila et les dons aux nécessiteux le vendredi, comme partout ailleurs (la lecture le jeudi soir, et la seconde le vendredi pendant la première moitié de la journée a priori). La prière ‘Al hanissim et la lecture de la Tora spéciale pour Pourim sont dites le Chabbath, tandis que le repas de Pourim et les cadeaux de plats (Michla’h manoth) ont lieu le dimanche.

Nos sages ont décrété en effet de ne pas lire la Méguila le Chabbath, de peur qu’on en vienne à transporter la Méguila dans le domaine public, et donc on fait précèder la lecture au vendredi comme tout le monde. Le repas de Pourim ne devrait pas non plus avoir lieu le Chabbat, car il est dit: « Pour en faire des jours de fête et de réjouissance » (Esther 9:22), et les sages en ont appris que le repas sera fait à cause de Pourim et non à cause de Chabbath.

Les dons aux pauvres sont donnés le vendredi.

Selon les instructions du Ministère de la Santé, la prière et la lecture du Livre d’Esther ce soir sont autorisées dans le cadre d’un minian de jusqu’à dix personnes quand c’est dans un bâtiment et jusqu’à vingt à l’extérieur, ou dans des synagogues enregistrées auprès des autorités locales sous « format vert » – pour les vaccinés et en convalescence uniquement, pas d’enfants de moins de 16 ans, et pas pour plus de 300 personnes.

Le grand rabbin, David Lau, a appelé cette semaine dans une interview avec le studio Ynet le public à ne lire la Meguila uniquement dans des zones ouvertes, et a déclaré qu’il lirait lui-même sur la place devant son domicile, où il prie depuis un an.

La position claire des rabbanim est qu’il n’est pas possible de se rendre quitte de cette obligation via zoom.

Dans le secteur orthodoxe, il y a ceux qui ont l’intention de tenir les prières à l’intérieur des bâtiments, selon les directives. Par exemple, récemment, le rabbi de Karlin-Stolin, le rav Baruch Shochat, a décidé d’interdire à ceux qui entrent dans les synagogues et les bathé Midrash des ‘hassidim aux personnes non vaccinées. Les titulaire d’un certificat de convalescence ou les gens vaccinés pourront venir. Un test sérologique n’est pas suffisant.

Il est interdit de quitter le lieu de résidence jusqu’à une portée de 1 000 mètres, sauf pour des raisons essentielles. Pendant les heures de fermeture, vous pouvez prier dans l’espace public (jusqu’à 20 personnes) ou dans une maison de prière (jusqu’à 10 personnes) dans un rayon allant jusqu’à 1000 mètres de la maison. Il est également interdit de se rendre chez une autre personne. Une amende de 500 NIS sera infligée aux personnes arrêtées en violation des restrictions de fermeture de la nuit ou de séjour dans une autre maison.
Le matin de Pourim, vendredi à 05h00, la fermeture de nuit prendra fin, et les prières qui incluent la lecture de la Meguila auront lieu comme la veille (10 à l’intérieur, 20 à l’extérieur – ou selon le « caractère vert « aperçu pour les vaccinés et en convalescence). Tous les événements de Pourim dans les espaces publics, y compris Ad delo yada et les processions, seront interdits cette année, par toutes les autorités locales.

Ceux qui organisent des fêtes de Pourim, Tisch ou tout événement dépassant les restrictions de foule, dans une zone privée ou dans une entreprise, sont passibles d’une amende de 5 000 à 10 000 NIS.

Dans le secteur orthodoxe, il est admis qu’à Pourim et dans les jours précédents, les étudiants des Yechivoth font des visites dans les maisons et collectent pour des œuvres caritatives pour le Talmud Tora et les Yeshivot. Le Roch Yeshivath Ponivez, le rav Gershon Edelstein, a appelé les dirigeants des Yeshivot à ne pas permettre aux étudiants de participer à la campagne de financement, et le public orthodoxe est prié de ne pas ouvrir la porte aux garçons. Les réunions de haut niveau ont convenu de la création d’un centre de collecte de fonds téléphonique unifié par l’intermédiaire duquel l’établissement d’enseignement auquel l’argent peut être transféré peut être sélectionné.

Le ministère de la Santé demande: « Lorsque les enfants arrivent dans les appartements des parents et voisins, qu’ils déposent le colis à la porte, frappent à la porte, reculent de deux mètres et attendent que les hôtes ouvrent la porte et récupèrent le colis. Si la famille qui a reçu le colis veut renvoyer un autre colis, elle doit le mettre près de la porte, le fermer, puis les enfants prendront le colis et rentreront chez eux. « 

Une campagne avec affiches portant le titre de « Le désastre de Pourim 5741 » a été affichée dans de nombreuses villes orthodoxes ainsi que dans les « villes mixtes » où vivent une grande partie des gens de ce secteur. On estime que le ministère de la Santé est à l’origine de ces affiches. La publication comprend un énorme dessin de l’illustrateur orthodoxe, Yoni Gerstein (le dessin paraissant en titre de l’article n’est pas celui en question, mais un autre de ce dessinateur, consacré également à Pourim), dans lequel on voit des enfants apportant des plats à leur grand-père et s’asseyant pour un le repas avec plusieurs participants. En en un second plan, on voit ces enfants pleurant amèrement leurs proches décédés de Corona…

Avi Blumenthal et Manny Haddad, qui dirigent le bureau orthodoxe au ministère de la Santé, ont déclaré être responsables de cette initiative: « L’année dernière, les repas de Pourim ont causé de nombreux cas de personnes infectées, et il n’est permis que de manger avec la famille proche, afin que cette fête ne se termine pas en deuil ! »

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